- Sucre d'orge
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Un bonhomme de neige tenant un sucre d'orge en forme de crosse rappelant que le père Noël échangea la mitre et la crosse de Saint Nicolas pour un bonnet rouge et un sucre d'orgeMaison du sucre d'orge à Moret-sur-Loing
Le sucre d'orge est une confiserie sous forme de berlingots de couleur ambrée ou de bâtonnets translucides, en sucre dur coloré contenant des extraits d'orge (ou de glucose qui remplace progressivement l'orge aujourd'hui).
Sommaire
Origine du terme
Deux thèses s’affrontent sur l’origine du terme : il viendrait du fait que le sucre d’orge était à l'origine composé de sucre et d’orge ou son nom original aurait été « sucre brûlé », mal traduit en « sugar barley » (littéralement orge en sucre) en Angleterre[1].
Histoire
La recette a été créée en 1638 par les bénédictines dans leur Prieuré de Notre-Dame des Anges à Moret-sur-Loing qui découvrirent que la décoction d'orge perlé (ou gruau d'orge) pouvait colorer et parfumer le sucre de canne cuit et y ajoutèrent du vinaigre pour éviter la cristallisation du sucre. Ces religieuses en firent un bâton qui servait de médication calmant les maux de gorges des moines chargés de lire sermons ou des prédicateurs[2]. Sa mode se développa à la cour royale et comme pastille soulageant les maux de gorge des orateurs. Il subit un déclin suite à la disparition du monastère bénédictin en 1792 mais il connut un nouvel essor sous le second Empire car le sucre d'orge de Vichy, créé par la confiserie Larbaud Aîné, était très apprécié de Napoléon III[3]. Il fut remis à la mode essentiellement dans les stations thermales (Évian-les-Bains, Plombières-les-Bains, Cauterets) mais aussi à Moret où des religieuses la confectionnèrent jusqu'en 1972, date à laquelle elles transmirent la recette au confiseur Jean Rousseau qui perpétue la tradition des berlingot (sous forme d'un cœur transparent marqué d’une croix et des initiales R et M pour « Religieuses de Moret », ils sont recouverts de sucre glace pour empêcher qu’ils ne collent dans leur boîte de conditionnement) ou des bâtonnets enveloppés de cellophane. La maison Rousseau a également crée la confrérie du sucre d’orge confrérie du sucre d’orge en 1997[4].
Avec une recette voisine, se fabriquait le pénide qui était avec d'autres produits sucrés un constituant du catholicum simple de la pharmacopée maritime occidentale au XVIIIe siècle [5].
Notes et références
- Un sucre, des sucres
- Le sucre d’orge des religieuses de Moret sur le Petit Futé
- Les sucres d'orge des religieuses de Moret-sur-Loing sur luxe-magazine.com
- Entretien avec un des fondateurs de la confiserie S.E. Distribution Jean Rousseau
- Yannick Romieux, De la hune au mortier, Éditions ACL, Nantes, 1986.
Voir aussi
Articles connexes
- Polkagris (qui y ressemble souvent dans son aspect visuel)
- Degrés de cuisson du sucre
Liens externes
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