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Edgar Stoebel
Edgar Stoëbel Figura-Synthèse à l'oiseauNom de naissance René Ichoua Teboul Naissance 21 décembre 1909
Frenda, AlgérieDécès Décembre 2001 (à 91 ans)
Paris, FranceNationalité Française Profession(s) Artiste-peintre Autres activités Musicien Distinctions Médaille d’Argent de la Ville de Paris Edgar Stoëbel (1909-2001) de son vrai nom René Teboul Yechoua est un peintre français, né à Frenda, près d’Oran, en Algérie le 21 décembre 1909, il est décédé à Paris en décembre 2001, Stoëbel étant son nom d’artiste.
2007 sera une année importante avec la sortie de la monographie de Lydia Harambourg, et diverses expositions dans des musées (dont le musée du Montparnasse) et galeries.Sommaire
Biographie
Né le 21 décembre 1909 à Frenda (Algérie), décédé en décembre 2001 à Paris (France). Très jeune il a été attiré par la musique et les arts graphiques, ces deux formes d’art ont été tout au long de sa vie étroitement liées et ont donné à son art cette dimension musicaliste et rythmée.
A Oran il crée un petit conservatoire avec 17 musiciens, et dirige un orchestre, mais il sent très vite qu’il ne progressera pas s’il ne part pas à Paris.
En 1931, il arrive à Paris afin d'y travailler la musique, il étudie avec le professeur Léon Eugène Moreau, Grand prix de Rome, qui lui apprend l’harmonie, le contrepoint, la fugue et le piano jusqu’en 1939 déclaration de la guerre, mobilisé, il rejoint son corps d’infanterie.
En 1940, devant la montée du nazisme il repart en Algérie où il peindra et dessinera, puis dirigera un orchestre jusqu’en 1942. On trouve des œuvres figuratives de cette époque dans des collections en Algérie.
En 1942, les Américains débarquent à Oran ce qui dispense les Juifs de porter l’étoile jaune, Edgar Stoëbel se prend d’une sympathie profonde pour les Américains et leur fabuleuse organisation.
Stoëbel prend conscience que les Américains vont changer durablement le cours de l’histoire du XXe siècle. Par les contacts fréquents qu’il entretient avec eux, il obtient d’être mobilisé avec les américains et le Corps Expéditionnaire Français du 7e Régiment des Tirailleurs Algériens pour faire la Campagne d’Italie.
En décembre 1942, il a l’immense fierté de débarquer avec la 1re Armée du général Clark à Naples et fait la campagne d’Italie jusqu’à Rome et Taranto. Il débarque en Provence le 19 août 1943 à Saint-Tropez et Port-Vendres et participe à des opérations militaires jusqu’en 1945.
Tout au long de la Campagne d’Italie, il ne cessera de dessiner des scènes de la vie journalière et commence à dessiner des dessins imaginaires préfiguration des figura-synthèses.
Après la capitulation allemande du 8 mai 1945 il est rapatrié à Paris, il crée alors les Éditions Stoëbel, écrit des musiques et des chansons qu’il produit en 78 tours jusqu’à l’arrivée du microsillon.
Dès 1945-46, il délaisse progressivement la musique pour ne plus se consacrer qu’à la peinture et au dessin.
Entre 1946 et 1950 il réalise notamment de nombreux paysages figuratifs de Montmartre, de la place Clichy et de Pigalle.
Dès 1950 il fréquente le Montparnasse des artistes et se lie d’amitié avec Anton Prinner, artiste énigmatique, ami de Maria Elena Vieira da Silva, de Pierre Loeb et de Picasso. La joyeuse bande turbulente essaime les cafés de Montparnasse très tard dans la nuit, la soirée commence souvent par La Coupole qu’il fréquentera jusque dans les années 70. Il se lie avec des artistes de la rue de la Grange-Batelière : Goetz, Mondzain, Michonze, Meyer-Lazar.
Dans les années 70, il rencontre à Montparnasse une Irlandaise qui l’emmène au Pub Olympia où règne atmosphère fantastique ; il y chante ses propres chansons : "Le beau Paulo", "La fille du marinero", "La Joconde à Paulo" qui rencontrent un succès considérable, la salle est en délire et le contact fabuleux de l’artiste qui chante et qui dessine sur les tables, avec les jeunes, l’entraîne toutes les nuits jusqu’à l’aube. Pendant plusieurs années il rentrera chez lui au petit matin et se mettra à dessiner et peindre l’après-midi.
Jacques Martin réalisera un film sur la vie de Stoëbel, peintre et chanteur du Pub Olympia. La musique l’a rattrapé dans sa vie étroitement mêlée à sa peinture, elle est la source de son art, du rythme coloré de ses toiles et d'une partie de son bonheur. Bonheur, ce mot est très important dans l’œuvre du peintre, dans chacune de ses toiles transparaît cette notion du merveilleux de chaque instant de la vie. Edgar Stoëbel est le peintre du bonheur et de la recherche de la plénitude et de l’équilibre.
Cet article fait partie de
la série PeintureListe des peintres
Portail de la PeintureEn 1960, il invente une écriture propre qu’il baptise "La Figura-synthèse". "La Figura-synthèse est l’image que l’on se fait d’un objet et non de l’objet dans sa forme telle qu’elle nous apparaît : elle est subjectivée et ne représente plus qu’une forme irréelle sur tous les plans. Le rapport des formes entre elles constitue la Figura-synthèse."
Une œuvre ancrée sur une pensée profonde. La présence de cette philosophie de l’équilibre du monde est présente à tout moment dans l’œuvre du peintre.
Un Peintre avec une écriture reconnaissable. Emmanuel David, grand marchand d'art international, et surtout un des plus grands collectionneurs, découvreur de Bernard Buffet : « En face d’une toile de l’artiste, on est frappé par la personnalité dans la conception et l’exécution de l’œuvre. La sincérité de l’émotion, la hauteur du ton et de la couleur, la sensibilité et la simplicité de la composition synthétique, créent un équilibre des volumes, une poésie, où le rêve et la musicalité donnent à cette œuvre toute son originalité et sa qualité ».
Avec la figura-synthèse, il invente une écriture reconnaissable qui permet de le reconnaître à la simple vue d'une de ces toiles.
La peinture de Stoëbel des années 60 se situe dans la mouvance de l’abstraction concrète d’après guerre, ou de l’art concret appelé aussi Art Constructif.
Trop longtemps cantonnée par les critiques d’art à ce qui se passait en peinture à Paris et surtout à New York, l’abstraction concrète était en réalité un mouvement d’ampleur mondiale qui se développait de l’Amérique du Sud à l’Europe du Nord et ne pouvait se réduire à la seule peinture française de chevalet de Bazaine, Manessier, Hartung, Estève ou Gischia.
Ce mouvement, comme le mentionne Véronique Wiesinger dans l’introduction du remarquable Catalogue « Abstractions en France et en Italie 1945-1975 autour de Jean Leppien » au Musée de Strasbourg de novembre 99 à février 2000 « loin d’être l’écho factice de l’École de Paris d’avant-guerre, ou une réponse à l’expressionnisme abstrait américain, l’abstraction est bien, jusqu’au milieu des années 70, le dernier feu d’artifice du mouvement moderne, allumant tous les incendies qui brûlent encore aujourd'hui ».
Dans cette école de l’abstraction concrète on peut citer une liste non exhaustive de peintres importants dans l’histoire de l’art de cette époque qui permettent de mieux comprendre que ce mouvement sera un des apports les plus importants dans l’Art du XXe siècle: Joseph Albers, Aagaard Andersen, Jean Arp, Jean-Michel Atlan, Willi Baumeister, André Bloc, André Bruyère, Jacques Busse, Marcelle Cahn, Antonio Calderara, Fernando Chevrier, Jean Couy, Heinrich Davring, Sonia Delaunay, Jean Deyrolle, Domela, Piero Dorazio, Adolphe Richard Fleishmann, Nato Frascà, Günter Fruhtrunk, Paolo Ghilardi, Gilioli, Étienne Hajdu, Johannes Itten, Joseph Jarema, Lapique, Jean Leppien, Anselmo Legnagni, Henri Lhotellier, Alberto Magnelli, Willy Maywald, François Morellet, Robert Mortensen, Bruno Munari, Aurélie Nemours, Henri Nouveau, Vera Pagava, Penalba, Edgar Pillet, Serge Poliakoff, Hans Reichel, Hans Richter, Michel Seuphor, Atanasio Soldati, Ferdinand Springer, Edgar Stoëbel, Gunta Stölzl, Nicolas Warb.
À la fin des années 40, Edgar Stoëbel crée les premières Figura-synthèses, alors que de nombreux artistes de l’École de Paris travaillent dans le domaine de l’abstraction qui verra son apogée dans les années 50. Stoëbel, en créateur, ne sacrifie pas à la mode de l’abstraction, mais au contraire il développe son écriture qui verra son apogée dans les années 60.
FiguraSynthèse : Le pianiste de Jazz Edgar Stoëbel, ~1960 huile sur toile 120 × 90 cm Collection privée, Brigitte et Patrick Lecêtre Musées
- Musée du Montparnasse, Paris, France
- Musée Beit Uri et Rami Nechustan, Israël
- Musée de Dimona, Israël
- Musée d’Eilat, Israël
Expositions et Salons
- Membre de l’Association des artistes peintres, sculpteurs et graveurs juifs de France
- Salon des Artistes français
- Salon d’Automne
- Salon de l’Art Libre
- 1955 : Sélectionné au Grand Prix International de Deauville
- 1958 : Exposition personnelle Galerie Briard, Marseille
- 1960 : Villa Robioni, Promenade des Anglais, Nice
- 1961 : Vente Publique organisée par The Montpelier Galleries, chez Bonham & Sons Ltd à Londres
- Vente Publique chez Philips and Neal & Sons à Londres
- XXXVIe Salon Berruyer sous la Présidence de M. Lucien Lautrec à l’École nationale des Beaux Arts de Bourges
- 1963 : Galerie Bernard Chêne, Paris
- 1963 : Galerie La Galère, Paris
- 1964 : Vente d’atelier en Vente Publique à Angers
- 1964 : Vente d’atelier chez Maître Robert à Drouot
- 1969 : Galerie Waldorf, Copenhague, Danemark
- 1972 : Centre Culturel d’Art Juif, Paris
- 1973 : Galerie Claude Jory, Faubourg Saint-Honoré, Paris
- Lauréat du concours d’affiches de la Wizo
- 1974 : Musée Beit Uri et Rami Nechusht, Ashdot Ya’Aqov, Israël
- 1982 : Médaille d’Argent de la Ville de Paris pour une Figura-synthèse
- 2001 : Galerie Le Musée Privé, Paris
- 2006 : Galerie Daniel Besseiche, Courchevel
Expositions et Salons
- Membre de l’Association des Artistes Peintres, Sculpteurs et Graveurs Juifs de France
- Salon des Artistes français
- Salon d’Automne
- Salon de l’Art Libre
- 1955 : Sélectionné au Grand Prix International de Deauville
- 1958 : Exposition personnelle Galerie Briard, Marseille
- 1960 : Villa Robioni, Promenade des Anglais, Nice
- 1961 : Vente Publique organisée par The Montpelier Galleries, chez Bonham & Sons Ltd à Londres
- Vente Publique chez Philips and Neal & Sons à Londres
- XXXVIe Salon Berruyer sous la Présidence de M. Lucien Lautrec à l’Ecole Nationale des Beaux Arts de Bourges
- 1963 : Galerie Bernard Chêne, Paris
- 1963 : Galerie La Galère, Paris
- 1964 : Vente d’atelier en Vente Publique à Angers
- 1964 : Vente d’atelier chez maître Robert à Drouot
- 1969 : Galerie Waldorf, Copenhague, Danemark
- 1972 : Centre Culturel d’Art Juif, Paris
- 1973 : Galerie Claude Jory, Faubourg Saint-Honoré, Paris
- Lauréat du concours d’affiches de la Wizo
- 1974 : Musée Beit Uri et Rami Nechusht, Ashdot Ya’Aqov, Israël
- 1982 : Médaille d’Argent de la Ville de Paris pour une Figura-synthèse
- 2001 : Galerie Le Musée Privé, Paris
- 2006 : Galerie Daniel Besseiche, Courchevel
- 2006 : Musée du Montparnasse, Paris
- 2007 : Galerie Gérard Hadjer,Paris 8
Bibliographie
- Edgar Stoebel, Monographie de Lydia Harambourg aux éditions du Cercle d'art, à paraître (mars 2007)
- Benezit, Dictionnaire des peintre sculpteurs dessinateurs et graveurs
Liens externes
- (fr) www.edgarstoebel.com site officiel
- (fr) Monographie, Lydia Harambourg sur Amazon
- (en) Louise Alexander Gallery
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