- Soufriere (Guadeloupe)
-
Soufrière (Guadeloupe)
Pour les articles homonymes, voir Soufrière.Soufrière
Sommet de la Soufrière.Géographie Altitude 1 467 m Massif Basse-Terre Longueur km Largeur km Superficie km2 Coordonnées Administration Pays France Région et département d'outre-mer Guadeloupe ' Géologie Âge Roches Type Volcan gris Activité Actif Dernière éruption 8 juillet 1976 - 1er mars 1977 Code [1] 1600-06= Observatoire Observatoire volcanologique et sismologique de Guadeloupe Géolocalisation sur la carte : Guadeloupe modifier La Soufrière, surnommée la vieille dame, est un volcan en activité situé dans le Parc national de la Guadeloupe, à une dizaine de kilomètres au nord de la commune de Basse-Terre et à l’ouest des chutes du Carbet sur l’île de Basse-Terre. C’est le seul volcan actif de l’île, actuellement à l’état de repos éruptif.
Elle fait partie d’un ensemble volcanique composé des volcans Carmichaël, le Nez Cassé, l’Échelle, la Citerne et la Madeleine. C'est l’un des neuf volcans actifs des Petites Antilles.
Sommaire
Le sommet
Le sommet de la Soufrière, appelé La Découverte, culmine à une altitude de 1467 m. C’est le plus haut sommet de la Guadeloupe et de toutes les Petites Antilles. Son dôme prend la forme d’un cône tronqué de 900 m de diamètre à sa base. Il n’y a pas de véritable cratère, mais plusieurs bouches éruptives, des gouffres d’où s’échappent des vapeurs sulfureuses et des entailles profondes.
Le paysage est rocheux et chaotique, quasi-lunaire, hérissé de pitons. Il est souvent recouvert de brumes. Plusieurs pistes balisées parcourent le sommet volcanique.
C’est un volcan actif de type péléen — explosif à nuées ardentes — et de formation récente (100 000 à 200 000 ans). Son activité est marquée par des fumerolles, des vapeurs sulfureuses et des sources chaudes sur différents points du sommet. Il est le seul à être actif en Guadeloupe depuis 10 000 ans.
Le sommet est accessible par une randonnée d’une heure via le Chemin des Dames.
Éruptions
On établit la dernière éruption magmatique explosive de la Soufrière vers 1440, plus ou moins 100 ans.
En 1797, une éruption phréatique d’importance eut lieu. Il ne peut être exclu que cette éruption-là ait été elle aussi celle d’une nappe captive et non d’une nappe phréatique, c’est-à-dire mise à la pression atmosphérique.
La dernière éruption de la Soufrière date de 1976. Elle a conduit à l’évacuation de la partie sud de la Basse-Terre ainsi que de la préfecture, soit environ 76 000 personnes. Aucun mort n'a été déploré. À partir de 1975, un certain nombre de secousses ont alerté les sismographes de l'Observatoire volcanologique. Ces secousses sont allées en s’intensifiant durant l’année 1976. Dès novembre 1975, le préfet fut averti des dangers potentiels et de la nécessité de mettre en place un plan d’évacuation. La première éruption eut lieu le 8 juillet 1976. Les séismes ont très probablement réactivé une série de failles colmatées par de vieux matériaux (argiles et roches magmatiques). Cette crise de tremblements de terre fut la cause vraisemblable de la baisse brutale de la pression accumulée à l’intérieur d'une nappe captive chauffée, telle une cocotte minute, par les gaz échappés du magma profond, provoquant la pulvérisation de roches, et la sortie de coulées de boues (lahar), de gaz acides et de vapeurs d’eau. 25 000 personnes du sud Basse-Terre évacuèrent spontanément la zone pour se réfugier vers la Grande-Terre, hors d'atteinte. L’activité volcanique continua encore quelques mois suite à cette éruption, avec d'autres coulées de boues et émissions de cendres. Le 15 août, l’évacuation totale et obligatoire du sud de Basse-Terre fut ordonnée. Elle dura jusqu’au 18 novembre 1976.
Une polémique très médiatisée éclata entre les scientifiques Claude Allègre et Haroun Tazieff sur la nécessité de l’évacuation. Claude Allègre préconisa l’évacuation de la population, affirmant catégoriquement que l’éruption serait grave, alors qu'Haroun Tazieff soutint que l’éruption était sans danger, toutes les analyses d’échantillons prélevés sur le volcan établissant qu’il n’y avait pas de montée de magma frais. Le préfet décida l’évacuation quand-même mais l’éruption ne fit d’autres dommages que matériels.
Surveillance et précautions
L’observation de la Soufrière débuta en 1950 avec la création du Laboratoire Physique du Globe à Saint-Claude dépendant de l’Institut Physique du Globe de Paris. Deux sismographes furent installés immédiatement. C’est grâce à cet observatoire que l’éruption de 1976 fut détectée à l’avance.
En 1989, un observatoire plus moderne fut construit sur la commune du Gourbeyre, à neuf kilomètres au sud-ouest de la Soufrière. Ses missions sont :
- la surveillance de l’activité volcanique de la Soufrière ;
- la surveillance de la sismicité régionale ;
- la participation à des travaux de recherche ;
- l’information préventive sur les risques sismiques et volcaniques.
Galerie
Liens externes
- Site du Parc national de la Guadeloupe, gestionnaire du sommet de la Soufrière
- Observatoire volcanologique et sismologique de Guadeloupe
- Site du programme d'études pluridisciplinaire (ACI CNRS) de la Soufrière de Guadeloupe
- Portail de la Guadeloupe
- Portail de la montagne
- Portail de la volcanologie
Catégories : Volcan actif | Volcan gris | Volcan de Guadeloupe | Sommet de Guadeloupe | Site naturel de France | Point culminant
Wikimedia Foundation. 2010.