- Sismographe
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Le sismographe est un appareil qui mesure le mouvement du sol (sismomètre) et l'enregistre sur un support visuel. Le tracé de ce mouvement s'appelle un sismogramme.
Pour obtenir le mouvement tridimensionnel de l'onde sismique, il est nécessaire d'enregistrer trois directions différentes formant un trièdre (en général, une direction verticale, et deux directions horizontales perpendiculaires). Les sismographes étaient conçus pour enregistrer une seule composante verticale ou horizontale car la mécanique est différente. Les observatoires sismologiques étaient donc équipés de différents sismographes.
Ces instruments sont en général classés selon le type de mesure physique. Les capteurs enregistrant la vitesse du sol sont appelés vélocimètre et ceux enregistrant l'accélération accéléromètres. Il est important de savoir que les accéléromètres utilisés dans le domaine de la sismologie ont une sensibilité très différente de ceux employés dans l'industrie. La réponse instrumentale sert aussi à classer les vélocimètres. Les capteurs ayant une réponse autour de 1 Hz sont appelés courte période et ceux ayant une réponse propre au delà de 20 s sont appelés longue période. Les capteurs modernes ont souvent une réponse plate sur une vaste gamme de fréquence et sont appelés large bande ou très large bande.
Sommaire
Description
Un sismographe est composé d'un capteur, le sismomètre, qui est la partie mécanique sensible[1] et d'un enregistreur.
Le sismomètre
Le sismomètre est un capteur qui enregistre le mouvement du support sur lequel il se trouve fixé. Ce terme est le plus souvent employé en sismologie et désigne l'instrument qui enregistre les mouvements du sol.
Un sismomètre est constitué d'une masse très lourde placée sur une barre fixée à une de ses extrémités et qui pivote dans un plan horizontal (pour les deux sismomètres mesurant les composantes horizontales du déplacement) ou dans un plan vertical (pour le sismomètre mesurant la composante verticale).
La masse est reliée au bâti par un ressort. Un aimant, fixé au bâti, entoure le bas du ressort, afin de stabiliser la masse après les secousses, et ainsi éviter que le sismographe n'enregistre des tremblements après la fin du séisme.
La masse, en raison de son inertie, ne bouge pas alors que le bâti de l'appareil, fixé au sol, accompagne les mouvements du séisme.
La plupart du temps, un sismographe est isolé du monde extérieur, pour éviter des perturbations dans les mesures (vent, pression atmosphérique).
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Sismomètre passif de la mission Apollo 16
L'enregistreur
La barre pivotante est reliée à un crayon qui enregistre les mouvements sur un papier déroulant. En cas de séisme, le papier bouge sous le crayon, le dessin ainsi produit est appelé sismogramme.
Histoire
C’est un Chinois, l’inventeur Zhang Heng, qui créa le premier sismographe en 132. Ce sismographe se présentait sous la forme d’un récipient en bronze (d’environ deux mètres de diamètre), contenant un poids suspendu. Huit dragons étaient disposés tout autour du récipient, avec dans la bouche de chacun une boule. Lorsqu’une onde sismique assez importante arrivait, le pendule oscillait dans un sens, ouvrait la bouche d’un dragon et se bloquait pour ne pas déclencher le mécanisme pour un autre dragon. La boule était réceptionnée dans la bouche d’une grenouille, ainsi, il était possible de déterminer la direction dans laquelle avait eu lieu le tremblement de terre, mais non sa distance ou son intensité.
Références
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Le site de l'université de Strasbourg (fonctionnement d'un sismomètre)
Bibliographie
- (de) Boris Galitzine, Vorlesungen über Seismometrie, 1914, B. G. Täubner, Leipzig et Berlin.
- Joseph Needham, La Science chinoise et l'Occident. (ISBN 2020046563).
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