- Sisoy Veliki
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Grand Sisoy
Pour les articles homonymes, voir Sisoy (homonymie).Grand Sisoy (Sisoy Veliky - Сисой Великий) Histoire A servi dans : Marine impériale de Russie , Flotte de la mer Baltique Quille posée : 7 mai 1892 Lancement : juin 1894 Statut : sabordé le 28 mai 1905 à la bataille de Tsushima Caractéristiques techniques Type : pré-dreadnought cuirassé Longueur : 107,23 mètres Maître-bau : 20,73 m Tirant d’eau : 7,77 m Déplacement : 10 400 tonnes Propulsion : 2 machines à vapeur verticales alternatives à triple expansion (TEV) usine Baltique - 12 chaudières Belleville - consommation 1000 tonnes de charbon Vitesse : 15,07 nœuds pleine vitesse de croisière (29 km/h) Caractéristiques militaires Blindage : ceinture : 100 à 410 mm, ponts : 76 mm, tourelles : 300 mm, casemate : 127 mm, barbette : 305 à 351 mm, Armement : 4x305 mm (canons), 6x152 mm (canons), 12x47 mm (fusils), 18x37 mm (fusils), 2x63,5 (fusils d'assaut), 6 tubes lance-torpilles (hors de l'eau) Rayon d’action : 5200 kilomètres Autres caractéristiques Équipage : 27 officiers et 555 hommes d'équipage Chantier : Amirauté Shipyard, Saint-Petersbourg Le Grand Sisoy, en russe : Sisoy Veliky, Сисой Великий, est un pré-dreadnought cuirassé construit pour la Marine impériale de Russie. Sa carrière dans la marine fut très brève (1894-1905). Il participa à la répression menée en 1900 contre les Boxers. Il prit part à la Guerre russo-japonaise (1904-1905). Ce conflit lui fut fatal : il fut sabordé le 28 mai 1905.
Sommaire
Historique
Le 23 septembre 1896 le Grand Sisoy effectua ses premiers essais en mer. Il atteignit une vitesse de 15,5 nœuds. En 1897, la déclaration de guerre contre l'Empire ottoman étant imminente, l'Amirauté russe accéléra l'armement du cuirassé. Cette précipitation fut la cause d'importants défauts dans le mécanisme des canons. Malgré cela le navire mit le cap sur la mer Méditerranée. Il fut intégré à l'escadre placée sous le commandement du contre-amiral Messner.[1] Le 3 mars 1897, au cours d'un tir effectué à l'arrière du cuirassé une violente explosion se produisit, provoquant la mort de 16 marins, et 15 furent grièvement blessés. Une commission spéciale fut nommée pour enquêter sur les causes de ce tragique accident. Elle découvrit l'origine de l'explosion : l'obturateur du canon refusait de se fermer. Elle constata aussi d'autres défauts.[2] Les réparations furent effectuées dans la port de Toulon entre mars et décembre 1897.
Pendant cette période, la situation en Extrême-Orient se dégrada, les relations russo-japonaises s'envenimèrent. En 1897 deux croiseurs, le Russie et le Vladimir Monomakh, furent dépêchés en Extrême-Orient. Le 22 décembre 1897 le Grand Sisoy et le Navarin appareillèrent à leur tour pour l'Extrême-Orient. Le 16 mars 1898 les deux cuirassés jetèrent l'ancre à Port-Arthur. En 1900, le Grand Sisoy prit part à la répression menée contre les Boxers. Avec les forces internationales en présence, le navire participa à la prise de Shangaï. La même année, à Pékin, le Grand Sisoy remplit une mission de protection pour les missions diplomatiques.
En décembre 1901, le Grand Sisoy fut affecté à l'escadre de l'amiral Grigory Pavlovitch Tchouhnine (1846-1906). De retour en mer Baltique, des réparations et une modernisation furent effectuées sur le cuirassé. Il jeta l'ancre à Libava en avril 1902. Lors de la visite du président français Émile Loubet, il participa à la parade navale donnée en l'honneur decelui-ci.[3] En juin 1902, sa mission terminée, le Grand Sisoy regagna le port de Kronstadt pour subir de nouvelles réparations. Sa remise en état ayant pris un grand retard, les travaux de réfection n'étaient toujours pas achevées au moment de la déclaration de la guerre russo-japonaise en 1904. Pour permettre au cuirassé de gagner l'Extrême-Orient, les réparations furent effectuées en hâte. A peine furent-elles achevées que le Grand Sisoy prit la mer pour sa dernière mission.
Naufrage du Grand Sisoy
En ce jour du premier jour de mai 1905, dès potron-minet, le Grand Sisoy, le Navarin, et d'autres navires quittèrent la baie de Qwa. Le Grand Sisoy naviguait dans le sillage de l'Oslyabya sur la ligne gauche. Le matin du 27 mai, la flotte russe aperçut la flotte japonaise. Après une trentaine de minutes écoulées, le Prince Souvorov engagea le combat en ouvrant le feu sur le Mikasa : ainsi débuta la célèbre et catastrophique bataille de Tsushima. Quant au Grand Sisoy il pointa ses canons sur les croiseurss japonais Nissin et Kasuga ; ses obus de 305 mm atteignirent l‘Ivate.
Dans l'après-midi, une explosion à son bord endommagea l'ouverture du couvercle du tube lance-torpille situé à la proue du navire. Quarante-cinq minutes plus tard, 14 obus de 305 mm et de 203 mm atteignirent le cuirassé, tuant 20 marins et en blessant 46 autres. Un incendie se déclara à bord du bâtiment de guerre. Les émanations de gaz provenant de l'obus de 203 mm envahirent la chaufferie et provoquèrent une baisse du moral chez les marins russes. La lutte contre le feu s'engagea à bord et le Grand Sisoy rejoignit les autres navires. Pendant 1 heure 30 les marins combattirent le feu avec courage. A 17 heures l'incendie fut maîtrisé. Les hommes d'équipage tentèrent de colmater les trous dans la proue, mais sans succès. Malgré une inondation à bord, Le Grand Sisoy réussit à regagner le convoi russe et se plaça dans le sillage du Navarin. Apercevant le Grand Sisoy, les membres des équipages des autres navires lancèrent des Hourra. Lorsque les différents navires de la Marine impériale de Russie se regroupèrent, les bâtiments de guerre japonais avaient disparu dans la brume. Le combat s'achevait et les navires russes endommagés lors de la première bataille purent effectués quelques réparations.
Après trente minutes de navigation, l'amiral J. Kamimuri se trouva face à la flotte russe. Après trente minutes de poursuite, les deux flottes s'affrontèrent de nouveau. Après 1 heure 30 de combat, le 2ème escadron n'existait plus comme formation militaire. LOslyabya, L'Empereur Alexandre III, le Borodino gisaient dans les profondeurs de la baie de Corée. Le Prince Souvorov fut également coulé à la fin de la journée.
Les marins russes manquaient d'expérience dans le maniement des projecteurs lumineux. A la nuit tombante, l'amiral Nebogato tenta de s'emparer de L'Empereur Nicolas Ier, la panique s'empara des marins, les membres d'équipage interpellèrent les hommes des autres navires et leurs crièrent « suivez moi », L'Empereur Nicolas Ier se plaça en tête du convoi. Les navires endommagés lors des combats de la veille (L'Amiral Outchakov, le Grand Sisoy, le Navarin) ne parvenant pas à suivre le cuirassé de tête, la flotte russe ne put engager la bataille.
A pleine vitesse L'Empereur Nicolas Ier continua à fendre les flots. A 19 heures 45, un premier échange de tirs eut lieu entre la flotte russe et la flotte impériale japonaise. A 21 heures, les cuirassés quittèrent la colonne des croiseurs placés sous le commandement de l'amiral O.A Enkvist. Isolés, les cuirassés endommagés subirent les attaques de la flotte japonaise, le Grand Sisoy étant le premier touché. Il fut atteint par quatre projectiles, l'un à la proue provoquant un gîte important ; cela l'obligea à sa vitesse. Vers 22 heures 30, il fut de nouveau touché, par une torpille par tribord arrière, qui endommagea le gouvernail, lui interdisant toute action militaire.
Mais le plus grand péril pour le Grand Sisoy fut la présence d'une immense brèche dans la proue provoquant une inondation à bord. Celle-ci fut colmatée par les marins du navire.
Le matin du 28 mai 1905
Constatant les dommages importants (le navire ne pouvait se maintenir à flot) son commandant, le capitaine 1er rang (grade correspondant au grade colonel dans l'infanterie ou l'armée de l'air) Manuel Vassilievitch Ozerov (1802-) tenta de rejoindre l'île de Tsushima. A 7 heures 20, trois cuirassés, un croiseur et un destroyer de la flotte japonaise s'approchèrent du Grand Sisoy. Isolé et égaré, celui-ci était une proie facile. A 10 heures 05, il fut coulé à trois milles du cap Andrievsky. Ce naufrage causa la mort de 39 marins[4]. Le capitaine Manuel Ozerov fut capturé par l'ennemi.
Nombre de victimes à bord du Grand Sisoy
- 59 personnes et plus de cinquante blessés.
Commandant du Grand Sisoy
- Capitaine 1er rang Manuel Vassilievitch Ozerov
Notes et références
Sources
- (ru) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en russe intitulé « Сисой Великий (броненосец) ».
- www.morkniga.ru
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