Siorac-de-Ribérac

Siorac-de-Ribérac

45° 11′ 54″ N 0° 21′ 32″ E / 45.1983333333, 0.358888888889

Siorac-de-Ribérac
L'église de Siorac-de-Ribérac
L'église de Siorac-de-Ribérac
Administration
Pays France
Région Aquitaine
Département Dordogne
Arrondissement Périgueux
Canton Ribérac
Code commune 24537
Code postal 24600
Maire
Mandat en cours
Jean-Pierre Chaumette
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes du Ribéracois
Démographie
Population 258 hab. (2008)
Densité 12 hab./km²
Géographie
Coordonnées 45° 11′ 54″ Nord
       0° 21′ 32″ Est
/ 45.1983333333, 0.358888888889
Altitudes mini. 73 m — maxi. 195 m
Superficie 20,86 km2

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Siorac-de-Ribérac (Sieurac de Rabairac en occitan[1]) est une commune française, située dans le département de la Dordogne et la région Aquitaine.

Sommaire

Géographie

La commune de Siorac-de-Ribérac est située en forêt de la Double, à l'ouest du département de la Dordogne. Elle est limitée au sud sur environ quatre kilomètres par la Rizonne qui la sépare de Saint-André-de-Double et de Saint-Vincent-de-Connezac.

Le sol de la commune est composé de sables, d'argiles et de graviers de l'Éocène et de l'Oligocène[2].

Son altitude minimale, 73 mètres, se situe au sud-ouest, là où la Rizonne quitte le territoire communal et devient limite entre Vanxains et La Jemaye. Le point culminant, 195 mètres, se trouve au nord-est, au lieu-dit le Temple, en limite de Saint-Martin-de-Ribérac.

La commune est desservie par les routes départementales 44 au sud, 13 à l'ouest, 43 au nord et 709 (l'ancienne route nationale 709) à l'est. Le bourg est établi à moins d'un kilomètre de ces trois dernières. Il est situé en distances orthodromiques six kilomètres au sud-sud-est de Ribérac et quatorze kilomètres au nord-ouest de Saint-Astier.

Communes limitrophes

Histoire

En 2005, plusieurs fours superposés datant du Ier au IIIe siècle, des zones d'extraction d'argile et de nombreux tessons de céramique furent découverts dans un secteur de la forêt de la Double situé sur la commune[3].

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1989 mars 2001 Armand Benoît   Expert foncier et agricole retraité
mars 2001 en cours (réélu en mars 2008) Jean-Pierre Chaumette SE Voyagiste
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans. Pour Siorac-de-Ribérac, cela correspond à 2008, 2013, etc[4]. Les autres dates de « recensements » (2006, etc.) sont des estimations légales.

Évolution démographique
Années 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 -
Population 291 270 226 228 227 264 260[5] 258[6] -
Notes, sources, ... De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; à partir de 2006 : population municipale légale.
Source : Insee [7]

Lieux et monuments

Dans son palmarès 2010, le Conseil National des Villes et Villages Fleuris de France[8] a attribué une fleur à la commune au Concours des villes et villages fleuris.

L'église

L'église romane de Siorac, placée sous le vocable de « Saint Pierre ès Liens », est inscrite au titre des monuments historiques depuis 1946[9]. Elle fut bâtie au XIIe siècle.

Déjà citée dans une bulle datant de 1187, elle était flanquée d'un prieuré fondé en 1184 par Adhémar de la Torre, évêque de Périgueux[10]. Ce prieuré dépendait de l'abbaye de La Grande Sauve, près de Bordeaux.

Au XIVe siècle, pendant la guerre de Cent Ans, on adossa côté ouest la tour barlongue à la construction primitive[10]. Cette construction aux murs énormes (plus de trois mètres à la base) servait en réalité de chambre de défense. Dans le mur sud, à environ six mètres du sol, est percée une ouverture où débute un escalier à vis, qui débouche au-dessus de la voûte. Il est probable que depuis les combles de l'ancien monastère « construit à la place de l'actuelle mairie  », une sorte de passerelle pont-levis permettait aux gardiens de la place et aux moines de se rendre directement dans la chambre de défense et au chemin de ronde, sans passer par l'extérieur. Un autre escalier à vis dans le mur nord de la nef conduit jusqu'au clocher. On suréleva le clocher ainsi que les murs et la charpente de la nef. Du dehors, la construction du XIIe siècle en pierres de taille se distingue nettement de celle du XIVe siècle en moellons. De même, les pierres d'attente en vue d'une construction future, apparaissent fort bien. La voûte primitive en bois fut remplacée dans le même temps par l'actuelle voûte en pierre. Elle a subi plusieurs modifications et l'aspect qu'elle présente aujourd'hui n'est certainement pas celui de jadis. Par exemple, l'escalier de la tour barlongue commençant de l'ouverture située côté sud, semblait continuer vers le bas comme s'il desservait la nef. De même, l'escalier à vis du clocher dans le mur nord continue d'une demi-révolution comme pour se terminer au-dessus du niveau de la coupole.

L'orientation de l'église (est - ouest) correspond à celle des églises romanes, ou tout du moins, elle est orientée vers le point de lever du soleil le jour du saint patron de l'église.

L'intérieur de l'église

Le retable du maître-autel installé du temps du curé Brunel, est en bois doré et polychromé du XVIIIe siècle, avec panneaux, (Christ au jardin des oliviers, Flagellation) et statuettes de saint Louis, sainte Catherine, saint Étienne, saint Pierre ès Liens, et la Vierge à l'Enfant. Une inscription sur le socle indique : « Brunel Curé de 1877 à 1905, Sabrier Maire de 1870 à 1897, Gautier doreur à Périgueux en 1884 ».

Les vitraux

Le vitrail au-dessus du maître-autel représente saint Pierre tenant les clés avec à ses pieds le coq cité dans l'évangile : « Quand le coq chantera, tu m'auras renié trois fois ! » Inscriptions : Sanctus Pétrus et Charlemagne à Toulouse, 1868 le maître vitrier.

Le grand vitrail de la nef représente saint Louis tenant le sceptre royal de la main droite et de la main gauche un coussin sur lequel est posée une couronne d'épines. Quant aux autres vitraux, ils sont de petite taille et ne présentent aucune particularité.

Au-dessus de la petite porte d'entrée sud de style ogival qui a dû être ouverte au XIIIe siècle (l'épaisseur du mur mesure à cet endroit 1,70 mètre), une peinture murale représente les armes du Seigneur de Chapt de Rastignac, Comte de Ribérac, propriétaire au XVIIIe siècle du château de la Meynardie, en bas du bourg de Siorac. Près de cette porte a été encastrée une pierre tombale portant gravés un marteau et une longue tenaille.

Près de l'entrée principale de l'église à côté des fonts baptismaux, existe un bénitier en pierre, taillé dans un chapiteau gallo-romain. La pierre des fonts baptismaux est percée, comme pour un évier, et l'écoulement se perd sous l'église.

Les cloches

De 1782 à 1851, le clocher n'abrita qu'une seule cloche. L'ancienne cloche de Saint-Pierre de Siorac-de-Lagarde fut fabriquée en 1782, par Pierre Merlin, fondeur. Elle pesait alors 861 livres. Le parrain fut le comte seigneur de Chapt de Rastignac, chevalier de l'ordre de Saint-Louis et autres places, anciennement propriétaire du château de la Meynardie. La marraine fut la haute et puissante dame Henriette de Javerlhac, comtesse d'Avignon. Le curé était François de Lescuras, docteur en théologie, curé de Saint-Pierre de Siorac-de-Lagarde. Elle fut baptisée du nom de Pierre-Marie[11]. On remarquera que dans ce texte apparaît le nom de Saint-Pierre de Siorac-de-Lagarde qui serait vraisemblablement le nom ancien de la paroisse.

Mais cette cloche de 1782 fut remplacée dès 1851 par deux cloches. La grosse, provient de la refonte de la cloche de 1782 qui était fêlée, par les frères Édouard et Alphonse Martin, fondeurs de cloches à Marquey près de Sarlat. Le travail fut effectué en 1851 à Siorac, dans le jardin du presbytère. Les fondeurs ajoutèrent 129 livres de bronze, ce qui porta le poids de cette cloche à 990 livres, soit 495 kilos.

La petite, fabriquée également en 1851 par Martin frères, à Marquey pesait 200 livres. Il semble en résulter de deux lettres adressées les 17 et 26 septembre 1851 par le curé et le maire, à M. Édouard Marquet. Lors de la bénédiction des deux cloches, le procès-verbal suivant fut établi :

  • « Le 15 du mois de septembre 1851, nous soussigné, curé de la paroisse de Siorac, spécialement délégué par Mgr Jean-Georges Massonnais, évêque de Périgueux et de Sarlat, pour bénir les nouvelles cloches de l'église paroissiale de Siorac, avons procédé à cette cérémonie, conformément à ce qui est prescrit dans le rituel romain en usage dans le diocèse. »
  • « Les cloches ont eu pour parrain, M Jean-Baptiste Chéri-Pavie, propriétaire, demeurant au château de la Meynardie, sur ladite paroisse, et pour marraine, Mme Marie-Anastasie Laroche-Chaperon, épouse de M Auguste Lebas-de-Lacour, propriétaire, demeurant au château du Maine, également en cette paroisse. »
  • « Ils ont témoigné le désir de lui donner le nom de « Pierre-Marie », nom qu'elle portait déjà gravé sur la partie extérieure, et que nous lui avons solennellement imposé. »
  • « Ont signé avec nous le présent procès-verbal, outre le parrain et la marraine, M d'Alisme, curé de Saint-Sulpice, M Robert, sous-préfet, M Lebas-de-Lacour maire, M Julien Sabrier, et les fondeurs, M Roussié, curé de Siorac. »

En cette année 1851, la population de la commune s'élevait à 718 habitants.

La petite cloche se fêla peu de temps après. On essaya, vers 1920-1921, de la souder, mais ce fut inefficace. Puis au cours des années 1970, l'autre se fêla également. Elles furent alors remplacées grâce entre autres à une souscription, par une cloche unique fondue aux ateliers Paccard à Annecy.

« Pierre-Marie » (c'est encore son nom), artistiquement vêtue d'une belle robe blanche par des dames dévouées, fut conduite devant l'église près de la croix. Là, l'abbé Briquet, remplaçant Monseigneur l'Évêque empêché, la bénit en présence d'une grande foule recueillie. Cette cérémonie eut lieu le dimanche 14 octobre 1979 et la montée au beffroi se fit le surlendemain. Depuis grâce à l'adjonction d'un système d'horloge électrique, elle sonne à 7 heures, 12 heures et 19 heures, un cycle de trois fois trois coups et une volée. Elle règle ainsi la vie des Sioracois et des alentours suivant la bonne volonté du vent qui transporte ses sonneries au-dessus de la forêt de la Double.

En 1993, après le passage en sous-sol des câbles électriques et téléphoniques qui défiguraient l'aspect du bourg, la réalisation d'un éclairage public et l'installation de projecteurs mettaient en évidence la silhouette de l'édifice. Enfin tout ceci fut complété par l'installation d'un éclairage intérieur et d'une sonorisation automatiques, projet du conseil général, mis à l'étude en 1992, visant à faire découvrir agréablement aux touristes quelques églises romanes du Ribéracois. Ainsi depuis le 6 mai 1995, les visiteurs sont accueillis dans l'église par un petit scénario de sons et lumières, éclairages séquentiels des différentes parties de l'église ponctués par une musique et des chœurs choisis, « Stabat Mater de Pergolèse ».

Un visiteur du début de ce siècle note ainsi ses impressions dans un bulletin de la société historique et archéologique du Périgord : « L'église de Siorac se dresse fièrement sur la pente d'un coteau qui domine une petite vallée et, ses deux tours, l'une barlongue l'autre carrée, dominent de leurs lignes sévères le village qui l'entoure. La tour carrée, élevée sur inter transept a conservé au premier étage de sa face orientale deux fenêtres cintrées qui n'ont subi aucune atteinte depuis le XIIe siècle. Les autres baies ont été mutilées. »

« S'il est permis une comparaison avec des bêtes, l'église de Siorac ressemble à une mère poule veillant sur ses poussins dispersés, en l'occurrence les vieilles maisons qui l'entourent. »

La plupart des annotations sur les origines de l'église, proviennent du Livre de Monsieur Léopold Dignac, ancien Maire de Siorac, intitulé « Monographie de Siorac de Ribérac », dont la diffusion est épuisée.

Le manoir de la Meynardie

Sur une base du XIIIe siècle, le manoir de la Meynardie a été modifié du XVe au XVIIe siècle et amputé d'une tour au XXe siècle[12].

Personnalités liées à la commune

Voir aussi

Notes et références

  1. Le nom occitan des communes du Périgord sur le site du Conseil général de la Dordogne. Consulté le 26 octobre 2009
  2. Florence Broussaud-Le Strat, La Double Un pays en Périgord, p. 12, Éditions Fanlac, 2006, (ISBN 2-86577-252-7)
  3. Bernard Gillibert et Alain Bernard, Des fours gallo-romains mis au jour, Sud Ouest édition Périgueux du 27 octobre 2009.
  4. Calendrier de recensement sur Insee. Consulté le 3 avril 2011.
  5. Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur Insee. Consulté le 3 avril 2011.
  6. Recensement de la population au 1er janvier 2008 sur Insee. Consulté le 3 avril 2011.
  7. Évolution et structure de la population - Siorac-de-Ribérac sur Insee. Consulté le 3 avril .
  8. Site des Villes et Villages Fleuris, consulté le 4 février 2011.
  9. Église Saint-Pierre-ès-Liens, sur la base Mérimée, ministère de la Culture, consultée le 3 avril 2011.
  10. a et b Église paroissiale Saint-Pierre-ès-Liens, sur la base Mérimée, ministère de la Culture, consultée le 3 avril 2011.
  11. Extrait des archives de la paroisse
  12. Manoir de la Meynardie, sur la base Mérimée, ministère de la Culture, consultée le 3 avril 2011.

Liens externes


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