- Sint Pietersberg
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Montagne Saint-Pierre
Montagne Saint-Pierre
Traversée de la montagne Saint-Pierre par le canal Albert.Géographie Altitude 120 m Massif Longueur km Largeur km Superficie km2 Coordonnées Administration Pays Belgique
Pays-Bas' ' Géologie Âge Roches Géolocalisation sur la carte : Belgique modifier La montagne Saint-Pierre (Sint Pietersberg en néerlandais) est une colline s'étendant du nord au sud entre les vallées du Geer et de la Meuse, de Maastricht (Pays-Bas) jusqu'aux environs de Liège (Belgique).
Elle est à plusieurs reprises franchie lors de la course cycliste de l'Amstel Gold Race.
Sommaire
Principales caractéristiques
Sa composition calcaire, sa richesse en rognons de silex et sa position géographique en font un lieu remarquable à divers titres :
- carrière de silex du Néolithique, et extension du réseau de galerie jusqu'au XIXe siècle sur 200 kilomètres;
- plus riche hébergement de chiroptères de Benelux;
- plus riches prairies d'orchidées (Dactylorhiza, Ophrys, Orchis, Epipactis) du Benelux;
- premiers ossements de dinosaure fossile découverts au XVIIIe siècle, connus sous le nom de « Grand Animal fossile des Carrières de Maestricht » : mâchoire de mosasaure, identifiée par le Docteur C. K. Hoffman en 1780, transféré en 1795 au Muséum national d'histoire naturelle de Paris. Le spécimen fut décrit par Georges Cuvier en 1808;
- squelettes complets de mosasaures et de tortues marines dans la partie belge;
- limite septentrionale de nombreuses espèces d'animaux et de plantes, en particulier installées sur les pelouses calcaires.
- nombreuses carrière et industrie de la Chaux;
- Fort d'Eben-Emael de la ceinture fortifiée de Liège.
Géologie
La montagne Saint-Pierre a été façonnée par les deux cours d'eau de la Meuse et du Geer, qui ont découpé le plateau calcaire, connu à l'est sous le nom de plateau de Herve, et à l'ouest sous le nom de Hesbaye. Se succèdent ainsi les couches géologiques suivantes :
Les dépôts de craie renferment de très nombreux fossiles. Oursins, coques, bélemnites sont les plus fréquents. L'exploitation industrielle en carrière est l'occasion de trouver parfois de plus grands spécimens.
Hydrographie
La montagne est limitée à l'est par la Meuse et à l'ouest par le Geer. Le Canal Albert coupe la montagne en deux sur 1 300 mètres et 65 mètres de hauteur, au niveau de la tranchée de Caster creusée à cet effet.
Les écluses de Lanaye, situées au pied de la montagne, permettent le passage du bassin de la Meuse vers le canal Juliana et le Rhin.
À l'est, la rectification du cours de la Meuse, frontière d'état en ces lieux, a laissé de part et d'autre des bras morts du fleuve, devenus frayères ou ports de plaisance. Sur la rive gauche, la Vieille Meuse est la plus connue. Elle fait partie du territoire néerlandais (ancienne rive droite de l'ancien tracé du fleuve, et rive gauche du nouveau), mais est propriété de la ville de Visé. Elle est le lieu des Pays-Bas présentant la plus grande richesse écologique.
Écologie
D'un point de vue botanique, le site de la montagne Saint-Pierre est exceptionnel. On y retrouve des pelouses calcaires peuplées d’espèces pour lesquels le site est la limite d’extension vers le nord et notamment plusieurs espèces d’orchidées.
Quelques-unes des orchidées présentes à la montagne Saint-Pierre :
- Aceras anthropophorum
- Ophrys apifera
- Ophrys insectifera
- Orchis militaris
- Orchis purpurea
- Platanthera bifolia
Cette situation est due à une combinaison de facteurs (sol calcaire, exposition sud-ouest, présence d’un fleuve, sol dégagé, etc.) qui favorisent un microclimat relativement chaud.
Une menace pèse cependant sur les pelouses calcaires : l’évolution naturelle du site vers un repeuplement forestier. Cette évolution a été empêchée durant des siècles par le pâturage de moutons, accompagné de brûlis réguliers. Aujourd’hui, un entretien régulier et adapté remplace l’exploitation agricole : le pâturage par les moutons en fait partie mais pas le brûlis, néfaste pour la biodiversité.
Industrie
La présence humaine à la montagne Saint-Pierre est signalée dès le Paléolithique inférieur.
L'intérêt du contenu de son sol se révèle très vite : à l'instar de Spiennes ou Spy, le lieu est connu pour l'exploitation des silex que l'on y trouve en abondance.
Dès l'Antiquité celte, on creusera des galeries dans le sol pour en extraire l'autre richesse géologique : la marne que l'on nomme aussi tuffeau ou pierre de France. Jusqu'au milieu du XXe siècle, on se servira de cette pierre pour construire de nombreux bâtiments dans la région. Les dernières exploitations en activité de bloc de marne sont destinées à la restauration des bâtiments anciens.
L'exploitation de la marne ne se termine pas puisque qu'on l'exploite depuis les années 1920, dans de gigantesques carrières à ciel ouvert en vue de la production de Chaux (ciment). Aux Pays-Bas, cette production est assurée par la Eerste Nederlandse Cement Industrie (ENCI), et en Belgique par la CBR et Obourg. Imérys est également présent.
Géré par Intradel, la carrière désaffectée de Halembaye (Haccourt) sert de lieu d'enfouissement de déchets ménagers ultimes et des cendres provenant de l'usine d'incinération de déchets de Herstal.
Depuis quelques année l'intérêt biologique du site a été révélé et la tendance est de limiter le développement de l'industrie lourde et de rendre le site à la nature et aux promeneurs. Aux Pays-Bas, l'association « Natuurmonumenten » a racheté en 1992 pour un florin symbolique tous les terrains d'intérêt écologique détenus par la province. L'association maintenant en charge de la gestion des sites, tente d'impliquer les différents partenaires privés présents sur le site. Les sites de Belgique sont notamment propriété des Réserves Naturelles et Ornithologiques de Belgique et de l'Armée belge.
Localités incluant le territoire de la montagne Saint-Pierre
Liens externes
- (fr) Les réserves : Montagne Saint-Pierre, Natagora, association de protection de la nature
- (nl) Sint Pietersberg Maastricht
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