- Siege de Gdansk (1734)
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Siège de Dantzig (1734)
Pour la bataille napoléonienne de 1807, voir Siège de Dantzig (1807).Siège de Dantzig (1734) Informations générales Date 22 février - 9 juillet 1734 Lieu Dantzig (actuelle Gdańsk) Issue Victoire russe Belligérants Partisans de Stanisław Leszczyński
Royaume de FrancePartisans de Auguste III
RussieCommandants Brigadier de La Motte Burckhardt de Munnich Guerre de Succession de Pologne Batailles Kehl — Philippsbourg — Gdańsk — Bitonto — San Pietro — Gaeta — Guastalla Le Siège de Dantzig (du 22 février au 9 juillet 1734) est un des premiers épisode de la Guerre de Succession de Pologne.
Sommaire
Contexte
À la mort d’Auguste II en 1733, son fils, Auguste III, et Stanislas Ier, beau père de Louis XV, se disputent le trône. Stanislas est élu. Tandis qu'un sosie prend ostensiblement la mer à Brest, Stanilas traverse, incognito, l'Allemagne et arrive à Varsovie.
La Russie et l'Autriche, partisans d'Auguste III envahissent la Pologne.
L'Angleterre, les Provinces-Unies, la Suède, le Danemark, la République de Venise reconnaissent que l'agression de l'Autriche et de la Russie contre la Pologne est un motif de guerre et s'engagent à rester neutres. L'Espagne qui convoite le Royaume de Naples et la Sardaigne qui convoite le Milanais, s'unissent à la France.
Le siège
Stanislas se réfugie dans la forteresse de Dantzig pour attendre le puissant renfort que lui a promis Louis XV. La ville est aussitôt investie par 20 000 soldats russes commandés par Peter de Lacy qui la soumettent à un incessant pilonnage d'artillerie.
Pour éviter de s'aliéner les puissances neutres, le cardinal de Fleury se garde bien d'envoyer des renforts à Stanislas. Pour sauver les apparences, il se borne à dépêcher 3 navires de ligne et deux frégates amenant 2 400 hommes[1] commandés par maréchal de La Motte. Ceux-ci débarquent à Westerplatte et attaquent le camp russe une semaine plus tard.
La ville est si bien entourée par les Russes, que le contingent français s'empresse de rembarquer pour Copenhague. Le comte de Plélo[2], ambassadeur de France auprès du roi du Danemark, considérant ce retrait comme un déshonneur pour la France, de sa propre initiative, prend la tête d'un détachement et débarque à son tour. Le 23 mai, à la tête de ses hommes, il attaque le camp russe, enlève trois de leur quartiers. Sur le point de rentrer dans la place, Plélo reçoit cinq coups de feu et quatre coups de baïonnette et trouve la mort. La Motte rassemble alors les survivants, et se retire.
Un second renfort français, de force équivalente au premier, arrive au port sous une grêle de boulets. Mais la partie est inégale, et les Français battent en retraite. D'autant qu'une flotte russe commandée par l'amiral Thomas Gordon amène des troupes fraiches, sous les ordres du maréchal Munich. Dans la Baltique, l'escadre française qui regagne Copenhague, s'empare d'une frégate russe, la Mittau.
Munich qui a pris le commandement des opérations de siège, promet une récompense pour la tête de Stanislas et le supplice pour ceux qui lui prêteraient main forte. Le 27 juin, Stanislas s'enfuit sous un déguisement, et trouve refuge, en Prusse, où Frédéric-Guillaume Ier l'accueille, le 3 juillet, au château de Königsberg.
Après le départ du roi, la ville demande à capituler. Munich exige au préalable la reddition des Français. Le 9 juillet, la ville ouvre ses portes. La Motte et ses hommes sont transportés à Saint-Petersbourg, où ils sont traités avec égards.
Conséquences
La ville de Dantzig qui a subi de gros dégâts doit en outre verser 800 000 écus pour frais de guerre[3].
Notes et références
Sources
- Chronique de la régence et du règne de Louis XV (1718-1763) - Page 466 - de Edmond Jean François Barbier - 1858
- Histoire philosophique du règne de Louis XV - Page 374 - de Hervé de Tocqueville - 1847
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