- Sciences de l'information et des bibliothèques
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On appelle sciences de l'information et des bibliothèques (SIB) l'ensemble des savoirs et savoir-faire utiles aux personnes chargées de gérer une bibliothèque ou un service d'information-documentation.
Sommaire
Définition
L'expression française sciences de l'information et des bibliothèques vient de l'expression anglaise library and information science (LIS). En France, l'appellation académique est plutôt « sciences de l'information et de la communication », correspondant à celle de la 71e section du Conseil national des universités (CNU, cf. [1]). Il s'agit d'un champ de recherche et d'étude plutôt caractérisé par son objet (l'information, sa nature, ses propriétés, son transfert) que par ses méthodes, comme le sont par exemple le droit ou la philosophie. Des approches très différentes de cet objet sont en effet possibles et pratiquées. À côté de préoccupations théoriques, les sciences de l'information et de la communication (SIC) s'intéressent aussi aux institutions et aux pratiques de transmission de l'information. Les « sciences de l'information » se saisissent de cette problématique : les bibliothèques, et en particulier celles qui accompagnent les activités d'étude et de recherche, sont l'une des institutions associées à ce transfert. Dans un sens très général, on peut donc considérer que les sciences de l'information englobent des domaines tels que :
- bibliothéconomie (gestion des bibliothèques) ;
- bibliographie (recherche documentaire) ;
- catalogage et indexation matière (description des collections) ;
- bibliologie (connaissance du livre, de l'édition et des différents types de documents).
Cependant, il existe des divergences sur la nature et sur les limites de ce champ scientifique. Par exemple, le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et le Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) incluent l'informatique dans les sciences de l'information. On peut aussi se demander si l'ingénierie linguistique (traduction assistée par ordinateur, « voyellisation » de l'arabe...) a sa place dans les sciences de l'information. Ces difficultés de définition et de délimitation sont caractéristiques d'un domaine du savoir en cours de constitution. De ce fait, une part importante de la production scientifique est centrée sur ces questions. Il semble au moins exister une forte distinction entre les spécialistes de l'information et ceux de la communication. Peut-être ce champ scientifique est-il appelé à se scinder en différents domaines.
Les sciences de l’information et de la communication (SIC)
Dans les années 1970 apparaît en France l’expression « sciences de l’information ». C’est en 1968, aux États-Unis, qu’elle est développée lorsque l’American Documentation Institute devient l’American Society for Information Science. Comment définir les sciences de l’information ? Elles ont pour objet l’étude des propriétés générales de l’information (nature, genèse, effets) ; elles se rangent dans le secteur des sciences sociales, principal moyen d’accès à une compréhension du social et du culturel et qui voient collaborer entre elles des disciplines telles que la psychologie, la linguistique, la sociologie, l’informatique, les mathématiques, le droit, l’économie, la philosophie, la politique... Les sciences de l’information répondent à une exigence de savoir et de communication née de la vie sociale. Une information peut revêtir différentes formes (texte, image, son), sur des médias variés (imprimés, films, disques, cédéroms, fichiers électroniques,...). Elle intègre à la fois des processus écrits, des processus oraux et visuels. L’information se transmet entre individus, au sein des sociétés ou des entreprises. Les sciences de l’information recouvrent tous ces cas de figures. Sciences sociales interdisciplinaires désormais, les sciences de l’information ont trouvé leurs lettres de noblesse : formations et diplômes universitaires incluent cette notion dans leurs intitulés.
En France, les sciences de l’information ont une dénomination officielle, les sciences de l’information et de la communication (SIC). À l’étranger, l’information et la communication sont généralement séparées. À l’origine des SIC, on peut rappeler le rôle joué par Robert Escarpit et Jean Meyriat, puis d’autres penseurs tels Roland Barthes ou Greimas qui, peu à peu s’en démarquèrent. Elles se concrétisent par la mise en place de filières et de diplômes spécifiques à la documentation à partir des années 1960-1970 : les diplômes des instituts universitaires de technologie (DUT), la maîtrise des sciences et techniques (MST), puis, plus tard, des diplômes de plus en plus diversifiés. Vient ensuite la création de la Société française des sciences de l’information et de la communication (SFSIC), organe de réflexion sur les fondements théoriques et scientifiques de ces sciences, société aujourd’hui dynamique qui a sa propre revue (La lettre de l’Inforcom), tient des congrès annuels et collabore avec des sociétés européennes équivalentes. De nombreuses thèses en sciences de l’information sont soutenues chaque année dans les universités. Cependant, la SFSIC n’est pas la seule instance représentative. Il est bon de signaler les nombreux enseignants-chercheurs qui contribuent au développement de ce champ de recherche.
Enseignement
France
En France, les SIB sont enseignées au niveau master par l'École nationale supérieure des sciences de l'information et des bibliothèques (ENSSIB), située à Villeurbanne mais aussi par certaines universités. Celles-ci proposent également d'autres formations niveau licence ou DUT.
Les domaines enseignés sont les suivants :
- bibliothèques et centres de documentation (types d'établissements, missions et fonctions, politiques publiques, construction, finances, statistiques et évaluation) ;
- publics et services (repérage et analyse des publics, management des services et des ressources humaines, action culturelle) ;
- collections et documents (indexation, catalogage, normes, formats, classifications, recherche documentaire, politiques documentaires, histoire du livre et des médias, conservation et mise en valeur des documents anciens, économie de l'information, droit de l'information) ;
- informatique (informatique générale, systèmes informatisés de gestion de bibliothèque, documents numériques, internet, bureautique).
Québec et Canada
Au Québec, les SIB sont enseignées par l'École de bibliothéconomie et des sciences de l'information (EBSI), qui fait partie de l'Université de Montréal et par l'Université McGill (School of Library and Information Studies). Dans le reste du Canada, le programme de Library and Information Science est offert à Dalhousie University (Nouvelle-Écosse), à la University of Alberta, à la University of British Columbia, à la University of Toronto et à la University of Western Ontario.
Suisse
En Suisse, il existe deux écoles qui enseignent les sciences de l'information et de la documentation, une dans la partie francophone et l'autre dans la partie alémanique. La première se trouve à Genève et se nomme la Haute école de gestion, filière information et documentation. La deuxième se trouve à Coire (canton des Grisons) et se nomme Hochschule für Technik und Wirtschaft Chur (HTW Chur) - Informationswissenschaft[1].
Références
Voir aussi
- Technologies de l'information et de la communication
- Sciences de l'information et de la communication
- Théorie de l'information
- Management du système d'information
- Système intégré de gestion de bibliothèque
- Classification (science de l'information)
Lien externe
- Blog de Saamarande sur la documentation
- Haute école de gestion de Genève, filière Information et documentation (HEG-ID)
- École nationale supérieure des sciences des l'information et des bibliothèques (ENSSIB)
- École de bibliothéconomie et des sciences de l'information (EBSI), Université de Montréal
- Site des Sciences et Technologies de l'Information et de la Communication (STIC; formation universitaire en Belgique)
- School of Library and Information Studies, Université McGill
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