- Saut à l'élastique
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Le saut à l'élastique, aussi appelé benji, bungie, bungy jumping ou encore bungee, est une activité ludique et sportive de plein air qui consiste à se jeter dans le vide avec une corde élastique accrochée aux chevilles ou au torse, destinée à ralentir puis à stopper la chute. L'objectif visé est de restituer les sensations ressenties lors d'une chute libre.
Selon certaines personnes, le saut à l'élastique ne peut être considéré comme un sport car il ne nécessite a priori aucun entrainement physique[1].
Sommaire
Origine
Cette activité s'est développée à partir des années 1980. Elle s'inspirait alors d'une activité traditionnelle du Vanuatu, où un rite initiatique gol consiste à sauter de 25 mètres en se freinant à l'aide d'une liane nouée à la cheville. Ce sont en particulier les Saa qui pratiquent ce rituel[2].
Le premier saut en Europe semble être celui de David Kirke le 1er avril 1979 au pont Clifton de Bristol. Le saut à l'élastique est introduit en France par le Néozélandais Alan-John Hackett. En 1988, le premier centre européen de saut à l'élastique est créé au pont de Ponsonnas en Isère[3].
Au XXIe siècle, le saut à l'élastique est pratiqué le plus souvent à partir d'un pont, mais il est également possible aux amateurs de sensations fortes de sauter d'une grue, d'un téléphérique ou d'une tour de télévision. Certains d'entre eux oseraient même s'élancer d'une montgolfière, voire d'un hélicoptère mais depuis quelques années il semblerait impossible de trouver un organisme proposant réellement ce type de saut au public.[réf. nécessaire]
Depuis le début de l'année 2009, un Français, Jean François Michelin, a déposé un brevet permettant de sauter à l'élastique lancé depuis un tremplin[4] en luge, skis, surf, vélo ou encore en courant, été comme hiver. Le premier site a été ouvert à Saint-Jean-de-Sixt.
En France
Une réglementation du Ministère de la Jeunesse et des Sports existait depuis 1989 mais celle-ci était clairement insuffisante. En octobre 2001, à la demande de plusieurs équipes suite à une série d'incidents et d'un accident à Néris-les-Bains[5], le Ministère de l'Intérieur et le Ministère de la jeunesse et des Sport ont chargé l'AFNOR de réunir l'ensemble des équipes pratiquant le saut à l'élastique en France, afin de préparer une Norme de service et une Norme de fabrication, plus complètes, visant à renforcer les textes de 1989, et si possible, la sécurité. Une nouvelle circulaire ministérielle est en vigueur depuis le 15 décembre 2005, où les prescriptions techniques de 1989 sont abrogées et remplacées par les Normes NF S52-501 et NF S52-502[6].
Les sites les plus hauts de France desquels le saut à l'élastique est pratiqué sont le pont de l'Artuby (182 mètres), le pont de Ponsonnas (103 mètres), le pont de la Mariée (80 mètres), le viaduc de la Recoumène (65 mètres) et le viaduc de la Souleuvre (62 mètres). Il est également pratiqué depuis un téléphérique à la station des Deux Alpes (140 mètres).
Le saut à l'élastique à partir de grues est très répandu. L'un des meilleurs exemples : les Solidays (pour la lutte contre le SIDA) ou chaque année depuis 2002, deux grues en batterie, mis en place par une association exclusivement bénévole, font sauter pendant trois journées plus de 1 500 festivaliers.
En Lorraine, le saut à l'élastique peut se pratiquer au pont Tatal, dans la vallée de l'Ourche.
Le premier tremplin de saut à l'élastique ouvert en 2009 se trouve à Saint-Jean-de-Sixt (longueur 28 mètres, hauteur 40 mètres).
Espagne
- Pont D'Azkoitia près de Saint-Sébastien, [7],[8], 62 mètres
- Pont du Río Cofio, Madrid, [9],[10], 65 mètres
- Pont de Gundián, Ponte Ulla, Galice, [11], 85 mètres
- Pont de El Grado, Huesca, [12] 33 mètres
- Pont de La Salve, Bilbao, [13] 31 mètres
- Pont de Caín, León [14],; 38 mètres
- Puente Nuevo, Lugo, [15] 39 mètres
Suisse
- Barrage de Verzasca Dam : 220 mètres: Ce saut est aussi appelé Goldeneye Jump, car il fait référence a l'épisode Goldeneye de James Bond ou le héros saute de ce même barrage au début du film.
- Pont de l'araignée à Niouc en Valais : 193 mètres
Afrique du Sud
- Bloukrans Bridge (Cap Ouest) : 216 mètres[16]
Dans le Monde
- Royal Gorge Bridge (USA, Colorado) : 321 mètres
- Tour de Macau (Chine) : 233 mètres
Notes et références
- Cela rentre donc dans les nombreux débats sur les limites du terme « sport ». Certains considèrent que l'existence des sauts "extrêmes" (figures) demandant une certaine préparation, plus technique que physique, ferait entrer l'activité dans les sports même si chacun(e) est capable d'effectuer un saut sans être essoufflé(e).
- ISBN 982-02-0102-0, pp. 131-144. Margaret Jolly, Kastom as Commodity: The Land Dive as Indigenous Rite and Tourist Spectacle in Vanuatu, in LINDSTROM, Lamont et WHITE, Geoffrey M., Culture, Kastom, Tradition: Developing Cultural Policy in Melanesia, Suva : University of the South Pacific, 1994,
- Saut-elastique.com, consulté le 13 octobre 2007
- Présentation du saut à l'élastique avec tremplin. Consulté le 26 mai 2010.
- senat.fr consulté le 6 novembre 2009
- uneidee.asso.fr. Consulté le 23 mars 2009
- description et caractéristiques du pont Pont D'Azkoitia
- vidéos de sauts à Azkoitia Sauts pendulaires et sauts à l'élastique à Azkoitia:
- description et charactèrístiques du pont Pont du Río Cofio
- vidéos de sauts à Madrid Sauts pendulaires et sauts à l'élastique à Madrid:
- vidéos de sauts à Gundián Saut à l'élastique en touchant de l'eau à Gundián:
- vidéos de sauts à El Grado Saut à l'élastique en touchant de l'eau à El Grado:
- vidéos de sauts à La Salve Saut à l'élastique en touchant de l'eau à La Salve
- vidéos de sauts à Caín Saut à l'élastique à Caín:
- vidéos de sauts à Puente Nuevo Saut à l'élastique en touchant de l'eau à Puente Nuevo
- Saut du Bloukrans Bridge
Articles connexes
- force de choc : explique l'évaluation de la sécurité de la corde.
Liens externes
- saut-elastique-securite.fr : site associatif traitant le sujet de la législation et la sécurité en matière de Saut à l'élastique. Celui-ci donne en plus les coordonnées et les références de toutes les équipes connues de saut à l'élastique en France. Rédigé et mis en page par l'un des co-rédacteur des Normes AFNOR NF S52 501 & 502.
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