- Saumon atlantique
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Saumon de l'Atlantique Salmo salar Classification Règne Animalia Embranchement Chordata Sous-embr. Vertebrata Super-classe Osteichthyes Classe Actinopterygii Sous-classe Neopterygii Infra-classe Teleostei Super-ordre Protacanthopterygii Ordre Salmoniformes Sous-ordre Salmoniformes Famille Salmonidae Sous-famille Salmoninae Genre Salmo Nom binominal Salmo salar
Linnaeus, 1758Statut de conservation UICN :
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sont disponibles sur CommonsLe saumon de l'Atlantique (Salmo salar) est une espèce présente dans les zones tempérées de l'océan Atlantique. Il est élevé de façon intensive depuis les années 1980, la Norvège étant le plus gros producteur.
- Longueur maximale observée : 150 cm pour le mâle et 120 cm pour la femelle.
- Poids maximum observé : 46,8 kg.
- Longévité maximale observée : entre 4 et 6 ans
Sommaire
Aire de répartition
Son aire de répartition originelle comprend quasiment tous les pays baignés par l’océan Atlantique situés au nord du fleuve Hudson (États-Unis) et du fleuve Minho (Portugal). Elle inclut la mer Baltique et se prolonge jusqu’à la péninsule de Kola (Russie).
Le cycle vital du saumon de l'Atlantique
- En Europe, les saumons reviennent à leur rivière natale de la fin de l'automne (pour les axes migratoires très longs) jusqu'au printemps; en Amérique du Nord, le retour se fait essentiellement durant l'été. Ils ont passé de une à trois années en mer, ce qui explique les différences de taille des saumons, dont le poids double à chaque année passée en mer.
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- Les madeleineaux ou unibermarins dont le poids est près de 2 kg ont passé un (1) an en mer.
- Les dibermarins dont le poids est d'environ 4.5 kg ont passé deux (2) ans en mer.
- Les tribermarins dont le poids dépasse 8 kg ont passé trois (3) ans en mer.
Le saumon de l'Atlantique peut survivre à plusieurs fraies. Lorsqu'il revient pour se reproduire, on le nomme alors rédibermarin et son poids peut varier de 2 à plus de 20 kg.
- Fraîchement arrivés en rivière, ils ont une couleur très argentée, qui va cependant s'assombrir durant l'été. Ils cessent alors de se nourrir et cherchent à remonter la rivière vers le site où ils sont nés. À la fin de l'automne, les saumons auront rejoint les frayères, souvent en amont et qui ont comme caractéristiques d'avoir une eau peu profonde, bien oxygénée par un bon courant et ayant un lit de gravier.
- Les œufs pondus à l'automne passent tout l'hiver enfouis dans le gravier, oxygénés par l'eau rapide de la rivière.
- L'éclosion a lieu en mars ou en avril, en fonction de la température. Les alevins s'enfouissent alors un peu plus profondément dans le gravier de la rivière, ce qui leur évite d'être emportés lors de la débâcle printanière. Ils y demeurent 5 à 6 semaines, se nourrissant du contenu de leur sac vitellin. Fin avril, début mai, les alevins émergent du gravier et commencent à s'alimenter de larves d'insectes. Ils fréquentent les endroits où la rivière est peu profonde et le courant important (radier).
- La croissance en rivière est très variable selon que l'on se trouve au sud ou au nord de l'aire de répartition de l'espèce. En Amérique du Nord, à la fin du premier été, les alevins mesurent environ 5 cm et prennent alors le nom de tacons. Les tacons sont très semblables physiquement à leurs cousines les truitelles, qui fréquentent les mêmes rivières.
- Après deux à trois années en rivière, parfois plus, les tacons mesurent environ 12 à 15 cm et sont prêts à s'en aller en mer au printemps. Leur livrée devient argentée, presque identique à celle des adultes. Il semblerait que ce soit à cette période que le smolt ou saumonneau mémorise l'odeur de sa rivière : c'est la smoltification.
- À la crue du printemps les pré-smolts ou smolts, dévalent vers la mer. La grande majorité quittera les estuaires pour entreprendre un migration qui les conduiront sur les côtes du Labrador, Terre-Neuve et le Groenland.
Ouananiche
Le saumon d'eau douce est une variété de la même espèce que Salmo salar mais qui vit uniquement en eau douce, surtout sur les grands plans d'eaux (Lac Saint-Jean, Lac Memphrémagog, Lac-au-Sorcier, Lac de Moosehead, Lac Champlain) du Québec et qui fraye dans les rivières. Les anglophones appellent cette variété "landlocked salmon". Les Québécois préfèrent le terme "ouananiche" emprunté à l'amérindien (cris, tête-de-boule, montagnais) pour wananich, lui-même issu de ouan(an) « saumon égaré, perdu » et de –ichi « petit », soit un saumon de mer adapté à la vie en eau douce, et par conséquent un petit égaré.
Cette variété se nourrit surtout de poissons fourrages comme l'éperlan arc-en-ciel.
Pêche Commerciale
Canada
La pêche commerciale au saumon de l'Atlantique fait l'objet d'un moratoire de la part du gouvernement canadien depuis 1998. Ces mesures font partie de la stratégie intégrée du gouvernement canadien pour la conservation à long terme du saumon de l'Atlantique.
Pêche sportive
Canada
Au Canada, c'est dans les provinces de l'est, celles dont les rivières se jettent dans le golfe du St-Laurent que Salmo salar est présent : Québec, Terre-Neuve et Labrador, Nouveau-Brunswick et Nouvelle Écosse.
La pêche sportive se pratique presque exclusivement à la mouche et dans plusieurs rivières la remise à l'eau (no-kill) est obligatoire.
Ceux qui pratiquent la pêche sportive du saumon de l'Atlantique se nomment saumoniers.
Europe
France
En France, la pêche du saumon en rivière est interdite pratiquement partout. La disparition de l'espèce sur l'ensemble du territoire français a quelque chose de "remarquable" : au début du XXe siècle, le saumon était si abondant en France, que les employés des grandes villes (Paris, Bordeaux, Orléans, Clermont-Ferrand, ...) réclamaient, sur leur contrats de travail, une clause précisant qu'il était interdit de leur servir du saumon plus de trois fois par semaine ![réf. nécessaire]
De cette culture ancestrale du saumon, partagée sur l'ensemble du territoire français, plus rien ne subsiste, pas même dans la mémoire commune. La cause en est la destruction de l'habitat du saumon, par pollution de l'eau, envasement des frayères (manque de débit des rivières), absence ou inefficacité des échelles à poissons ..., due à la construction systématique de barrages, notamment sur les bassins hydrographiques de l'Yonne, de la Loire et de l'Allier.
En dehors de quelques petits fleuves côtiers de Bretagne (Élorn, Couesnon, ...) et de quelques rivières des Pyrénées (Gave d'Oloron, Gave de Pau, ...), et malgré les efforts de réintroduction, la quasi-disparition du saumon a causé la disparition d'une activité économique et culturelle prépondérante en France, du néolithique à la deuxième moitié du XXe siècle.
Survie de l'espèce
Surpêché dans l'Atlantique Nord, le saumon de l'Atlantique souffre de la pollution et des barrages qui l'empêchent de remonter les cours d'eau pour s'y reproduire. Il a disparu de 309 rivières d'Europe et d'Amérique. Dans les années 1980, plusieurs pays, dont la Norvège, ont racheté les droits des pêcheurs afin d'alléger la pression sur l'espèce.
Restauration
Le 12 août 2011, sur la base d'avis et expertises scientifiques du CIEM, de l' Institut finlandais de la recherche sur le gibier et la pêche et du comité scientifique, technique et économique de la pêche (CSTEP), la Commission européenne a proposé un plan pluriannuel pour la gestion durable et restauratoire du saumon de la mer Baltique dont les stocks sont menacés et en hors des limites biologiques de sécurité, en présentant un risque d'appauvrissement génétique[1]. « Un plan de gestion non contraignant mis en place en 1997 par la Commission internationale des pêches de la mer Baltique (CIPMB) est arrivé à expiration en 2010 ». Il s'agit notamment d' « atteindre 75 % de la production potentielle de saumoneaux dans chacun des cours d'eau abritant des saumons sauvages dans les dix ans suivant l'entrée en vigueur du règlement ») ; un TAC va concerner les pêches maritimes, dont par navires non enregistrés en tant que navires de pêche (pêche récréative ou sportive) ; dans les 24 mois, les États-membres devront mettre en place un plan de conservation, avec des zones et des périodes d'interdiction de la pêche, afin de permettre la meilleure survie des reproducteurs migrateurs dans leurs eaux littorales. Les repopulations par lâchers de saumons d'élevages dans des cours d'eau comportant des « obstacles artificiels » et n'offrant pas de possibilités de réinstallation de populations autonomes de saumons sauvages seront peu à peu limitées pour limiter la pollution génétique, avec des aides possibles du FEP (Fonds européen pour la pêche)[1]. Des réintroductions locales afin de restaurer des « populations autonomes de saumons sauvages » sont possibles (avec des aides du FEP). Ces projets s'inscrivent dans le cadre de la Directive Habitats et de la DCE (Directive-cadre sur l'eau), mais aussi la Directive-cadre Stratégie pour le milieu marin[1].
Article détaillé : Plan de restauration.Images
Voir aussi
Liens externes
- Fédération québécoise pour le saumon de l'Atlantique
- Conservatoire National du Saumon Sauvage
- Centre Interuniversitaire de recherche sur le saumon de l'Atlantique
Références taxonomiques
- Référence Fauna Europaea : Salmo salar (en)
- Référence FishBase :
- Référence ITIS : Salmo salar Linnaeus, 1758 (fr) ( (en))
- Référence Animal Diversity Web : Salmo salar (en)
- Référence NCBI : Salmo salar (en)
- Référence UICN : espèce Salmo salar Linnaeus, 1758 (en)
- Référence Catalogue of Life : Salmo salar Linnaeus, 1758 (en)
- Référence Fonds documentaire ARKive : Salmo salar (en)
Notes et références
- BQE 10437, du 24 aout 2011, publication de l’Agence Europe
Catégories :- Statut UICN Préoccupation mineure
- Salmonidé
- Salmoniforme (nom vernaculaire)
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