- Sanctuaire fédéral des trois Gaules
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Sanctuaire fédéral des trois Gaules
L'autel du sanctuaire sur un dupondius d'AugusteLieu de construction Lyon Date de construction 12 avant JC[réf. nécessaire] Ordonné par Auguste Type de bâtiment Sanctuaire Coordonnées Liste des monuments de la Rome antique modifier Le Sanctuaire fédéral des trois Gaules est un monument érigé en 12 avant JC par Drusus[réf. nécessaire], neuveu d'Auguste, à Lugdunum (Lyon).
L'empereur Auguste avait découpé la Gaule en quatre provinces, trois impériales (la Gaule lyonnaise, la Gaule aquitaine et la Gaule belgique) et une sénatoriale (la Gaule narbonnaise). Lugdunum était considérée comme la capitale des trois Gaules impériales. C'est là que siégeaient leurs gouverneurs. Un rassemblement annuel des délégués des soixante nations gauloises se tenait à Lugdunum le 1er août (date anniversaire, de la prise d'Alexandrie par Octave et aussi fête du dieu solaire gaulois vénéré sur la colline de Fourvière). C'était la destination du sanctuaire fédéral des trois Gaules d'accueillir ce rassemblement.
Sommaire
Nature et fonction du rassemblement
Ce rassemblement réunissait 60 ou 64 délégués qui formaient une assemblée de notables appelée « le conseil des Gaules » (concilium Galliarum). Ces délégués étaient choisis par le sénat de leur ville parmi l'aristocratie gauloise méritante.
Le conseil des Gaules avait une fonction religieuse : rendre un culte aux divinités de l'Empire, à Rome et à Auguste et renouveler chaque année l'allégeance à la puissance protectrice. Les solennités religieuses consistaient en sacrifices, processions, jeux, concours d'éloquence et de poésie.
Elle exerçait également un rôle administratif et politique. Le conseil des Gaules communiquait avec l'Empereur directement, il lui transmettait les vœux et les plaintes des populations gauloises.
Le sanctuaire
Il se trouvait sur le flanc de la colline de la Croix-Rousse et a été détruit complètement. Mais, grâce à des textes et à sa représentation sur des monnaies, on peut reconstituer la partie principale l'autel des Gaules. Le géographe Strabon le décrit en ces termes « C'est là qu'on voit ce temple ou édifice sacré, hommage collectif de tous les peuples de la Gaule, érigé en l'honneur de César Auguste : il est placé en avant de la ville, au confluent même des deux fleuves, et se compose d'un autel considérable, où sont inscrits les noms de soixante peuples, d'un même nombre de statues, dont chacune représente un de ces peuples, enfin d'un grand naos ou sanctuaire »[1]
L'autel monumental, dédié à Rome et Auguste en l'an -12, et son soubassement de 50 m de long sont en marbre, deux victoires ailées se dressent à leur côté, elles sont en bronze doré et tiennent de grandes palmes et des couronnes d'or. Elles sont posées sur des colonnes de porphyre rouge provenant d'Égypte terminées par des chapiteaux ioniques. Ces colonnes ont été récupérées au XIe siècle, sciées en deux et forment aujourd'hui les quatre piliers de la croisée du transept de la basilique Saint-Martin d'Ainay qui soutiennent la coupole. Les noms des 60 (ou 64) peuples de Gaule sont inscrits sur cet autel et chaque nation est représentée par une statue.
C'est aussi dans ce sanctuaire qu'étaient exposées les Tables Claudiennes, plaque de bronze (2,50 m X 1,93 m) sur laquelle était gravé le discours de l'empereur Claude prononcé en 48 accordant aux chefs des nations gauloises l'éligibilité aux magistratures romaines et au sénat romain. Ce discours nous est aussi connu par une version de Tacite. La partie inférieure en deux morceaux de ces tables de bronze fut découverte en 1528 par un drapier, dans sa vigne située sur l'emplacement du sanctuaire fédéral des trois Gaules. Ces fragments sont conservés au musée de la civilisation gallo-romaine de Lyon.
L'amphithéâtre
Article détaillé : Amphithéâtre des Trois Gaules.Construit sous Tibère sur l'esplanade du sanctuaire fédéral des trois Gaules pour accueillir « le conseil des Gaules », le monument est reconverti en amphithéâtre sous le règne d'Hadrien et sa capacité est portée à 20 000 spectateurs.
Il fut le théâtre des martyrs de Lyon dont Blandine et Pothin en 177. Un poteau en bois au centre de l'arène commémore cet évènement depuis la visite de Jean-Paul II à Lyon en 1986.
Notes
- Strabon, Géographie, livre III, 3, 2
Voir aussi
Catégories :- Monument romain de Lyon
- Religion sous la Rome antique
- 1er arrondissement de Lyon
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