Salah Hammouri

Salah Hammouri

Salah Hamouri

Salah Hamouri (arabe : صلاح حموري), né le 25 avril 1985, est étudiant en sociologie de l’Université de Bethléem, né de mère française et de père d'origine palestinienne résident de Jérusalem-Est[1].

Il purge une peine de sept ans prison en Israël pour avoir projeté de tuer le rabbin Ovadia Yossef. Plusieurs comités de soutien se sont constitués pour protester de son innocence.

Sommaire

Biographie

Salah Hamouri est né le 25 avril 1985 à Jérusalem, de mère française, Denise Hamouri-Guidoux, originaire de Bourg-en-Bresse (Ain), professeur de français à Jérusalem, et de père palestinien, Hassan Hamouri, restaurateur à Jérusalem-Est.

Les résidents de Jérusalem-Est, détenteur d'une carte de résident sur laquelle il n'y a pas de référence à une nationalité, n'ont pas la nationalité palestinienne. Néanmoins, pour la diplomatie française, Salah est considéré comme un binational franco-palestinien. Le statut particulier des résidents de Jérusalem-Est fait que, juridiquement, il n'a pas la nationalité palestinienne par son père, puisqu'il n'y a pas d'État palestinien. Il est résident de l'état d'Israël, statut existant depuis la conquète de Jérusalem-Est en 1967. Il ne détient donc que la nationalité française, par sa mère.

Ancien élève de l'école privée catholique des Frères de Lasalle de Jérusalem, il décide après son baccalauréat de faire des études de sociologie à l'Université de Bethléem.

C'est pendant sa deuxième année de sociologie que les autorités militaires israéliennes l'arrêtent lors d'un contrôle d'identité à un checkpoint, le 13 mars 2005. Selon ses propres déclarations, il se rendait le jour de son arrestation avec des amis à Ramallah. Arrivés au "checkpoint" de Qalqiliya, les soldats le font descendre du véhicule et l’arrêtent sans aucune explication. Il est conduit aussitôt en prison[2].

Selon la justice militaire israélienne, Salah Hamouri a été arrêté pour trois chefs d’inculpation[3]:

  1. son appartenance à une organisation illégale, le Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP);
  2. sa position de leader au sein de cette organisation;
  3. et enfin sa participation dans le complot visant à assassiner le rabbin Ovadia Yossef, chef du parti politique Shass.

Après trois ans de détention préventive, son avocate israélienne lui suggère sur proposition du procureur militaire israélien de plaider coupable à son procès, au risque d'encourir 14 années de prison[réf. nécessaire]. Suivant ses conseils, il accepte cette procédure et la condamnation est ramenée à sept ans d'emprisonnement par le Tribunal militaire israélien de Judée, à Ofer en Cisjordanie, le 17 avril 2008, sans possibilité d’appel.

Salah Hamouri est désormais détenu à la prison de Guilboa.

Efforts diplomatiques

France

Avant le jugement, les autorités françaises par la voix du Chef de cabinet du Président de la république, M. Cédric Goubet, ont fait savoir qu'Israël étant un Etat de droit il était impossible d’intervenir dans le processus judiciaire en cours tandis que, de son côté, le ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, demandait « un procès rapide ».

Le Quai d’Orsay et l’Élysée restent depuis la condamnation discrets sur le sujet, la diplomatie française s’abrite derrière le plaider coupable et ne semble pas avoir entrepris de démarches significatives en vue de la libération de Salah Hamouri[4]. Cet état de fait incite l'ancien député Jean-Claude Lefort à critiquer « l’insuffisance de l’action des autorités françaises »[5]. Nicolas Sarkozy a notamment refusé de recevoir la famille de Salah Hamouri [6].

Union européenne

Lors d’un débat au Parlement européen de Strasbourg tenu le 9 juillet 2008 et consacré aux prisonniers palestiniens en Israël, la députée socialiste belge Véronique De Keyser a évoqué le cas de Salah Hamouri dans une question orale. Pour la députée, « Il faut négocier, par exemple l'échange et la libération de prisonniers, comme celle de Gilad Shalit, d'un côté, de Salah Hamouri, de l'autre. »[7].

Soutiens

Un Comité national de soutien à Salah Hamouri a été créé en octobre 2008[8][9], co-présidé par Hind Khoury et Stéphane Hessel.

Font également partie du Comité National de soutien les personnalités politiques aussi diverses que Marie-George Buffet, Jean-Louis Bianco, Jack Lang, Christiane Taubira, Alain Krivine et Olivier Besancenot, mais aussi des personnalités non politiques comme Albert Jacquard, Rony Brauman, Edgar Morin, Monseigneur Jacques Gaillot, Mouloud Aounit du Mrap ou l'acteur François Cluzet, et bien d'autres[10].

Salah Hamouri a été fait citoyen d'honneur de la ville de Grigny, le 16 mai 2009 [11], et les mairies de Bourg-en-Bresse[12] et de Pau[13] ont apporté leur soutien. Depuis la création du comité national, plusieurs comités locaux se sont formés, répartis sur toute la France[14].

Notes et références

Lien externe

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Salah Hammouri de Wikipédia en français (auteurs)

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