- Saint germain des prés
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Quartier Saint-Germain-des-Prés
Le quartier Saint-Germain-des-Prés ou 24e quartier de Paris est un quartier de Paris situé au bout de la rue de Rennes et autour de l'église du même nom, dans le 6e arrondissement. Ses habitants sont les Germanopratins.
Ce site est desservi par les stations de métro : Saint-Sulpice et Saint-Germain-des-Prés.
Historique
Une petite agglomération s'est formée peu à peu autour de l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés, située comme son nom l'indique à l'extérieur de l'agglomération au Moyen Âge. Le bourg Saint-Germain s'est constitué au XIIe siècle et comptait alors environ 600 habitants. Il restera en dehors de l'enceinte de Philippe-Auguste. Il a ses limites particulières. Il est nommé en l'honneur de l'évêque Germain de Paris[réf. nécessaire].
Son domaine s'étend en rive gauche de la Seine, sur le territoire des actuels 6e et 7e arrondissements. Jusqu'au XIIe siècle, la paroisse de ce bourg est l'église Saint-Pierre, à l'emplacement de l'actuelle église catholique ukrainienne. Son église est consacrée en 558. Les bâtiments en pierre ont été construits vers l’an 1000, au temps de la splendeur et du rayonnement intellectuel intense de l’abbaye qui s’agrandit sans cesse. Le nom de la rue du Four (6e arrondissement) correspond à l’ancien four de l’abbaye. Vers 1180, c'est la première église Saint-Sulpice qui devient l'église paroissiale du bourg.
Ce quartier a acquis son âme grâce au pouvoir d'attraction qu’il a exercé sur les intellectuels depuis le XVIIe siècle. Ces derniers, dès lors qu’ils passaient à Saint-Germain, y ont laissé l’empreinte de leur talent, marquant toujours plus en profondeur les rues d’un sceau littéraire. Les Encyclopédistes se réunissaient au café Landelle[réf. nécessaire], rue de Buci ou au Procope qui existe toujours. De même les futurs révolutionnaires Marat, Danton, Guillotin qui habitaient le quartier. Les bâtiments du monastère ont été détruits sous la Révolution, période où ils servaient de réserve de poudre[réf. nécessaire].
Après la Seconde Guerre mondiale, le quartier de Saint-Germain-des-Prés est devenu un haut lieu de la vie intellectuelle et culturelle parisienne. Philosophes, auteurs, acteurs et musiciens se sont mélangés dans les boîtes de nuit (où a été inventé le bebop[réf. nécessaire]) et les brasseries, où la philosophie existentialiste a coexisté avec le jazz américain, dans les caves de la rue de Rennes, que fréquentait notamment Boris Vian[réf. nécessaire]. Le quartier est maintenant moins prestigieux sur le plan intellectuel qu'à la grande époque de Jean-Paul Sartre et de Simone de Beauvoir, de la chanteuse emblématique Juliette Gréco ou des cinéastes tels que Jean-Luc Godard et François Truffaut mais aussi des poètes comme Jacques Prévert et des artistes comme Giacometti. Cependant les artistes y flânent toujours, appréciant l'ambiance du café Les Deux Magots ou du Café de Flore. À la brasserie "Lipp" se réunissent les journalistes, les acteurs en vue et les hommes politiques comme le faisait François Mitterrand[réf. nécessaire]. L'hôtel Bel Ami tient à perpetuer cette tradition par les expositions hebdomadaires organisées.
Les bâtiments du XVIIe siècle ont survécu, mais les signes du changement sont évidents. Les magasins de mode, souvent luxueux, remplacent les petites boutiques et les librairies. A cette époque, Saint-Germain-des-Prés était un village.
Cette ambiance a disparu selon le chanteur Alain Souchon qui a écrit une chanson nostalgique à ce sujet, Rive gauche à Paris.
Déjà en 1967 dans Quartier Latin, constatant les transformations de ce quartier, Léo Ferré clame en chanson sa déception et ses regrets.
Voir aussi
- Germanopratin
- Boulevard Saint-Germain
- Abbaye de Saint-Germain-des-Prés
- Pré-aux-Clercs
- Portail de Paris
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