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Saint-Sulpice-les-Champs
Pour les articles homonymes, voir Saint-Sulpice.Saint-Sulpice-les-Champs Pays France Région Limousin Département Creuse Arrondissement Aubusson Canton Saint-Sulpice-les-Champs
(chef-lieu)Code Insee 23246 Code postal 23480 Maire
Mandat en coursJacqueline Larpin
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes C.I.A.T.E. du Pays Creuse-Thaurion-Gartempe Latitude
LongitudeAltitude 515 m (mini) – 651 m (maxi) Superficie 21,7 km² Population sans
doubles comptes366 hab.
(1999)Densité 16 hab./km² Saint-Sulpice-les-Champs est une commune française, située dans le département de la Creuse et la région Limousin.
Sommaire
Géographie
- L'intersection du 46e parallèle nord et du 2e méridien à l'est de Greenwich se trouve sur le territoire de la commune (voir aussi le Degree Confluence Project).
Histoire
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité mars 2008 Jacqueline Larpin mars 2001 mars 2008 Monique Depeige UMP Toutes les données ne sont pas encore connues. - Actuel Conseiller général :Daniel Delprato (PS) (2004-2010)
- Actuel Député :Jean Auclair (UMP) (2002-2007)
Démographie
Évolution démographique 1962 1968 1975 1982 1990 1999 477 469 446 406 395 366 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
Personnalités liées à la commune
- le Docteur Eugène Jamot * - Né le 14 novembre 1879 à La Borie, hameau de la commune de Saint-Sulpice-les-Champs, il fit des études de médecine à Montpellier. En 1908 il s'installa à Sardent. Deux ans plus tard il renonça à exercer la médecine de campagne pour passer le concours d'entrée à l'École d’application du service de santé des troupes coloniales à Marseille, dite "Ecole du Pharo". Sorti en 1911 de ce haut-lieu de formation en médecine tropicale, il fit un premier séjour en Afrique Noire avant d'entrer à l'Institut Pasteur de Paris où il étudia jusqu'en 1914 en se spécialisant dans les parasitoses. A la fin de son stage il fut nommé sous-directeur de l'Institut Pasteur de Brazzaville.
De 1916 à 1931 il se consacra à la lutte contre la trypanosomiase humaine. Plus connue sous le nom de "maladie du sommeil", cette maladie parasitaire est due à un protozoaire transmis de l'animal à l’homme par la piqûre d’une mouche (dite mouche "tsé-tsé"). Toujours mortelle en l'absence de traitement, cette maladie doit son nom au fait qu'à la phase pré-terminale les malades présentent une somnolence permanente.
La trypanosomiase africaine a évolué au cours des siècles par grandes vagues épidémiques. L'Ouganda et le Bassin du Congo furent ravagés de 1896 à 1906. A partir de 1920 une deuxième épidémie commença à décimer l'Afrique centrale et de l’ouest. C'est cette seconde poussée qui fut efficacement combattue au Cameroun et au Burkina-Fasso par le Colonel Jamot et ses équipes. Ce succès lui valut une gloire considérable. Il fut couvert d'honneurs et proposé pour le Prix Nobel.
Mais, en novembre 1931, au cours d'un de ses voyages entre la France et le Cameroun, le Colonel Jamot fut débarqué de force à Dakar et mis aux arrêts de rigueur. Le Ministère des Territoires d'Outre-Mer le tenait pour personnellement responsable de graves accidents thérapeutiques survenus dans le secteur de Bafia, où 700 personnes étaient devenues aveugles à la suite d'un traitement appliqué par un de ses adjoints.
A cette époque, seuls quelques médicaments étaient efficaces. Il s'agissait de dérivés de l'arsenic, induisant de notables effets toxiques. En 1928 un de ces produits (le tryparsamide) avait été administré par un jeune médecin - de sa propre initiative et sans en référer au Colonel Jamot - à des doses triples de celles qui étaient préconisées. Le tryparsamide déclencha des névrites optiques chez près d'un millier de malades, qui devinrent aveugles. Jamot ne sut pas faire valoir son innocence, et il paya chèrement pour les actes de son subordonné. Il dut renoncer à reprendre ses campagnes au Cameroun, et passa les années suivantes à Ouagadougou dans une ambiance de suspicion permanente.
Profondément découragé, il fit valoir ses droits à la retraite et, au début de 1936, il se retira à Sardent qu'il avait quitté 25 ans auparavant. Il y reprit avec vaillance son activité passée de médecin de campagne. Mais la rumeur publique l'avait précédé et poursuivi. Quelle que fut son immense gloire passée, il était devenu "celui qui a rendu aveugles des milliers d'africains". Malgré son dévouement, son activité ne lui permit pas de mettre fin à d'importantes difficultés financières. Et c'est un homme brisé moralement et physiquement qui mourut à Sardent le 24 avril 1937 d'un accident vasculaire cérébral.
'Sources' : Thèse du Docteur Marcel BEBEY EYIDI - Le vainqueur de la Maladie du Sommeil - Le Docteur Eugène Jamot (1879-1937). Préface du Docteur Louis AUJOULAT, Secrétaire d'Etat à la France d'Outre-Mer - 1950.
- le Peintre Jules Rouffet (1862-1931) est un des grands maîtres de la peinture militaire. Il a peint aussi des paysages de Creuse ; il fait partie de l'école de Crozant
Voir aussi
Liens externes
- Saint-Sulpice-les-Champs sur le site de l'Institut géographique national
- Saint-Sulpice-les-Champs sur le site de l'Insee
- Saint-Sulpice-les-Champs sur le site du Quid
- Localisation de Saint-Sulpice-les-Champs sur une carte de France et communes limitrophes
- Plan de Saint-Sulpice-les-Champs sur Mapquest
- Le point 46N2E sur le Degree Confluence Project
- Portail du Limousin
Catégorie : Commune de la Creuse
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