- Saint-germain-l'herm
-
Saint-Germain-l'Herm
Pour les articles homonymes, voir Saint-Germain.Saint-Germain-l'Herm Pays France Région Auvergne Département Puy-de-Dôme Arrondissement Arrondissement d'Ambert Canton Canton de Saint-Germain-l'Herm Code Insee 63353 Code postal 63630 Maire
Mandat en coursJean-Noël Mahault
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Haut-Livradois Latitude
LongitudeAltitude 860 m (mini) – 1 135 m (maxi) Superficie 36,68 km² Population sans
doubles comptes515 hab.
(1 999)Densité 14,0 hab./km² Saint-Germain-l'Herm est une commune française, située dans le département du Puy-de-Dôme et la région Auvergne.
Sommaire
Géographie
Le bourg est situé à mi-chemin entre Issoire (à l'ouest) et Ambert (à l'est), au cœur des monts du Livradois, à environ 1000 mètres d'altitude. La commune est coupée en trois par une ligne de crète majeure. La partie est domine la source de la Dore, tournée vers la Limagne d'Ambert. La partie centrale s'étend autour du cône de réception de la source du Doulon qui prend sa source dans les bois du Sauzet puis le long de sa vallée orientée nord-sud. La partie ouest s'étend sur la ligne de crête marquant le rebord occidental du Livradois, donnant sur la vallée de l'Allier. Son territoire est couvert de forêts de conifères, essentiellement épicéa.
Lieux-dits et écarts
Bellevue, Blanchard, le Bourg, le Brément, Cistrières, le Clos des Barthes, la Collange, la Combe, la Couharde, Faredonde, le Favet, la Fontaine Saint-Georges, Germain, les Gorces, les Gouttes, les Granges, Lair, Lallabert, Lioux, Losfonds, Malpertuis, Marret, le Montel, Moranges, le Moulin de la Couharde, Pégoire, Pégoire (scierie de), Permet-le-Bas, Permet-le-Haut, Pierre Bille, le Pin, le Pont, le Pommerel, les Prés du Pommerel, Recolles, la Sagnette, Saint-Éloy, le Sapt, le Sauzet, la Suchère, Sujobert, les Thiolles, les Vialettes.
Communes limitrophes
- dans le canton de Saint-Germain-l'Herm :
Aix-la-Fayette, Chambon-sur-Dolore, Fayet-Ronaye, Fournols, Saint-Bonnet-le-Bourg et Sainte-Catherine ; - dans le canton de Jumeaux (arrondissement d'Issoire) :
Peslières ; - dans le canton de Sauxillanges (arrondissement d'Issoire) :
Vernet-la-Varenne.
Histoire
La légende de Tuniac ou de Runiac
L'herm signifie en occitan le désert, le lieu inculte. Il est donc fort probable que la région n'ait été qu'une lande inculte jusqu'à une époque relativement avancée. Une légende veut qu'il y ait eu, à l'époque gallo-romaine un établissement appelé Tuniac ou Runiac dont le nom est cité dans des documents du haut Moyen-age, mais aucun élément tangible ni aucun document crédible ne permet d'affirmer qu'il y ait eu un lieu de vie permanent avant le X e ou le XI e siècle. Des mégalithes, la Pierre des Prades, la Pierre noire et la "tombe du soldat" qui pourraient être les restes de menhir ou de dolmen sont considérées comme étant les preuves d'une vie et d'une activité cultuelle sur le plateau avant le Moyen-Age.
La fondation de Saint-Germain
Les premières traces historiques qui apparaissent dans la région sont des mottes féodales qui peuvent être datées de l'époque carolingienne VIII e ou IX e. Leur édification est probablement due à l'insécurité croissante dans les vallées qui obligent les gens à se réfugier dans la montagne et à constituer des lieux de protection. La plus proche d'entre elle est située à Berny, en limite est de la commune, le long de la crête entre Dore et Dolore. Le premier établissement connu est un prieuré des moines de la Chaise-Dieu fondé au début des années 1050. A sa tête, un prieur, seigneur du lieu, est théoriquement nommé par les moines. Cette prérogative leur échappe peu à peu. Une église fortifiée de style roman auvergnat est construite sur un promontoire dominant la vallée du Doulon. Une agglomération se développe et s'entoure de murailles. l'Etang de la Fargette est construit pour ravitailler les habitants en poisson lors du Carême. Autour du bourg se construisent des hameaux moins importants.
Le bourg pendant le Moyen age et la Renaissance
La communauté est soumise à tous les fléaux du Moyen-age, épidémies, famines, froid, y compris les exactions de troupes sans foi ni loi pendant la Guerre de cent-ans. La vie y est généralement agréable mais précaire. Les défenses servent une dernière fois pendant les guerres de religion. A partir du début du XVI e siècle, l'agglomération se développe en dehors de ses murailles. Ses activités sont essentiellement agricoles et forestières. Le plateau ravitaille la plaine en bois de construction ou de chauffage qui est descendu jusqu'à la vallée de l'Allier puis transporté jusqu'à Nantes ou à Paris par la rivière ou par charroi avec d'autres produits d'Auvergne comme le vin. Des moulins à vent ou à eau pour l'huile, la farine ou le chanvre se développent sur les crêtes ou le long des cours d'eau. En janvier 1501, deux foires sont institutionnalisées par le roi Louis XII, l'une le 12 juin, l'autre le 27 septembre. Si les mouvements de population sont rares au XVI e siècle, ils s'intensifient au fur et à mesure de son développement. Les hommes s'en vont pendant les mois difficiles pour être scieurs de long, abatteurs ou chaudronniers dans le reste de la France. Les ressources ainsi collectées permettent d'enrichir la région.
La Révolution et la période moderne
La vie du bourg est perturbée par la Révolution. Son nom est momentanément changé en Herm-la-Montagne. Il fournit en soldats les armées de la République et la Grande-Armée sans difficulté notable. Bien qu'essentiellement agricole, son activité continue à se développer tout au long du XIX e siècle grâce aux industries à domicile venues de la vallées et des petites usines, cardage de la laine à Marchaud, dentelle à la Coharde, carrières de pierre, multiples scieries, etc. Aux deux foires traditionnelles viennent s'ajouter quatre autres avec un marché aux veaux tous les mois. Dès le début du XXe siècle, un tourisme familial se développe. Des hôtels ouvrent le long de la rue principale et dans le bourg. Les commerces de proximité prospèrent, épiceries, boucheries, boulangeries, cafés, quincailleries, garages auto, merceries, modistes. Le chemin de fer atteint Saint Alyre, permet au pays de communiquer avec le nord et le midi de la France et ainsi d'exporter ses productions. Malgré ces perspectives, la population jeune commence, dès les années 1850, à quitter la région pour les grandes villes régionales ou nationales. La Première guerre mondiale décime la population masculine. Dans les années 20 et 30, le tourisme continue à se développer. En revanche, la population agricole s'amenuise peu à peu. Lors de la débâcle, en 1940, le bourg accueille nombre de réfugiés. La région connaît l'activité de quelques mouvements de résistance. Les années 50 et 60 sont marquées par un lent déclin du tourisme qui oblige peu à peu la fermeture des hôtels. La population décline peu à peu et se tourne vers les villes les plus proches, Ambert, Issoire, Clermont-Ferrand, comme les plus lointaines, Paris, Toulouse, Marseille, Strasbourg. Seule l'exploitation forestière continue à vivre et à faire vivre le pays. Au fur et à mesure de la disparition des fermes, les champs se sont plantés en conifères, essentiellement pins, sapins, épicéas, mélèzes et douglas. Un renouveau toutefois se fait jour. L'autoroute A 75 et le renouvellement de la Departementale 999 qui facilite l'accès au bourg ouvre de nouvelles perspectives. La construction européenne permet à des étrangers de découvrir la qualité de la vie dans la région. Le parc Livradois-Forez donne une nouvelle dimension à l'environnement dont profite maintenant Saint-Germain.
Administration
Liste des maires successifs Date d'élection Identité Qualité cité en 1891 Charles-Claude Barrière député du Puy-de-Dôme (1885-1889)
sénateur du Puy-de-Dôme (1891-?)cité en 1896 Louis-Annet Gaudias Les données antérieures à 2001 sont encore fragmentaires. 1994 Jean Faye 2001 Marcel Gourgouillon décédé en cours de mandat 2002 Jean-Noël Mahault PCF 2008 Jean-Noël Mahault PCF Démographie
Évolution démographique (Source : INSEE[1]) 1796 1841 1851 1866 v. 1882 1888 1896 1922 1982 1990 1999 2008 1 635 2 447 2 400 2 136 1 962 1 781 1653 1 463 651 533 513 530 Nombre retenu à partir de 1990 : Population sans doubles comptes Économie
À la fin du XIXe siècle, on rapporte l'existence d'une manufacture de cardage de la laine, exploitée à l'initiative du maire-conseiller général-député/sénateur Charles-Claude Barrière.
Au début du XXe siècle existait une manufacture de papiers à cigarettes, employant environ 80 personnes.
De nombreuses scieries ont été ouvertes à partir du XVIII° siècle. Une seule subsiste à l'heure actuelle.
Lieux et monuments
- Église paroissiale (XIe et XVe siècles, remaniée au XIXe s.), de facture romane et fortifiée
(inscrite à l'Inventaire des monuments historiques le 6 mars 1955)
Personnalités liées à la commune
Lieu de naissance d'Arthème Fayard, fondateur de la maison d'édition qui porte son nom.
Divers
La commune de Saint-Germain-l'Herm est adhérente du Parc naturel régional Livradois-Forez.
Voir aussi
Notes et références
Liens externes
- Saint-Germain-l'Herm sur le site de l'Institut géographique national
- Office de tourisme du haut Livradois
- Communauté de communes du haut Livradois
Catégorie : Commune du Puy-de-Dôme - dans le canton de Saint-Germain-l'Herm :
Wikimedia Foundation. 2010.