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Saint-Crépin-de-Richemont
Pour les articles homonymes, voir Saint-Crépin.Saint-Crépin-de-Richemont L'église Saint-Crépin et Saint-Crépinien Pays France Région Aquitaine Département Dordogne Arrondissement Nontron Canton Mareuil Code Insee 24391 Code postal 24310 Maire
Mandat en coursJean Candel
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Mareuil-en-Périgord Latitude
LongitudeAltitude 120 m (mini) – 246 m (maxi) Superficie 25,58 km² Population sans
doubles comptes222 hab.
(2006)Densité 9 hab./km² Saint-Crépin-de-Richemont (Sent Crespin de Richemont en occitan[1]) est une commune française, située dans le département de la Dordogne et la région Aquitaine.
Elle est intégrée au Parc naturel régional Périgord Limousin.
Sommaire
Géographie
Au nord du département de la Dordogne, la commune de Saint-Crépin-de-Richemont est arrosée du nord-est au sud-ouest par le Boulou, un ruisseau affluent de la Dronne.
Le bourg de Saint-Crépin, établi sur la rive gauche du Boulou, est situé, en distances orthodromiques, sept kilomètres au nord-ouest de Brantôme et treize kilomètres au sud-sud-ouest de Nontron, sur la route départementale 98.
Dans sa partie ouest, la commune est desservie par la route départementale 84, au nord-est par la départementale 675 (ancienne route nationale 675) et au sud par l'axe routier Périgueux-Angoulême, la départementale 939.
Communes limitrophes
Communes limitrophes de Saint-Crépin-de-Richemont Champeaux-et-la-Chapelle-Pommier Saint-Front-sur-Nizonne La Chapelle-Montmoreau Monsec Saint-Pancrace Saint-Félix-de-Bourdeilles La Gonterie-Boulouneix Cantillac
BrantômeAu pays des tailleurs de meules
En Dordogne, l'archéologie industrielle a suscité de nombreuses recherches et d'importants crédits ont été affectés à l'étude, la restauration et la mise en valeur touristique de sites longtemps négligés. Les forges de Savignac-Lédrier, les papeteries de Vaux à Payzac, celles de la vallée de la Couze ou les filatures de Savignac-les-Églises et des Eyzies ont bénéficié de l'intérêt récent que portent nos contemporains aux espaces et aux techniques du travail des hommes.
Cependant, du tissu économique, agricole, artisanal et industriel des siècles passés, bien d'autres témoins subsistent qui n'ont pas fait l'objet d'une telle attention ; les tailleries de meules sont du nombre. Reflet de la longue histoire de ce terroir, elles apparaissent précocement, dès le second Âge du fer peut-être et n'entrent en déclin qu'au début du XXe siècle [2]. Mais c'est surtout à partir des XIIe et XIIIe siècles que la généralisation des moulins à eau entraîne l'ouverture de nombreuses carrières.
La plupart des horizons géologiques périgourdins ont fourni, avec plus ou moins de satisfaction, la matière première nécessaire. Calcaires meuliérisés du sud et du sud-est du département, Cénac, la plaine de Bord, la Béssède, Sainte-Sabine… Calcaires jurassiques : site de Pommier, La Chalussie à Savignac-les-Églises… Calcaires angoumiens ou coniaciens : Combe-Saulnière à Sarliac-sur-l'Isle, Moulin de Vigonac à Brantôme, site de Jovelle à La Tour-Blanche, grès de la Double, …
Au sud-ouest de Nontron, c'est un tout autre matériau qui a été utilisé. Il s'agit d'alluvions consolidées du Tertiaire continental qui se sont mises en place sur les couches calcaires crétacées santoniennes et campaniennes. Dans la commune de Saint-Crépin-de-Richemont, ces formations, édifiées avant l'incision des vallées actuelles, subsistent en position interfluviale de part et d'autre du Boulou notamment ; elles présentent une grande complexité stratigraphique avec alternance de strates de granulométrie variable. Ce sont le plus souvent des bancs à texture grossière (sables grossiers, galets en quartz ou en arkose silicifiée) qui ont été exploités par les carriers locaux. Onze carrières principales ont été recensées dans la seule commune de Saint Crépin ; d'autres existent dans les communes voisines de Cantillac et de Champeaux. Elles sont de trois types : en tranchée, en cuvette ou de front de falaise et toutes ont livré divers vestiges permettant d'induire quelques-unes des techniques d'extraction et de façonnage mises en œuvre : blocs en cours de débitage ou débités, meules brisées à différents stades de leur exécution, produits finis prêts à être acheminés…
Des prospections, rendues difficiles par l'absence de sentiers et par l'importance de la végétation forestière mise à mal par la tempête de l'hiver 1999, ont cependant permis la découverte, à côté de meules monolithes roulantes et dormantes destinées à l'équipement de moulins à eau, de meules domestiques gallo-romaines et de tradition gallo-romaine (méta, catillus fragmentés ou entiers) de bacs et de mortiers. Dans le bassin de la Dronne, de nombreuses villae du Ier au IVe siècle ont utilisé ces productions. Ces différentes trouvailles attestent la diversité des fabrications réalisées sur place, information renforcée par le remploi en maçonnerie des rebuts de taille ou de pièces ratées dans les habitats alentour.
La majeure partie des carrières répertoriées a été totalement délaissée dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, époque où les meules monolithes, de fabrication délicate, lourdes et de transport malaisé deviennent obsolètes. On leur préfère alors les meules composites en plusieurs quartiers nommés carreaux, assemblés au moyen de plâtre ou d'un ciment spécial et cerclées de fer. Celles, monolithes, qui demeurent en place, intactes ou simplement inachevées sur les différents sites parcourus, prouvent bien l'effondrement de la demande des meuniers du Bandiat, de la Nizonne, de la Belle et du Boulou (et, plus largement, de la Dronne). Privées de ces débouchés, les tailleries disparaissent les unes à la suite des autres. Débâcle économique aux conséquences certainement tempérées par le fait que cette activité était prise en charge à titre secondaire par une certaine couche de la paysannerie locale et que, pour pallier l'extinction de cette activité spécifique, les exploitants sont souvent revenus à une plus classique fourniture de matériaux destinés à la construction [3]. C'est ainsi qu'en plein pays calcaire, l'architecture vernaculaire a revêtu une robe grise siliceuse qui rappelle le Limousin.
L'archéologie permet de dater de la fin de l'indépendance gauloise et, tout au moins, des premiers siècles de notre ère, la mise en service des tailleries de meules de Saint-Crépin-de-Richemont. Très facilement identifiable, la roche gréseuse qui a servi à la fabrication des meules rotatives, dont on retrouve en grande quantité les fragments épars sur les principales villae ou vicus régionaux, ne peut guère en effet provenir que de cette fraction du territoire départemental ; durant près de 18 siècles, le martèlement répétitif des pics des carriers a retenti au faîte des coteaux enserrant la petite localité nord-périgourdine. Au gré d'improbables pistes sillonnant leurs pentes raides, des centaines, voire des milliers, de meules monolithes ont été péniblement acheminées dans la vallée du Boulou. De là, elles furent expédiées dans toute la région [4]. Aujourd'hui, toutes les hauteurs impropres à la culture d'où elles furent extraites sont retournées au silence et s'abandonnent désormais à la lande silicicole et à la forêt.
Aferme pour le sieur de la barde a boutet 20 may 1682 [5]
« Ce jourd'huy vingtiesme may mil six cents huitante deux environ midy au bourg de St Crespin en perigord et maison de desmartons dict larivière marchand pardevant le notaire royal soubsigné et tesmoins bas nommés a esté présent en sa personne francois mallet de chastilhion chevallier seignieur de labarde habitant de son chasteau de labarde présente paroisse lequel de son gré et vollonté a affermé a tiltre d'afferme temporelle a jean Bouttet dict Redon peyrier [6] tant pour luy que ses frères absant auquels il a promis fere ratifier ses présentes touttefois et quantes sy besoin est, habitans le village des ages presente paroisse ledit jean boutet dict redon present stipulant et acceptant scavoir est une peyrière a tirer meulles a moulins apellée la grande peyrière et autres peyrières appelées au puy de labarde apartenances dudit seigneur sans comprendre la peyrière qu'il a affermé à louis mallavergnie sizes et sittuées dans la présente paroisse ladite afferme faicte moyenant le pris et somme de dix livres pour chasq'un an pendant le temps que ledit bouttet tant luy ses dits frères que manœuvres y voudront travailher dans lesquelles peyrières autres que lesdits bouttets et leurs manœuvres ne pouront travailhier et leur sera permis de descouvrir et travailhier dans ladite friche ou bon leur semblera moyennant ladite somme de dix livres pour chascun an de laquelle afferme ledit bouttet tant pour luy que audit non en a bailhié et payé présentes realles et comptant audit seignieur la somme de dix livres en pièces de trois sols et six et deniers faizant ladite somme de dix livres que ledict seignieur a pris et rettiré a soy en nostre présence et en a quitté et quitte lesdits bouttes pour la présente année et lautre payé commencera a la feste de St jean baptiste l'année prochaine mil six centz huittante et trois ainsin et de mesme une et chaque année pendant le temps que lesdits bouttés travailhieron dans ladite peyrière ce et lieu du puy de labarde et moyennant ce ledit seignr a promis et sera teneu leur garantir la pezible jouissance et lesdits bouttes leur payer l'afferme comme sy dessus est dict et ainsi tout ce que dessus a esté stipullé et accepté par les parties quy ont promis les tenir et entretenir et n'y contrevenir a paine de tous despans dommages interests et pour ce fere on a obligé leurs biens renoncé a tous moyens contraires moyen seur a quoy feront ont esté de leur consante comsampassés soubs le sel royal en présences de guilhiaume barby praticien habitant du bourg de St pancrassy et ledit bernard desmartons dict larivière marchant habitant du présent bourgt tesmoignes cognues et appelés ledit seignieur et barby ont signé et lesdits bouttes et desmartons ont dict ne scavoir de ce enquis
Barby notaire royal »
Barby labardeAdministration
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité 1995 mars 2008 Xavier de Traversay SE mars 2008 en cours Jean Candel SE Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[7])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 339 326 246 239 207 202 222 [8] Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
- Château de la Barde, du XVe siècle
- Château de Richemont, construit à partir de 1564 par Pierre de Bourdeille, inscrit aux monuments historiques depuis 1927[9]
- Château de Saint-Crépin du XIXe siècle
- Église Saint-Crépin et Saint-Crépinien, d'origine romane
Personnalités liées à la commune
Voir aussi
Notes
- ↑ Le nom occitan des communes du Périgord sur le site du Conseil général de la Dordogne
- ↑ Moïse Teyssandier relate, dans Barbasse, souvenirs d'un ouvrier périgourdin (imprimerie Périgourdine Périgueux 1928) la longue et dure grève des ouvriers meuliers de Cénac qui « poursuivis, chassés, traqués, emprisonnés, résistèrent quand même plus de trois mois » en 1908.
- ↑ Quand ces débouchés de proximité garantissent, comme, en particulier, aux Brajots (l'actuel Brageaux de la carte I.G.N.) la poursuite de l'exploitation, les entrepreneurs sont toujours des « Cultivateurs et carriers » comme l'atteste l'acte notarié, daté du 18 août 1827 passé entre Pierre et François Chopinet devant maître Darvand « notaire à la résidence de la ville de Mareuil, Dordogne) »
- ↑ En Charente, leur présence est attestée à plusieurs reprises et elles équipent notamment le moulin de La Mouline à Combiers, comme le confirme encore en 1831 le contrat d'affermage cité par Mme Michèle Aillot dans son récent ouvrage Moulins et forges du canton de Villebois-Lavalette.
- ↑ Décrypté et communiqué par Jean Bouchereau.
- ↑ Pierre ronde, sobriquet faisant allusion à sa profession de tailleur de meules.
- ↑ Saint-Crépin-de-Richemont sur le site de l'Insee
- ↑ Insee, Population légale 2006
- ↑ Inscription du château de Richemont, sur la base Mérimée, ministère de la Culture. Consulté le 10 août 2009
Lien externe
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