Saint-Michel d'Hildesheim

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52°9′11″N 9°56′36″E / 52.15306, 9.94333

Église Saint-Michel d'Hildesheim

L'église abbatiale Saint-Michel d'Hildesheim est l'une des églises de la ville allemande d'Hildesheim, non loin de Hanovre, en Basse-Saxe. Elle est l'un des éléments du monastère fondé par l'évêque Bernward en 996. La pierre de consécration nous indique la date de début de construction de l'église : 1010. En 1015, Bernward consacre la crypte et y dédie un autel à la Vierge. Le 29 septembre 1022, sentant la mort venir et désirant être enterré dans l'édifice, l'évêque fait une consécration anticipée de l'église, et meurt le 29 novembre. La consécration de l'ensemble date de 1026. En 1193, Bernward est canonisé, et son culte a lieu dans la crypte de l'église.

Description et analyse de l'édifice

Saint-Michel d'Hildesheim, Basse-Saxe, Allemagne et son double transept

L'église se rattache à l'art roman du début du XI^e siècle, avec des particularités de l'art carolingien ou de son successeur l'art ottonien, comme par exemple, le double transept^[1].

• La bipolarisation des édifices apparaît à la fin du VIII^e siècle par la cathédrale de Cologne. D'architecture ottonienne, les deux transepts ici se font face, l'un à l'est, l'autre à l'ouest, dans une parfaite symétrie et d'égales proportions.
• La nef à trois vaisseaux est divisée en trois travées, elles-mêmes subdivisées en trois arcades. Les supports y sont alternés dans un rythme complexe : une pile quadrangulaire pour deux colonnes. Les collatéraux sont très larges, et les entrées se font sur le côté de la nef.
• L'église est le premier exemple de croisée régulière de plan carré. On en compte deux de par la présence de deux transepts. Ces croisées sont donc de plan carré à piles cruciformes, et ouverte sur des arcs diaphragmes. Seule une croisée a été conservée.
• Des escaliers à vis placés aux extrémités des bras des transepts, dans des tourelles extérieures polygonales, donnent accès à l'élévation.
• On constate également un développement de la crypte-halle de plain-pied avec la nef : autel dédié à la Vierge et à tous les Saints, la salle centrale est subdivisée par huit colonnes. De grosses piles maçonnées délimitent le déambulatoire. L'accès à la crypte se fait par deux entrées latérales, au nord et au sud. De petites niches régulières sont formées dans les murs du déambulatoire. Des salles annexes sont visibles dans l'élévation.
• Le chœur occidental est plus développé, par une grande abside à l'ouest, en opposition avec une abside pourvue de deux absides latérales à l'est.

Notes et références

Renaissance ottonienne
Contexte	Ottoniens • Otton Ier • Otton II • Otton III • Borrell II • Hugues Capet • Adalbéron de Reims • An mil
Lettrés	Adson de Montier-en-Der • Hériger de Lobbes • Ekkehard II • Abbon de Fleury • Gerbert d'Aurillac • Richer de Reims • Notker l'Allemand • Aimoin de Fleury • Ælfric d'Eynsham • Fulbert de Chartres • Adelman de Liège • Jean de Fécamp • Gui d'Arezzo
Lieux principaux	Saint-Gall • Reichenau • Ratisbonne • Hildesheim • Liège • Lobbes • Fleury • Reims • Chartres • Bobbio • Cluny
Art ottonien	Registrum Gregorii • Codex Egberti • évangéliaire d'Otton III • évangéliaire de Liuthar • Péricope d'Henri II • Portes de Bernward
Architecture	Cathédrale de Magdebourg • Église Saint-Cyriaque de Gernrode • Église Saint-Michel d'Hildesheim • chapelle Saint-Barthélemy de Paderborn • Architecture romane

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