- Saint-Michel de Gignac
-
Saint-Michel de Gignac Présentation Type Château fort et Chapelle Début de la construction XIIe siècle Fin des travaux XIIIe siècle Protection Monument historique Géographie Pays France Région Provence-Alpes-Côte d'Azur Département Bouches-du-Rhône Ville Le Rove Coordonnées modifier Le site de Saint-Michel de Gignac, aujourd'hui sur la commune du Rove, est connu sous ce nom depuis au moins 1350[1].
Sommaire
Histoire
Au Moyen Âge, le lieu faisait partie de la seigneurie de Marignane, qui s’étendait jusqu’à la mer. Les Templiers en prirent possession au XIIe siècle, du fait de sa position stratégique qui les rendait maîtres de la plaine et des lieux de passages. Ils y édifièrent un château fort en éperon barré de remparts reliés de tours carrées. Les templiers avaient là une commanderie militaire, avec un commandeur de chevaliers, qui avec ses hommes assurait la protection du littoral et de l’étang de Berre, permettant de lutter contre les incursions sarrasines et les bandes de pillards qui rançonnaient les voyageurs entre Marseille et Martigues. Nous connaissons deux commandeurs de la forteresse : Umbert de Bioth en 1173 et Ismidion de Gordolan en 1202, qui auraient construit la chapelle[2].
La chapelle du château fort s’appelait à l’origine « Sainte-Marthe et Saint Michel », ce dernier étant le patrons des templiers. D’une nef unique de deux travées, poursuivie d’une abside pentagonale, elle est normalement orientée.
En 1309, le site, abandonné des templiers et de sa population, passe à l’ordre des chevaliers Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem.
En 1388, Raymond de Turenne, de la famille des Baux, met le siège devant Saint-Michel, incendie les maisons et rase les remparts et les tours de défense, en respectant la chapelle. En août-septembre 1396 s’ouvrent au Parlement de Provence les chapitres de l’union du pays contre Raymond de Turenne : des religieux dont Johan Bonnin, abbé de Saint-Victor, des barons et gentilshommes, dont « lo senhor de Marinhana , per si et sa terra » et « lo dich magnific home nonssenhor George de Marles », qui sera le commandant de cette coalition. Raymond de Turenne, traqué, aurait fini noyé dans le Rhône à Tarascon[2].
Le site actuel
Outre la chapelle du XIIIe siècle, qui fut utilisée jusqu’au XVIIIe siècle, et a été restaurée en 1874, il reste des vestiges des remparts, des tours carrées et d’une citerne. Son mobilier a été transféré dans les églises de Gignac-la-Nerthe, Le Rove et Ensuès-la-Redonne[2];
L'ensemble de la chapelle et des ruines du château a été classé Monument historique par arrêté du 29 juillet 1977[3].
Saint-Michel de Gignac est inclus dans le « site naturel de la côte bleue » protégé par le conservatoire du littoral et intégré dans le site Natura 2000 « Côte bleue - Chaîne de l'Estaque »[4]
Source bibliographique
- Marcel Germain, Marignane, histoire en brèves, éditions Prolégomènes, décembre 2009.
Notes et références
- dans un acte de 1350 sur la décime levée sur l’église de Gignac adressée au « Préceptor domus Templi quon dam de Ginhaco » (Précepteur de la maison du Temple de Gignac) -- rapporté par Marcel Germain, op.cit.
- Marcel Germain, Marignane, histoire en brèves
- Base Mérimée du Ministère de la Culture
- Site d'importance communautaire FR9301601
Lien externe
Catégorie :- Histoire de Provence
Wikimedia Foundation. 2010.