- Saint-Julien (Haute-Saône)
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La Roche-Morey
La Roche-Morey Pays France Région Franche-Comté Département Haute-Saône Arrondissement Arrondissement de Vesoul Canton Canton de Vitrey-sur-Mance Code Insee 70373 Code postal 70120 Maire
Mandat en coursMarcel Schummer
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes des belles fontaines Latitude
LongitudeAltitude 234 m (mini) – 447 m (maxi) Superficie 29,39 km² Population sans
doubles comptes330 hab.
(1999)Densité 11 hab./km² La Roche-Morey est une commune française, située dans le département de la Haute-Saône et la région Franche-Comté.
Sommaire
Géographie
Altitude du village: 300 mètres. Celui ci est situé au pied d'une colline calcaire de l'Alanéen et du Bajocien. Cette colline surnommée "la roche" constitue le point le plus élevé de l'ouest du département de Haute Saône. De son sommet aux alentours de 500 mètres à peine, la vue s'étend de Langres, à l'ouest aux Vosges, au Jura et aux Alpes par temps clair ce qui constitue un des panoramas les plus étendus de France pour une si petite hauteur. Il n'existe pas en effet d'autres obstacles naturels dans les environs.
Histoire
La Roche-Morey appelé initialement Morey est un petit village de Haute-Saône où fut édifié le dernier monastère de l'ordre des Bénédictins de la région avant la révolution.
Par la suite ce monastère fut racheté par des sœurs qui le transformèrent en pensionnat dit de "l'Immaculée Conception".
Ce dernier ferma ses portes en 1979 pour causes de sécurité mais les bâtiments sont toujours intacts et peuvent être visités.
Les temps anciens
Selon la Société d' agriculture de la Haute-Saône, la roche aurait abrité un camp préhistorique, la situation permettant de contrôler toute la plaine et les plateaux avoisinants. Par la suite les Romains construisirent une voie reliant Le Rhône au camp stratégique de Langres. Des pièces de monnaie romaine ont été retrouvées dans les champs par des agriculteurs. Ce sont vraisemblablement les Romains qui installèrent la vigne sur les coteaux exposés à l'est sur la même faille que celle de Bourgogne. Mais du fait de la situation plus au nord, le vin de la Roche était de moindre qualité que celui de Bourgogne. La commune devint possession des sires de Fouvent puis en 1215 passa sous le contrôle des comtes de Bar. Par la suite, la région fut l'objet de nombreuses invasions et passages, les Suédois notamment saccagèrent et pillèrent la région. Puis la terre passa sous la possession de l'abbaye de Cherlieu. L'ensemble de la région ne faisait pas partie de la France mais du Saint Empire romain Germanique. L'influence Espagnole fut très forte sous le règne de Charles Quint.
le mécénat de Lullier
Ce fut un mécène du nom de Claude François Lullier qui fut à l'origine de l'arrivée des moines. Il venait d'une famille qui avait précisément ses origines à Morey et qui avait été anoblie par Charles Quint.
Après son doctorat en droit, il fit profession d'avocat.
Mais pourquoi l'ordre des Bénédictins plutôt qu'un autre ? Cela tient au fait que Lullier épousa Claude Françoise de Santans qui avait des liens très forts avec les communautés de Bénédictins déjà installées dans la région. De surcroît, les Bénédictins étaient en concurrence avec les Jésuites. Or Claude François Lullier avait postulé à une charge officielle au Parlement local et fut freiné par les Jésuites qui soutenaient Antoine Brun, l'un des leurs. Ce dernier obtint finalement la charge et Lullier trouva vraisemblablement dans son projet de Monastère à Morey, un moyen de contrebalancer le pouvoir des Jésuites. ( La consultation des archives de la Haute-Saône témoigne de la concurrence qui s'exerçait entre les différents ordres.)
C'est précisément le 2 novembre 1644, à Dôle que Lullier décida d'implanter le Monastère Bénédictin, le Collège Saint Jérôme de Dôle étant tenu par les bénédictins et dont le Supérieur, Dom Gérard Girardot était lui même originaire de Morey.
La règle de Saint Vanne
La particularité des Bénédictins qui agissaient en Lorraine et en Franche Comté était de respecter la Règle de Saint Benoît à l'exception de la fidélité au lieu c’est-à-dire au monastère. Cette variante de l'ordre s'appelait règle de Saint Vanne et c'est pour cette raison que les religieux y obéissant s'appelaient les Vanniers. Il en résultait une grande mobilité des moines, à l'inverse des autres Bénédictins plutôt sédentaires.
L'Immaculée Conception Notre Dame
C'est en son honneur que le Monastère devait être construit mais pour des raisons non connues sinon l'interprétation extensive des dernières lignes de son testament, celui ci fut érigé également sous le nom de saint Servule.
Les préliminaires juridiques
Lullier état juriste et s'entoura de précautions afin qu'aucune partie ne vint contester l'établissement du Monastère. Entre temps il était devenu Président du Parlement local et sa fortune personnelle n'ayant pas d'héritiers directs bénéficia à l'établissement de l'édifice.
Les étapes des actes juridiques s'échelonnèrent ainsi :
- 22 avril 1657: Obtention de la signature de Dom Henry Mennesson, secrétaire du chapitre de la Congrégation Saint Vanne
- 11 mai 1657 :Autorisation de la Cour du Parlement de Dôle.
- 14 mai 1657 :les administrateurs de l'Archevêché donnent leur consentement " pour l'établissement d'un couvent de pères Bénédictins au lieu de Morey..".
- Différents accords des propriétaires terriens ont été également signés.
- Une lettre de Dom Arsène Alvisenet, procureur général de l'Ordre de saint Benoît parachève la liste des autorisations.
L'installation des Moines
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité mars 2008 Marcel Schummer mars 2001 mars 2008 Marcel Schummer Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[1])1962 1968 1975 1982 1990 1999 414 462 383 315 297 330 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
Voir aussi
Notes et références
Liens externes
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