- Saint-Jean-de-Buèges
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Saint-Jean-de-Buèges
Le village au fond de la vallée de la BuègeAdministration Pays France Région Languedoc-Roussillon Département Hérault Arrondissement Lodève Canton Saint-Martin-de-Londres Code commune 34264 Code postal 34380 Maire
Mandat en coursGilles Mazel
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Grand Pic Saint Loup Démographie Population 184 hab. (1999) Densité 11 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 144 m — maxi. 806 m Superficie 16,9 km2 Saint-Jean-de-Buèges , en occitan, Sant Joan de Buòja, est une commune française, située dans le département de l'Hérault et la région Languedoc-Roussillon. Ses habitants sont appelés les Saint-Jeannais.
Sommaire
Géographie
Saint-Jean-de-Buèges est situé dans la vallée de la Buèges, affluent de l'Hérault, entre côté amont Pégairolles-de-Buèges, commune où se trouve la source de la Buèges, et vers l'aval les gorges de la Buèges en direction de Vareilles. Située dans la garrigue languedocienne, juste au sud des Cévennes, le bourg se caractérise par ses hautes maisons en pierre ornées de belles portes arrondies et de petites fenêtres, dans un site très encaissé, au pied de son château.
Spéléologie
Saint-Jean-de-Buèges est la capitale spéléologique de la vallée au sein de laquelle court le lit de la rivière Buèges. Parmi les nombreuses cavités qui percent la montagne de la Séranne[1], massif au pied duquel se blottit le village, la grotte du Garrel découverte par la section spéléologique du CLPA en 1974 est la plus importante. C’est grâce à une équipe de plongeurs de ce club et à des travaux de percement d’une entrée artificielle que son exploration a pu être entreprise, exploration rendue difficile par la présence de nombreux dédales de galeries à caractère labyrinthique.
Avec ses 7 500 mètres de galeries topographiées, ses grandes salles (salle des « Niphargus », salle des « Pas Perdus ») et ses hautes cheminées remontantes (+300 m) tendant à rejoindre la grotte de l’Ours située plus haut dans le massif, la grotte exsurgence du Garrel est une des plus vastes du département de l’Hérault. Cette grotte, dont les galeries sont temporairement et à l’occasion de fortes précipitations en tout ou partie immergées, alimente à l’étiage et en permanence la source du Garrel. Ses galeries assez vastes et taraudées par les eaux se développent en deux réseaux bien distincts. L’un, en direction de la combe des Natges (réseau principal) passe pratiquement à l’aplomb de la grotte de l’Ours, tandis que l’autre opposé (affluent) se dirige vers le roc du Midi. Une coloration des eaux souterraines qui circulent temporairement dans l’aven de Fouillac, cavité bien connue située non loin du hameau des Natges montre que la branche Ouest de la cavité (réseau principal), faisant actuellement obstacle aux explorations se termine par un siphon. Ce dernier se développe vers le « Devés de Lesplech » c'est-à-dire vers le versant nord du Peyre-Martine dont il collecte les eaux. L’autre, quant à lui, d’aspect très complexe car labyrinthique tend à suivre l’orientation de la vallée en empruntant le grand accident tectonique qui limite le versant ébouleux de la montagne de la Séranne. Les perspectives d’exploration de la cavité restent importantes, tant en développement qu’en prolongement vertical. Toutefois, les difficultés de son parcours limitent quelque peu ces dernières. Les spéléologues ont cependant espoir d’y atteindre bientôt les dix kilomètres de galeries… à suivre donc[2].
Une autre cavité, la grotte de l'Ours dont un des orifices est visible au-dessus du village sous le "roc de onze heures" revêt une importance capitale. Cette grotte au développement de 320 mètres est une ancienne résurgence, aujourd'hui fossile, ancienne Buèges dont le cours sinueux ancien est visible sous la forme de grands méandres sur le causse de la Celle. L'ouverture tectonique de la vallée de la Buèges a mis fin au fonctionnement de cette résurgence aujourd'hui "suspendue" au-dessus de la vallée.
Histoire
Dépendante de la baronnie de Pégairolles, la seigneurie de Saint-Jean-de-Buèges est mentionnée dans des documents historiques dès l'an 990. La seigneurie érige, aux environs du XIIe siècle, une tour maîtresse servant de point de contrôle et de surveillance de la baronnie de Pégairolles. Ce donjon n'abrite qu'une faible garnison.
Le donjon est agrandi aux XIIIe et XIVe siècles et devient un véritable château entouré d'une première enceinte avec meurtrières, d'une citerne et d'un magasin. En 1593, le château devient propriété de Jean de Trinquière puis, en 1679, le seigneur de Cambous (issu d'un puissant lignage et riche propriétaire) rachète le château et entreprend sa transformation.
En 1749 le château est en ruines et sert de carrière de pierres. En 1813, la famille de Turenne vend ces ruines à Hilaire de Girard du Lac, gentilhomme verrier, dont l'héritière en 1848, épouse Henri Sicard. Si certains remparts sont remontés, le château est reconverti en bergerie. En 1987 Joseph Sicard, maire de Saint-Jean et propriétaire du château, en fait don à la commune et, à partir de 1990 les travaux de sauvegarde et restauration sont entrepris.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2001 Gilles Mazel SE Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[3])1962 1968 1975 1982 1990 1999 88 115 123 125 124 184 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
- L'église paroissiale
- Les gorges de la Buèges
- La source de la Buèges
Personnalités liées à la commune
Notes et références
- D. Caumont. "Sur quelques caractéristiques hydrogéologiques et spéléologiques du massif de la Séranne". Annales du congrès spéléologique des Grands-Causses, 1990, p.79-109
- D. Caumont. "La grotte exsurgence du Garrel et son contexte karstique". Annales du congrès spéléologique des Grands-Causses 1979. Bulletin n°2 - 1979, p.157-183
- Saint-Jean-de-Buèges sur le site de l'Insee
Liens connexes
Liens externes
Catégorie :- Commune de l'Hérault
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