- Sainte-Croix-de-Quintillargues
-
Sainte-Croix-de-Quintillargues Administration Pays France Région Languedoc-Roussillon Département Hérault Arrondissement Arrondissement de Montpellier Canton Les Matelles Code commune 34248 Code postal 34270 Maire
Mandat en coursAntoine Martinez
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Grand Pic Saint Loup Démographie Population 531 hab. (1999) Densité 80 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 104 m — maxi. 321 m Superficie 6,62 km2 Sainte-Croix-de-Quintillargues est une commune française, située dans le département de l'Hérault et la région Languedoc-Roussillon.
Sommaire
Géographie
Histoire
Sainte Croix de Quintillargues. Les communautés villageoises autour du Pic Saint Loup ont été plutôt accueillantes pour les “étrangers” qui n’ont cessé de passer et de s’installer sur ce territoire-carrefour. Sainte Croix de Quintillargues porte doublement la marque de ces apports successifs : un légionnaire romain dans son nom, des migrants italiens dans ses murs et ses bois.
Du légionnaire au charbonnier, bienvenue !
Tout commence avec un légionnaire. Pas un de ceux qui sentent bon le sable chaud. Un de ceux des armées romaines qui, faute d’un Astérix pour le bouter hors de Gaule, s’établit dans un coin de bois (à sangliers ?) au bord de la voie reliant Nîmes au Larzac. Le repos du guerrier, en quelque sorte, pour le dénommé Quintillus. Le nom de la villa bâtie par ce colon venu de l’Empire des Césars – la ferme de Quintillus – s’est transmis à travers presque deux millénaires à celui de la commune, sous la forme de Quintillargues (suffixe argues que l’on retrouve souvent indique l’appartenance du lieu-dit à un propriétaire gaulois, romain… Cherchez vous-mêmes). Quand, vers l’an mil, la communauté villageoise du lieu décida de bâtir une église, elle n’oublia pas son illustre concitoyen transalpin et associa le nom de Sainte Croix à Quintillus. Pas rancuniers envers leurs colonisateurs, les Quinuillarguais ! Quand, après la première guerre mondiale, les Italiens (re)vinrent en masse, ils furent naturellement accueillis, dans un esprit plutôt xénophile. Avec les agriculteurs espagnols, arrivèrent charbonniers et maçons italiens (voir l’encadré). Dans les années trente, il y avait 20% d’étrangers dans la commune ! L’histoire médiévale de celle-ci est une suite de querelles entre les comtes de Melgueil, l’évêque de Maguelone, le Sénéchal de Beaucaire… comme tous les villages de la région, convoités pour les impôts, taxes et droits divers, pour des raisons que l’on dirait aujourd’hui géostratégiques et politico-économiques à l’échelle des clochers (voir l’encadré). Le royaume de France centralisateur a mis fin à ces guerres picrocholines en imposant l’administration de la capitale sur le territoire. En 1789, la République jacobine a poursuivi la tradition : en créant les communes, Sainte Croix de Quintillargues et sa voisine Fontanès ont été fusionnées. Puis, en 1795, décision contraire. Le tout nouveau département de l’Hérault les sépare : la première rejoint le canton des Matelles, la seconde celui de Claret. Un bon siècle passe, la décentralisation arrive, elles se retrouvent à nouveau réunies dans la Communauté de Communes du Pic Saint Loup et, associées à 31 autres, dans le périmètre du Schéma de cohérence territoriale (SCOT, voir pages 2 et 3). Les nouveaux territoires réunissent ce que les précédents avaient désuni. Autorité hier, volontariat aujourd’hui. Car, avec ses 622 ha de superficie et ses 540 habitants, Sainte Croix de Quintillargues – pas plus que les autres – ne peut faire face, seule, aux deux mouvements contradictoires et paradoxaux qui secouent les territoires d’Oc : un déclin qui stimule, un essor qui inquiète. La ruineuse crise viticole qui contraint à l’imagination créatrice ; l’enrichissant afflux massif de nouveaux habitants qui peut détruire nos paysages. À 17 dans la CCPSL ou à 33 dans le SCOT, on est plus forts pour faire face. Mais, à Sainte Croix de Quintillargues, si l’on pense global à long terme, on agit aussi local tout de suite : regroupement des nouveaux lotissements autour du coeur de village restauré et protégé, acquisitions foncières pour développer des sentiers de randonnée et les balades à thème, développement touristique associé à la découverte des produits de terroir, stimulation de la vie associative, mise en valeur du patrimoine et des technologies traditionnelles… Sans oublier les jeunes. La commune, malgré sa petite taille, est une des rares à avoir engagé une animatrice pour la jeunesse. Il faut dire que 36% de sa population a moins de 25 ans !
Réalisé avec la collaboration d’Antoine Martinez, maire de Sainte Croix de Quintillargues.
Les péages du bon vieux temps
Bien avant les autoroutes, il y avait des péages et – déjà – de substantiels bénéfices pour ceux qui les tenaient. La commune fut le lieu de farouches rivalités pour s’octroyer les bénéfices de celui de Sainte Croix de Quintillargues. Nous sommes dans les années 1210. L’évêque Guillaume d’Autignac vient d’être nommé comte de Melgueil et de Montferrand par le pape pour la modique somme de vingt cinq mille sols qu’il ne possède pas. Il veut remplir son escarcelle. De son côté, le roi de France envoie ses officiers pour glaner des deniers. Les Montpelliérains, quant à eux, prétendent n’avoir rien à payer... Une mine d’or très convoitée ! Sainte Croix de Quintillargues appartient alors au comté de Melgueil qui s’étale sur un axe nord-sud. Pour se rendre dans sa partie nord, ou à Alès ou vers le Massif Central, le plus court est de passer par l’axe Arsacio (Assas) – Quissac qui passe par le péage de Sainte Croix. Mais les autorités comprirent vite que les petits malins dégourdis faisaient un détour par Restinclières et Sommières ou par Prades, Tréviers et Quissac où il n’y avait pas de péage. Le problème fut résolu par la mise en place de péages sur ces trois itinéraires… La leçon du passé a, pour une fois été retenue : les péages continuent à fleurir comme au bon vieux temps.
Pour se souvenir des charbonniers
Le Foyer Rural Les Quintillades est l’un des piliers de la vie culturelle de Sainte Croix de Quintillargues. Parmi ses activités, le projet intitulé Charbon actif vise à perpétuer les métiers et les technologies traditionnelles liées à la production et à l’exploitation du charbon de bois. Et, quand on parle de charbon de bois, on parle forcément des carbonari (charbonniers) ou boscatieri (hommes des bois) italiens venus du Piémont après la première guerre mondiale pour exploiter la garrigue qui n’était jusque-là que le domaine des bergers. Chose remarquable, sur le territoire du Pic Saint Loup, ces bouscatiers sont tous des “pays”, Qu’ils s’appellent Salvi, Milesi, Mosca… tous viennent des hameaux de la commune de San Pellegrino, près de Bergame, connue aujourd’hui pour son eau minérale. Ce Piémont très pauvre ne pouvait nourrir ses familles nombreuses. Dans chaque famille, quelques-uns partaient chercher du travail ailleurs : les États-Unis, le Brésil, la France. Parfois pour la saison, parfois pour toujours. Le premier arrivé faisait venir les autres, si le filon était bon. Ce fut le cas des charbonniers de San Pellegrino autour du Pic Saint Loup. Deux générations de bouscatiers ont façonné la garrigue. Achetant des droits d’exploitation aux propriétaires, ils ont “nomadisé” dans nos forêts, construisant des cabanes de pierres et de branchages pour vivre, défrichant des clairières pour y construire leurs “meules”, fours à charbon faits de bois coupé, de paille et de terre. Jusque dans les années soixante, ils donnèrent à nos collines un aspect très différent de celui d’aujourd’hui. Les dents des moutons et la hache des bûcherons en ont fait des reliefs blancs du calcaire dénudé. Depuis qu’ils sont partis, la garrigue a repoussé, le kermès a couvert le sol, le sanglier est venu s’y abriter et se nourrir de ses glands. Mais la technique et la tradition des charbonniers ne se perd pas. Encore bien vivants, ceux qui ont passé leur enfance dans les bois enseignent maintenant la technique de la carbonisation aux membres du foyer Les Quintillades. En janvier, Charbon actif a permis de reconstruire, d’allumer et de mener à terme une meule à l’ancienne, sur le site d’une charbonnière abandonnée, dans un bois communal de Sainte Croix de Quintillargues. Sur la colline, pendant que le chêne carbonisait lentement, on pouvait visiter d’autres anciennes charbonnières et imaginer la rude vie de ces hommes des bois.
Pour conserver la mémoire de ces hommes et de leurs techniques, le Foyer rural et la municipalité ont décidé d’aménager un sentier de randonnée sur le thème des bouscatiers.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2001 a été réélu pour un second mandat. Antoine Martinez sans étiquette Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique 1962 1968 1975 1982 1990 1999 100 107 129 218 382 531 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
Personnalités liées à la commune
M. Plagnol
Voir aussi
Liens externes
Catégorie :- Commune de l'Hérault
Wikimedia Foundation. 2010.