- Rue Visconti
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6 arrtRue Visconti
Arrondissements 6e arrondissement Quartiers Saint-Germain-des-Prés Début rue de Seine Fin rue Bonaparte Longueur 176 m Largeur 3,5 à 7 m Création 1540 Dénomination 24 août 1864 Anciens noms rue des Marais-Saint-Germain Géocodification Ville de Paris : 9850
DGI : 9880Nomenclature officielle Rue ViscontiLa rue Visconti est une rue située dans le quartier Saint-Germain-des-Prés du 6e arrondissement de Paris. Elle relie la rue Bonaparte à la rue de Seine, avec la rue des Beaux-Arts au Nord et la rue Jacob au Sud. C'est la plus longue des rues étroites de Paris.
Sommaire
Histoire
Elle a été ouverte en 1540 à travers le petit Pré-aux-Clercs et fut pendant le XVIe siècle le refuge des protestants, dont Bernard Palissy. Ils y étaient si nombreux qu'elle fut surnommée la petite Genève, expression reprise par Agrippa d'Aubigné. Le refuge était assez sûr pour que les habitants de la rue soient épargnés lors du massacre de la Saint-Barthélemy.
Anciennement nommée rue des Marais-Saint-Germain, probablement d'après le nom d'un des tout us premiers habitants (Desmarest), elle a été renommée le 24 août 1864 en l'honneur de Louis Visconti, architecte de l'Empereur Napoléon III et auteur du tombeau de Napoléon Ier.
Les maisons sont en majorité du XVIIe siècle, beaucoup d'entre elles ont conservé de beaux portails sculptés et de belles cours. Un des immeubles les plus remarquables aujourd'hui est l'hôtel de Ranes construit en 1660, au no 21.
Édifices remarquables et hommes illustres
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Vue de la rue depuis la rue de Seine
- Au no 11, le poète Serge Venturini y vécut de 1974 à 1979, au rez-de-chaussée, au fond de la cour[1].
- Entre les no 8 et 12, le jardin de la rue Visconti, avec 80 m², est le plus petit espace vert parisien
- Au no 16, Adrienne Lecouvreur tenait salon. Elle recevait entre autres Maurice de Saxe, Voltaire, Fontanelle. Elle y mourut le 20 mars 1730.
- Au no 17, Honoré de Balzac avait installé une imprimerie le 4 juin 1826 et il y avait aménagé une garçonnière à l'étage au-dessus[2].
- Au no 19, un atelier d'artiste abrita plusieurs hommes illustres. D'abord le peintre Eugène Delacroix qui y logea pendant près de 10 ans, de 1836 à 1844, puis le peintre et graveur Constant Le Breton avait son atelier[3].
- Du numéro 16 au numéro 26, un hôtel particulier, appartint à Nicolas Vauquelin, puis à Nicolas Fontaine. L'un des sept hôtels qui ont été construits sur son emplacement (le numéro 24 ou 26) accueillit Racine qui y vécut de 1690 à sa mort en 1699[4].
- Au no 21 l'Union pour la Vérité et le conseil d'administration des Décades de Pontigny tenaient leurs réunions présidées par Paul Desjardins. André Gide y fut convié le 23 janvier 1935 pour s'expliquer sur sa position vis-à-vis de l'URSS. Les discussions furent publiées par la NRF sous le titre André Gide et notre temps.
- En 1962, Christo y dressa son Rideau de fer composé de bidons de fer qui barraient toute la rue en référence au Mur de Berlin, à l'occasion d'une exposition à la galerie Drouin.
- Edgar Varèse aimait à s'y promener et à dialoguer avec les nombreux chats de la rue : « Je sais combien Varèse aimait Paris, les pierres anciennes, le quartier de Saint-Germain-des-Prés, la rue Visconti... Il se promenait en conteur, en poète, faisant surgir Villon, le Chevalier des Grieux, Landru, ou prenant dans ses bras le minuscule chaton d'une concierge[5].»
- Aujourd'hui, la rue se distingue par son grand nombre de galeries d'art et en particulier d'arts primitifs.
Notes et références
- L'Harmattan, 2000, (ISBN 2-7384-9037-9), p. 191 sur books.google.fr : [1] cf. un extrait dans Éclats d'une poétique du devenir humain, éd.
- ISBN 2-84736-054-9), p.81. Ballades littéraires dans Paris du XVIIe au XIXe siècle, Stéphanie Griou et Jean-Christophe Sarrot, éditions Nouveau Monde, coll. « Terre d'écrivains », 2004, (
- source concernant l'atelier de Constant Le Breton
- Ibid. p.9.
- Le Seuil, 1987, (ISBN 9-83-3-2-02-000254-X), p. 145. Odile Vivier, Varèse, éd. Solfèges,
Voir aussi
Liens externes
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