Rue Ferdinand-Duval

4 arr^t

Rue Ferdinand-Duval
Arrondissements	4
Quartiers	Saint-Gervais
Début	rue de Rivoli, no 18
Fin	rue des Rosiers, no 7
Longueur	135 mètres
Largeur	12 mètres entre la rue de Rivoli et la rue du Roi-de-Sicile, 10 mètres pour le surplus
Dénomination	arrêté du 7 décembre 1900
Anciens noms	rue des Juifs
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La dernière boutique juive encore en activité dans l'ex-rue des Juifs qui vend des articles religieux, tels que des chandeliers

La rue Ferdinand-Duval, anciennement rue des Juifs, est une rue étroite du 4^e arrondissement de Paris, dans le Marais. Elle va de la rue de Rivoli au sud à la rue des Rosiers au nord.

Elle doit son nom actuel (arrêté du 7 décembre 1900) à Ferdinand Duval (1827-1896), préfet de la Seine et conseiller municipal^[1].

Cette rue fait partie du quartier juif du Marais, surnommé Pletzl.

Histoire

La rue, appelée rue des Juifs jusqu'en 1900, a été débaptisée au moment de l'affaire Dreyfus, à la suite d'une pétition adressée au conseil municipal en 1898 par des commerçants français installés dans cette rue^[2],[3].

À l’origine, la rue Ferdinand-Duval faisait partie de la rue des Rosiers. En effet, celle-ci était à angle droit^[4]. La partie la plus à l'est de l'actuelle rue des Rosiers, entre la rue Ferdinand-Duval et la rue Pavée, était une impasse dit rue à la Quoquerée (1292), cul-de-sac de la Lamproie (1400), Coquerée en 1415, en 1540, Coquerrie, puis impasse Coquerelle. de 1848 à 1850 elle fut élargie et prolongée jusqu'à la rue Malher.

L'actuelle rue Ferdinand-Duval se sépara de la rue des Rosiers au XV^e siècle, sous le règne de Louis XII, on l'appelait rue des Juifs en raison des Juifs qui l'habitaient.

Bazar Suzanne

Il reste peu de signes visible de la présence juive dans cette ancienne rue des Juifs. Le restaurant Jo Goldenberg, qui fait l'angle avec la rue des Rosiers et où a eu lieu (en 1982) la fusillade de la rue des Rosiers est maintenant fermé, et la seule petite boutique juive encore en activité est le « Bazar Suzanne - articles religieux ».

Au n^o 11 se trouvent des bureaux de l'OSE, l'Œuvre de secours aux enfants, là où se trouvait au XVII^e siècle l'hôtel Acarie.

Au n^o 20, au fond de la cour, se trouve un bel hôtel particulier du XVI^e siècle, l'hôtel de Cormery, anciennement appelé « hôtel des Juifs », pour avoir abrité, à la fin du XIV^e siècle, Manessier de Vesoul, procurateur des juifs de la France du nord^[5]. Il est intéressant par ses pilastres, sa toiture et ses mansardes de pierre sculptée^[6].

À l'angle de la rue Ferdinand-Duval et de la rue des Rosiers, en face du restaurant Jo Goldenberg, sur le trottoir, une borne a été apposée, rappelant l'histoire du quartier :

Histoire de Paris

Le Pletzl

Fuyant les persécutions, les Juifs ashkénazes commencent d'affluer en France à partir de 1881^[7]. Ils se logent à Paris auprès de leurs coreligionnaires établis surtout dans le Marais. En 1900, environ 6 000 personnes sont arrivées de Roumanie, Russie et Autriche-Hongrie. 13 000 autres jusqu'en 1914. Installés en nombre dans les rues des Ecouffes, Ferdinand-Duval (nommée rue des Juifs jusqu'en 1900) et des Rosiers, ils y constituent le pletzl, la petite place en yiddish, et créent l'École israélite du Travail au 4 bis de la rue des Rosiers.

La vie de cette communauté a été évoquée dans Les Eaux mêlées de Roger Ikor. Plus de la moitié d'entre eux ont péri dans les camps de concentration nazis.

 Ce site est desservi par la station de métro Saint-Paul.

Références

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