- Ronan
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Pour les articles homonymes, voir Ronan (homonymie).
Sommaire
Prononciation
- Si on prononce le prénom Ronan de façon irlandaise, le "an" du prénom se prononcera comme le "an" du prénom irlandais Brendan.
- En breton, la consonne finale du nom Ronan se prononce comme une consonne occlusive nasale alvéolaire voisée.
Variantes
- La version gaélique du prénom (voir prononciation au-dessus) comprend des accents aigus : Rónán.
- Déformations du nom : Renan (voir Saint-Renan, ville du Finistère) ou René (dans une intention d'enlever au nom son caractère celtique).
Saint Ronan
Saint Ronan était un évêque irlandais ayant vécu à la fin du VIe siècle. Il décida de se retirer dans la solitude en Armorique (correspondant aujourd'hui à la région de Bretagne en France), où il devint un anachorète et confesseur. Il est fêté le 1er juin.
Vie de Saint Ronan
De parents de médiocre fortune et païens, lesquels, soigneux de son éducation, l'envoyèrent aux écoles, où il profita si bien, qu'il devint, en peu de temps érudit en sciences profanes ; mais Dieu lui fit naître dans l'âme un ardent désir de chercher la vraie religion. À cette fin, il passa en l'Isle de la Grande-Bretagne, se fit catéchiser et baptiser et ayant reçu les Ordres Mineurs, de sous-diacre et diacre, il mérita, par sa vertu, de parvenir au sacerdoce[1].
Puis il résolut de s’expatrier pour le Christ, monta sur mer et, après un court séjour sur l’île de Molène, il aborda heureusement sur la côte du Léon, où, ayant trouvé un lieu inhabité près de Saint-Renan, il s'y arrêta bâtit un petit ermitage, résolut d'y passer ses jours en pénitence, jeûnes et oraisons. Mais quelques pauvres malades étant venus à son ermitage chercher l'aumône, le Saint ne leur donna ni or ni argent, mais bien ce qu'il avait et qu'il pouvait donner, à savoir la santé. Ces pauvres gens le remercièrent, et annoncèrent partout que saint Ronan les avait guéris par sa prière ; cela fit que, de tout le Léon, on accourait vers lui. Mais ces visites troublant le repos de sa solitude, il se résolut de quitter ce lieu et de chercher séjour ailleurs.
Il traversa le Léon, et ayant passé le Golfe de Brest, entra en Cornouaille, jusque dans la forêt de Nevet (Locronan) à trois lieues de Quimper, où, s'étant arrêté, il jugea le lieu propre à son dessein et commença à y bâtir une petite cellule.
Saint Ronan se retira dans la forêt de Nevet, vaquant à ses prières, jeûnes et pénitence. Dieu le manifesta, par le moyen de grands miracles qu'il faisait, guérissant les malades qui, de toutes parts, le venaient trouver. Quelques chrétiens, ne pouvant supporter l'éclat des vertus de saint Ronan, l'accusèrent tort devant le Roy Gradlon le calomniant d'être sorcier et lycanthrope. L'enfant d'une femme du voisinage étant mort, ils persuadèrent la mère du défunt de déclarer que le Saint, par ses sorcelleries, avait tué son fils et l'amenèrent à Quimper, où, en présence du Roy, elle demanda justice de saint Ronan.
Le saint ermite, cité à comparaître devant le Roy à Quimper, s'y rendit, en compagnie des Sergents et autres Ministres de Justice qui étaient venus le chercher. Étant arrivé à Quimper, il fut mis en prison et, le lendemain, mené au Palais, il réfuta toutes les accusations, rendant raison de sa vie et de toutes ses actions et pour confirmation de son innocence, il fit apporter le corps mort de l'enfant, et, en présence du Roy, de son Conseil et de toute sa Cour fit sa prière ; laquelle finie, prenant la main de l'enfant, il lui commanda, au nom de Jésus-Christ, de se lever ; le mort obéissant se leva sur pieds et fut rendu à sa mère, laquelle se jeta aux pieds du Saint, lui demanda pardon de sa calomnie; l'enfant aussi le déchargea entièrement.
Le Roy Gradlon, ayant vu ce miracle fait en sa présence, honora fort saint Ronan qui s'en retourna en son ermitage. Un jour, lisant un livre, à la porte de sa cellule, il aperçut un loup qui entrait dans la forêt, portant une brebis en sa gueule ; saint Ronan l'appelle et lui commanda de rendre la brebis, ce qu'il fit à l'instant, la mettant en ses pieds, et le Saint la rendit à son maître.
Ayant vécu longtemps en grande sainteté, il fut enseveli en son ermitage. Depuis, s'est bâti le Bourg, qui s'appelle Loc-Ronan-Coat-Nevet.
De six ans en six ans, se fait la procession qu'ils appellent Troménie, le jour de sa fête, en laquelle on porte ses reliques sur un brancard, richement paré, tout à l'entour de sa montagne ; à cette procession se trouve, d'ordinaire, une grande affluence de peuple de tout le pays voisin.
Saint Ronan en Bretagne
Pour les articles homonymes, voir église Saint-Ronan.Plusieurs communes, églises ou chapelles en Bretagne sont dédiées à Saint Ronan, dont :
- commune de Saint-Renan (anciennement Saint-Renan-en-Léon, ou Loc-Renan-Ar-Fang en breton) dans le Pays de Léon, où la tradition situe le lieu où se fixa Saint Ronan à son arrivée en Bretagne[2],
- commune de Locronan (anciennement Loc-Renan-Ar-Coat-Nevent en breton) dans le Pays de Cornouaille, où le corps de Saint Ronan fut enseveli. Une partie des reliques du Saint est demeurée dans cette église, bien que la plus considérable fut transférée dans la Cathédrale Saint-Corentin de Quimper et détruite pendant la Révolution[2],
- commune de Laurenan (anciennement Lan-Renan)[2],
- église de Molène,
- dans l'actuelle paroisse de Briec, sa chapelle, aujourd'hui disparue, était appelée le Pénity-Ronan,
- chapelle de Plozévet, qui possède un sarcophage que la tradition dit être celui de Saint Ronan.
Saint Ronan est également connu en raison de la troménie qui lui est dédiée à Locronan. Ce mot viendrait de "tro-minihy" et signifie tour du territoire qui appartient au monastère.
- La grande troménie, longue de 12 km et jalonnée de 12 stations marquées d'une croix. Elle a lieu tous les six ans entre le 2e et le 3e dimanche de juillet. Elle consacre le territoire accordé au prieuré. Elle attire depuis plusieurs siècles des milliers de pèlerins.
- La petite troménie, longue de 5 km et jalonnée de trois stations. Elle a lieu tous les ans le 2e dimanche de juillet. Elle ne remonte qu'au milieu du 19e siècle.
Origine celtique
Origine celtique : roen qui signifie « royal », plus probable que l'origine irlandaise d'un mot qui signifierait « petit phoque ».
Ronan célèbres
- Ronan Barrot (1973) : peintre français.
- Ronan Bennett (1956) : écrivain irlandais.
- Ronan Bouroullec (1971) : designer français.
- Louis-Ronan Choisy (1977) : acteur et compositeur français.
- Ronan Hardiman (1961) : compositeur irlandais (Lord of the Dance).
- Ronan Huon (1922-2003) : écrivain et éditeur français.
- Ronan Keating (1977) : chanteur irlandais.
- Ronan Lancelot (1975) : journaliste français, ancien rédacteur en chef du magazine Fluide glacial,
- Ronan Le Coadic (1962) : sociologue français.
- Ronan Le Crom (1974) : footballeur français.
- Ronan Le Goff (1970) : navigateur français.
- Ronan Lepers alias Julien Lepers (1949) : animateur français.
- Ronan O'Gara (1977) : rugbyman irlandais.
- Ronan Olier (1949) : peintre, illustrateur et décorateur français, Peintre officiel de la Marine.
- Ronan Pensec (1963) : coureur cycliste français.
- Saoirse Ronan (1994) : actrice irlandaise.
Toponymie
- Laurenan, commune des Côtes-d'Armor, France
- Locronan, commune du Finistère, France
- Saint-Renan, commune du Finistère, France
- Killronan (en gaëlique d'Irlande Cill Rónáin) est la principale ville de l'île de Inishmore, dans l'archipel des Îles d'Aran, Comté de Galway, côte Ouest de l'Irlande.
Liens internes
- Liste des prénoms celtiques
- Troménie de Locronan
- Les Eaux de Saint-Ronan, ouvrage de Walter Scott paru en 1824
Notes et références
- http://breton.coatmeal.free.fr". D’après : Vies des saints de la Bretagne Armorique par Albert le Grand (1636). Source : "
- Saint Ronan ou Renan, évêque en Irlande, et solitaire en Basse Bretagne dans Les Petits Bollandistes, Vies des Saints, tome 6.
Catégories :- Homonymie de prénom
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