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Rochers de Saint-Pierre et Saint-Paul
Les rochers de Saint-Pierre et Saint-Paul (Penedos de São Pedro e São Paulo en portugais) sont une douzaine de minuscules îles et rochers situées de l'océan Atlantique, à environ 950 km au nord-est de la ville brésilienne de Natal. Ils font partie de l'État brésilien du Pernambouc.
Sommaire
Géographie
Les rochers se trouvent à 940 km des côtes nord-est du Brésil continental, à 630 km au nord-est de l'île de Fernando de Noronha, la terre la plus proche, à 1630 km au sud-ouest des îles du Cap-Vert et à 1820 km de l'archipel des Bissagos, archipel côtier de la Guinée Bissau. Les rochers se situent dans la zone de convergence intertropicale, une zone soumise à de sévères orages.
Ils sont la partie émergée des crêtes de la dorsale médio-atlantique. Ils ne sont pas d'origine volcanique mais dus à un plissement du fond marin (un megamullion). Les plus hautes roches (rocher Sud-Ouest aussi nommé île Belmonte) ont une hauteur de 22,5 m au dessus du niveau de la mer. Les rochers sont dispersés sur une aire qui mesure 350 m du nord au sud et 200 m d'est en ouest. L'aire totale de terres émergées est d'environ 10 000 m². Leur localisation exacte est .
Les plus grands rochers ou îles sont :
- île Belmonte (ou rocher Sud-Ouest) 5 380 m²
- île Challenger (ou rocher Sud-Est) 3 000 m²
- île San Pedro (ou rocher Nord-Est) 1 440 m²
- île Cabral (ou rocher Nord-Ouest) 1 170 m²
- île Sud (ou rocher Nord-Est) 943 m²
Les rochers sont le point le plus oriental de tout le Brésil. Les autres points extrêmes brésiliens sont :
- au nord : les sources du Rio Ailã sur le Mont Caburaí, dans l'État de Roraima ;
- au sud : l'Arroio Chuí, dans l'État du Rio Grande do Sul ;
- à l'est (sur le continent) : la Pointe du Seixas (Ponta do Seixas), dans l'État de la Paraíba ;
- à l'ouest, la source du Rio Moa, dans l'État d'Acre.
Station scientifique et phare
La Marine brésilienne maintient une petite station occupée de manière permanente sur l'île principale et qui a été inaugurée le 25 juin 1998. Le phare (ARLHS: SPP-001) a été construit en 1995, remplaçant celui de 1930[1][2] . La "Station scientifique de l'archipel Saint-Pierre et Saint-Paul" (en portugais Estação Científica do Arquipélago de São Pedro e São Paulo) est composée d'un petit bâtiment de 40 m2, d'un système de dessalement d'eau de mer par osmose inverse, d'un système photovoltaïque, de communications satellite et d'un petit quai de déchargement[3]. La station abrite 4 militaires chercheurs, qui sont remplacés tous les 15 jours[4]. En maintenant ainsi une présence permanente sur ces rochers, la marine brésilienne étend stratégiquement sa zone économique exclusive et son espace aérien dans l'océan Atlantique Nord Équatorial[5]
Biologie
Seul le plus grand des îlots, le rocher du Sud-Ouest, possède de la végétation, principalement des mousses et des herbes. Les autres rochers sont stériles à l'exception d'algues et de champignons capable de supporter les embruns salés. Les rochers sont habités par des oiseaux marins (fous bruns ou Sula leucogaster, des noddis bruns ou Anous stolidus et des noddis noirs ou Anous minutus), des crabes (Grapsus grapsus), des insectes et des araignées.
Le thon est pêché dans les eaux environnantes.
Histoire
Les rochers ont été découverts le 20 avril 1511 par une flotte de six caravelles portugaises sous le commandement de Garcia de Noronha lors du naufrage d'un de leurs navires.
Le matin du 16 février 1832, les rochers furent visités par Charles Darwin dans la première partie de son voyage autour du monde sur le HMS Beagle. En 1942, l'archipel fut constitué en territoire brésilien directement dépendant du ministère de la Guerre (le Brésil était alors en guerre contre l'Axe), et la constitution de 1988 l'intégra à l'État du Pernambouc.
Au début des années 1960, l'archipel servit de lieu d'immersion et de retour à la surface du sous-marin nucléaire américain USS Triton lors de la première circumnavigation réalisée entièrement en plongée[6].
Le 1er juin 2009, la tragédie du vol 447 d'Air France s'est produite sans doute à proximité de ces rochers[7]. L'Airbus A330 de la compagnie française assurait la liaison entre Rio de Janeiro et Paris et sa destruction a entraîné la mort des 228 personnes à bord, constituant la plus grande catastrophe de l'histoire aérienne française.
Notes et références
- ↑ ARLHS: SPP-001, 2006-06-01
- ↑ Campos, T.F.C., Virgens Neto, J., Srivastava, N.K., Petta, R.A., Harmann, L.A., Moraes, J.F.S., Mendes, L., Silveira, S.R.M. 2005. Arquipélago de São Pedro e São Paulo e São Paulo, soeerguimento tectônico de rochas infracrustais no Oceano Atlântico. Sítios Geológicos e Paleontológicos do Brasil, SIGEP 002, UNB, 12p. in Portuguese, Access, on December 31, 2006. in English Access January 31, 2008
- ↑ The scientific station of São Pedro and São Paulo Archipelago - Brazil Alvarez, Cristina E., Melo, Julio E., Mello, Roberto L. Retrieved on June 6, 2009.
- ↑ Nova Era no Arquipélago de São Pedro e São Paulo Brazilian Navy. Retrieved on June 6, 2009.
- ↑ Lançamento da nova Estação Científica do Arquipélago de São Pedro e São Paulo Marine brésilienne. Retrieved on June 6, 2009.
- ↑ Beach, Edward L. 1962. Around the World Submerged: The Voyage of the Triton, 102-105, 257. LCC: 62-18406; ISBN 1557502153 (paperback)
- ↑ Globo, « Vidéo de la conférence de presse du ministre Nelson Jobim » sur Globo
Informations
- (en)Plus d'informations
- (en)Informations et images, février 2001
- Images montrant le phare et les bâtiments
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