- Roche-en-Régnier
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Roche-en-Régnier Administration Pays France Région Auvergne Département Haute-Loire Arrondissement Arrondissement du Puy-en-Velay Canton Canton de Vorey Code commune 43164 Code postal 43810 Maire
Mandat en coursEric Dunis Intercommunalité Communauté de communes de l'Emblavez Démographie Population 387 hab. (1999) Densité 14 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 504 m — maxi. 1076 m Superficie 26,92 km2 Roche-en-Régnier est une commune française, située dans le département de la Haute-Loire et la région Auvergne.
Roche-en-Régnier fut l'une des dix-huit baronnies du Velay qui donnaient droit à leur possesseur de participer au gouvernement de la contrée, privilège qui fut maintenu jusqu'au XVIIIe siècle. Roche-en-Régnier fut le siège de l'une des plus anciennes seigneuries (mentionnée au Xe) et une place forte qui appartint un temps à la Couronne.
Sommaire
Géographie
Altitude : 850 mètres.
Superficie : 2690 ha.
Roche-en-Régnier est une commune de moyenne montagne avec son point culminant : le Mont Miaune (1066 m).Histoire
C’est en 950 que Régnier, premier seigneur de Roche, donna son nom au futur bourg. En 1087, Durand de Roche fait don de l’église de Saint-Maurice à l’évêque du Puy et au prieur de Chamalières. Au XIIIe siècle, les Roche s’étant alliés aux plus grandes familles vivaroises, la seigneurie s’étendit vers les monts du Vivarais. Avec la mort du dernier héritier masculin, la seigneurie passe en 1340 aux mains de la famille vivaroise de Lévis, laquelle vint alors à se trouver à la tête d’un vaste domaine s’étendant du Velay jusqu’à la vallée du Rhône. En 1486, Roche fut donné en apanage par Jean de Bourbon à son fils naturel, Mathieu. Dans la première moitié du XVIe siècle, la seigneurie fut confisquée par François Ier, mais restituée ensuite à la famille de Bourbon.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2001 Éric Dunis SE Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[1])1962 1968 1975 1982 1990 1999 414 542 447 409 409 387 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
Château
Du château, édifié au XIIIe siècle sur un piton rocheux dominant le bourg, sans doute en lieu et place d’une ancienne fortification en bois, subsiste surtout, outre quelques murailles, le donjon circulaire, devenu l’emblème de cette commune. Alors que cette tour avait tôt cessé d’être la résidence ordinaire des barons de Roche, surtout après que la seigneurie fut passée aux mains de la puissante famille vivaroise de Lévis en 1340, elle garda néanmoins, étant visible de fort loin, la fonction d’affirmer la présence du seigneur en ces lieux, et de conférer en même temps de l’autorité à ses représentants permanents sur place. Conçu comme un ouvrage défensif, le donjon a sa porte d’entrée aménagée au premier étage, accessible uniquement au moyen d’une échelle, afin de le rendre plus difficile à prendre. Le rez-de-chaussée de la tour abrite les réserves de céréales, de vin et d’huile, tandis que l’étage est occupé par le logis seigneurial. Dès le XVIIIe siècle, le château est en ruines ; cependant, Noël Jourda de Vaux, dernier seigneur de Roche, fit interdiction aux habitants d’en emporter les pierres.
Rempart et hôtels particuliers
Ville close durant le Moyen Âge, Roche-en-Régnier était défendu au nord par son piton rocheux et au sud par une muraille d’enceinte doublée d’un fossé (dit aussi vallat). L’entretien comme la garde des murs est à la charge des habitants de Roche et de son mandement. Jusqu’au XVIe siècle, les seules ouvertures permises dans la muraille d’enceinte étaient les deux portes de ville et les meurtrières, dont certaines sont encore visibles, mais autorisation fut donnée ensuite de pratiquer des fenêtres dans la muraille afin de donner de la lumières aux maisons qui lui étaient adossées. En 1592, le duc de Nemours ordonna la démolition des remparts, ordre qui ne fut respecté que partiellement. La maison adossée dite la Grande Bâtisse, laquelle servit tour à tour de maison commune, de prison, puis de mairie, avant de devenir habitation privée, comporte un vestige de cette muraille : en effet, si elle dispose, face à l’ouest, d’une belle façade sur cour, dotée d’une fenêtre avec linteau en accolade armorié du trigramme du christ (JHS), ses façades sud et est sont des pans de l’ancienne enceinte, percés de fenêtres.
Outre la Grande Bâtisse, le bourg médiéval de Roche compte plusieurs autres belles maisons bourgeoises et patriciennes représentatives de l’architecture civile des XVIe et XVIIe siècles. La maison Burianne notamment en constitue un bel exemple : quoique transformée en ferme, elle présente une belle porte avec linteau en accolade surmonté d’une croix de protection et d’un cadran solaire, tandis que les armoiries de la famille ornent la façade.
Mérite mention également le porche de l'hôtel de Vacherel, dit la Dauphine.
Prévôté
Au milieu du bourg se dresse le porche[2] qui servit de prévôté à la baronnie de Roche-en-Régnier. L’édifice, qui porte dans un écusson la date de 1649, se compose d’une sorte de loggia supportée par deux arcs très surbaissés et une voûte à nervures ; les arcs s’appuient à un des angles sur un pilier circulaire orné d’une fausse gargouille représentant un buste de femme le visage tourné vers le sol.
Chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours
Il est supposé qu’au XVIIe siècle, un curé de Saint-Maurice-de-Roche fit construire à ses frais, hors les murs du bourg, une chapelle qui fut placée sous le vocable de Notre-Dame-de-Bon-Secours, et destinée à remplacer l’ancienne chapelle dédiée à saint Michel, jadis érigée au sommet du piton rocheux portant le donjon. En 1692, l’évêque du Puy édicta pour cette chapelle un règlement particulier. En 1748, les habitants de Roche surent obtenir de l’évêque du Puy qu’il déclarât la chapelle indépendante de la paroisse de Saint-Maurice-de-Roche, ce qui conduisit cette dernière à engager un procès, auquel la Révolution cependant coupa court, avant que l’affaire n’eût pu être jugée (la chapelle fait encore partie aujourd’hui de la paroisse de Saint-Maurice-de-Roche). À la révolution, le tribunal du Puy ordonna que les possessions de la chapelle fussent vendues au titre de biens nationaux.
L’édifice se compose d’une nef voûtée en berceau garnie de lambris, et d’un chevet en cul-de-four encadré de part et d’autre de deux petites sacristies. Au-dessus de l’entrée s’élève une tribune. Un campanile édifié en 1843 et pourvu d’une cloche fondue à Lyon en 1842 se dresse sur la façade occidentale. La chapelle fit à plusieurs reprises l’objet de campagnes de restauration et d’aménagements intérieurs, notamment durant la Deuxième Guerre mondiale par les soins de réfugiés venus de l’est de la France. Le mobilier comprend, parmi ses objets les plus remarquables, une Vierge à l’enfant (Notre-Dame-de-Bon-Secours) ; deux statues en bois, l’une de saint Jean l'Évangéliste, en bois doré du XVIIIe siècle, et l’autre de saint Jean-François-Régis, patron des dentellières, en bois peint du XIXe siècle ; un Christ en bois sculpté de 1885 ; un grand lustre en verre soufflé du XIXe ; un vêtement liturgique en soie du XVIIIe.
Église de Saint-Maurice-de-Roche
L’église de ce village situé à moins d’un kilomètre et demi du bourg de Roche, et faisant partie de la même commune, date du XIIe siècle et se compose d'une nef de deux travées voûtées en berceau plein cintre s’appuyant sur des piliers carrés ; d'un transept surmonté d'une coupole sur trompe ; d'une abside voûtée en cul-de-four, apparaissant à l’extérieur comme un chevet à cinq pans, et sur laquelle viennent s’ouvrir trois absidioles pratiquées dans l'épaisseur du mur et également voûtées en cul-de-four ; et de bas-côtés voûtés en arc de cloître. La coupole du transept est surmontée d’un clocher carré, percé à chaque face d’une grande ouverture, auquel donne accès un escalier extérieur.
Autres
Les différents lavoirs et fours banals (situés dans les différents hameaux dépendant de Roche-en-Regnier : Orcignac, le Bois, Saint-Maurice-de-Roche, etc.).
Panorama sur les sucs Yssingelais et le Mont Mézenc.
Table d'orientation.Voir aussi
Notes et références
Liens externes
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