- Robert A. Boyd
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Robert A. Boyd Nom de naissance Robert Alfred Boyd Naissance 21 juin 1918
SherbrookeDécès 6 novembre 2006 (à 88 ans) Profession Ingénieur
AdministrateurAutres activités Président d'Hydro-Québec Formation École polytechnique de Montréal Distinctions Voir ci-dessous Pour les articles homonymes, voir Boyd.Robert Alfred Boyd (Sherbrooke, 21 juin 1918 - 6 novembre 2006) est un ingénieur et administrateur québécois impliqué pendant près de 40 ans dans le développement de l'hydroélectricité au Québec. Il a notamment présidé la Société d'énergie de la Baie James de 1972 à 1976 et Hydro-Québec de 1977 à 1981.
Sommaire
Biographie
Diplômé de l'École polytechnique de Montréal, ce fils de cheminot d'origine irlando-écossaise et d'une mère canadienne-française, devient en décembre 1944, le premier ingénieur francophone à être engagé par la nouvelle Commission hydroélectrique de Québec, créée quelques mois plus tôt dans la foulée de la nationalisation de la Montreal Light, Heat and Power. Il reste à l'emploi d'Hydro-Québec pendant 37 ans et gravit tous les échelons de l'entreprise publique.
Boyd débute sa carrière à Hydro-Québec au service responsable de l'exploitation du réseau où il se fait remarquer en tant que farouche partisan de la francisation des procédés et méthodes de l'entreprise, comme plusieurs de ses collègues ingénieurs francophones[1]. La version française de ses directives, qu'il traduisait de l'anglais le soir à la maison, était distribuée clandestinement aux employés des postes d'alimentation et couramment utilisée, au grand dam de certains de ses patrons[1].
L'arrivée au pouvoir du gouvernement Lesage et le projet de René Lévesque de nationaliser les producteurs privés d'électricité enthousiasme Boyd, qui se porte volontaire pour participer à un comité d'intégration des distributeurs privés et des coopératives d'électricité à Hydro-Québec, en tant qu'ingénieur en chef de la division de l'exploitation métropolitaine[2] En tant que directeur général de l'exploitation et des ventes (1963) puis directeur général d'Hydro-Québec, il jeta les bases de la nouvelle structure provinciale de la société aux responsabilités élargies qui a doublé de taille en quelques mois, tout en organisant une équipe de vente, afin d'écouler les grandes quantités d'électricité produites par les nouvelles centrales du complexe Manic-Outardes, qui commencent à entrer en service[3].
En tant que l'un des cinq membres de la Commission hydroélectrique de Québec, il a aussi dirigé les négociations qui on mené, en 1969, à la signature de l'entente permettant la construction de la centrale de Churchill Falls au Labrador. L'entente, qui vient à échéance en 2041, garantit l'achat par Hydro-Québec de l'électricité produite au Labrador à des tarifs avantageux.
Boyd qui s'implique dans le dossier à compter de 1965, établit une « relation fructueuse » avec son homologue de la Churchill Falls (Labrador) Corporation Limited (CFLCo), Donald J. McParland, dont il apprécie « la franchise, la rigueur, la détermination et, surtout, le sens pratique ». Ensemble, McParland et Boyd aplanissent les difficultés au fur et à mesure qu'elles apparaissent, laissant aux avocats le soin de régler le contentieux au sujet des frontières du Labrador[4].
Projet de la Baie-James
Article détaillé : Projet de la Baie-James.On associe principalement Robert A. Boyd au développement hydro-électrique de la Baie-James. À titre de directeur général et de membre de la Commission hydroélectrique de Québec depuis le 1er avril 1969, il est familier avec l'évolution des études d'avant-projet. Lors de la commission parlementaire du 16 décembre 1969, Boyd explique aux députés que seul le développement de la Baie James permettra de répondre à l'augmentation de la demande anticipée d'électricité de 10 000 MW d'ici la fin des années 1970[5],[6].
Le 1er août 1972 le commissaire Yvon DeGuise cède sa place à Robert Boyd au sein du conseil d'administration de la SEBJ. Un mois plus tard, Boyd est investi de la présidence de l'entreprise, devenue une filiale exclusive d'Hydro-Québec. Le nouveau responsable explique que la gérance du projet ne sera pas cédée à des intérêts privés mais qu'elle sera « entièrement assumée par la Société d'énergie et l'Hydro-Québec ». Mais, précise-t-il, Hydro s'adjoindra des ressources externes, les firmes Lalonde, Valois, Lamarre, Valois et Associés Inc. et la filiale québécoise de du groupe américain Bechtel[7].
Président d'Hydro-Québec
Il devient le 6e président et directeur général d'Hydro-Québec, un poste qu'il occupera du 9 août 1977, jusqu'à sa retraite en 1981 en raison d'un conflit avec le gouvernement de René Lévesque sur la redéfinition mission de l'entreprise contenue dans un projet de loi.
Honneurs
- 1978 - Prix Mérite de l'Association des diplômés de l'École polytechnique de Montréal
- 1982 - Officier de l'Ordre du Canada
- 2001 - Officier de l'Ordre national du Québec
Toponymie
- Le parc Parc Robert-A.-Boyd, sur le site du campement d'exploration G-68, situé près de Radisson à la Baie James, a été nommé en son honneur en 2000.
- Une rue de Sherbrooke, la rue Robert-Boyd, a été nommée en son honneur, le 22 avril 2008[8].
Notes et références
- Bolduc 2000, p. ?
- Bolduc 2000, p. 46-47
- Bolduc 2000, p. 57-59
- Bolduc 2000, p. 70-71
- Bolduc 2000, p. 110
- Lacasse 1983, p. 97
- Bolduc, Hogue et Larouche 1984, p. 361-362
- Rue Robert-Boyd » sur Commission de toponymie du Québec, 28 juin 2011. Consulté le 6 juillet 2011 Québec, «
Voir aussi
Bibliographie
- Yves Bélanger et Robert Comeau (dir.), Hydro-Québec : Autres temps, autres défis, Sainte-Foy, Presses de l'Université du Québec, 1995, 352 p. (ISBN 978-2-7605-0809-5) (LCCN 95233548).
- André Bolduc, Du génie au pouvoir : Robert A. Boyd, à la gouverne d'Hydro-Québec aux années glorieuses, Montréal, Libre expression, 2000, 259 p. (ISBN 978-2-89111-829-3) (LCCN 00340410).
- Clarence Hogue, André Bolduc et Daniel Larouche, Québec : un siècle d'électricité, Montréal, Libre expression, 1979, 3e éd., 405 p. (ISBN 978-2-89111-022-8) (LCCN 80113316).
- Roger Lacasse, Baie James, une épopée, Montréal, Libre expression, 1983, 653 p. (ISBN 978-2-89111-109-6) (LCCN 84119130).
Articles connexes
- Histoire de l'électricité au Québec
- Nationalisation de l'électricité au Québec
- Centrale de Churchill Falls
- Projet de la Baie-James
Liens externes
Catégories :- Ingénieur québécois
- Administrateur québécois
- Projet de la Baie-James
- Personnalité d'Hydro-Québec
- Membre de l'ordre du Canada
- Membre de l'Ordre national du Québec
- Naissance en 1918
- Décès en 2006
- Naissance à Sherbrooke
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