Requin pélerin

Requin pélerin

Requin pèlerin

Cetorhinus maximus


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Requin pèlerin
 Cetorhinus maximus
Cetorhinus maximus
Classification classique
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Sous-embr. Vertebrata
Classe Chondrichthyes
Sous-classe Elasmobranchii
Super-ordre Euselachii
Ordre Lamniformes
Famille
Cetorhinidae
Gill, 1862
Genre
Cetorhinus
Blainville, 1816
Nom binominal
Cetorhinus maximus
(Gunnerus, 1765)
Statut de conservation IUCN :

VU A1ad+2d : Vulnérable
Schéma montrant le risque d'extinction sur le classement de l'IUCN.

Statut CITES : Cites II.svg Annexe II ,
Révision du 13/02/2003
Statut CITES : Cites III.svg Annexe III ,
Révision du 11/06/01
Norvège uniquement
Statut CITES : Cites III.svg Annexe III ,
Révision du 13/09/2000
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Le requin pèlerin (Cetorhinus maximus) est le second plus gros poisson connu, après le requin baleine. Sa taille peut atteindre 12 m de long pour une longueur moyenne de 10 m. Comme beaucoup de requins, il compte parmi les espèces menacées[1] et sa diversité génétique ne semble pas élevée[2].

La famille Cetorhinidae ne contient qu'un seul genre : Cetorhinus lui même ne contenant que l'espèce Cetorhinus maximus, le requin pèlerin.

Sommaire

Étymologie

Cetorhinus vient du grec ketos, « monstre marin » et rhinos, « nez » ; maximus est latin et veut dire grand. C'est le dernier survivant de la famille des Cetorhinidae.

Apparence

Détail du museau

Son museau est très pointu, ce qui explique les racines « rhinos » et « maximus » de son nom. Cette impression de pointe est encore renforcée lorsque le requin s'alimente, car sa bouche s'ouvre sous son nez.

Sa bouche, naturellement assez grande, peut s'ouvrir bien plus que celle du requin baleine.

Ses fentes branchiales sont énormes et peuvent encore se dilater sous la pression de l'eau que le requin filtre.

Sa couleur (gris bleuté ou bronze) est assez sombre.

Sa première nageoire dorsale est grande et triangulaire. Elle peut atteindre jusqu'à 1,03 m (pour les adultes : taille supérieur à 7 m).

Alimentation

Il se nourrit exclusivement de zooplancton (notamment de Calanus helgolandicus) qu'il capture le plus souvent en surface, au printemps et en été, dans des eaux de 11 à 14 °C [3]. Il est l'une des trois espèces de requins zooplanctophages. .

Comportement

Des scientifiques de l'université anglaise de Plymouth ont montré que ce requin ne nage pas à l'aveuglette, la gueule béante pour se nourrir, mais qu'il se montre très sélectif. Le requin serait capable de détecter des zones riches en zooplanctons et même de sélectionner ses espèces préférées. On connait peu de choses sur sa reproduction. On pense que la femelle peut mettre bas 1 à 5 jeunes, qui ont grandi dans ses voies génitales, à partir de l'oeuf fécondé. La gestation est estimée pouvoir durer 1 à 3 ans.

Jusqu'en 2009, les ichtyologues ne l'observaient qu'en été et toujours en Atlantique nord. Ils ignoraient presque tout de son comportement hivernal[4] [5]. Ils ont d'abord constaté (grâce à du radiotracking) qu'il n'hibernait pas l'hiver bien que des études antérieures l'aient postulé[6]. On sait depuis peu grâce à l'utilisation de balises (de type PSAT) accrochée au moyen d'une fléchette sur la peau de 25 requins pélerins que les individus de cette espèce migrent vers des eaux plus chaudes, en changeant même d'hémisphère puisqu'on a retrouvé des requins marqués en Atlantique nord en train d'hiverner au large de la Guyane ou du Brésil (pour des individus marqués au large de la côte est des États-Unis. Ces puces enregistraient la profondeur, la température et le niveau de lumière toutes les 10 à 15 secondes et envoyaient leurs informations à un satellite quand le requin remontait. Elles ont montré qu'une partie du trajet se fait à des profondeurs antérieurement insoupçonnées : de -200 m à un kilomètre de profondeur [7] et dure parfois plusieurs mois[8]. Ce voyage pourrait permettre une meilleure gestation des femelles, une mise bas plus aisée et augmenter les chances de survie des nouveau-nés.

Habitat et distribution

Sa distribution estivale commence à être connu, mais si on sait depuis peu qu'ils migrent vers le sud en hiver, on ne connait pas encore leur aire hivernale de répartition. On le trouve en été dans les eaux du plateau et du talus continental des zones tempérées et froides des deux hémisphères. Les observations sont rares au large et absentes de toutes les régions tropicales, tant dans l’océan Atlantique que dans l’océan Pacifique [9] [10] [11].

Protection

C'est une espèce considérée par l'IUCN comme vulnérable mais n'est pas protégée en France. Seul la pêche et le débarquement sont interdits suite à une surpêche dans le passé.
Une seule association française travaille à son étude et sa conservation : l'APECS (l'Association Pour l'Étude et la Conservation des Sélaciens) [12]. Basée à Brest, elle réalise chaque année un suivi des effectifs.

Références

Famille Cetorhinidae

Genre Cetorhinus

Espèce Cetorhinus maximus

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Sims, D.W. (2008). Sieving a living: a review of the biology, ecology and conservation status of the plankton-feeding basking shark Cetorhinus maximus. Adv. Mar. Biol. 54, 171–220.

Filmographie

Liens externes

Notes et références

  1. Fowler, S.L. (2008). 2008 IUCN Red List of Threatened Species (Gland, Switzerland: IUCN).
  2. Hoelzel, A.R., Shivji, M.S., Magnussen, J., and Francis, M.P. (2006). Low worldwide genetic diversity in the basking shark (Cetorhinus maximus). Biol. Lett. 2, 639–642.
  3. Sims et Quayle, 1998
  4. Parker, H.W., and Boeseman, M. (1954). The basking shark, Cetorhinus maximus, in winter. Proc. Zool. Soc. Lond. 124, 185–194.
  5. Sims, D.W., Southall, E.J., Richardson, A.J., Reid, P.C., and Metcalfe, J.D. (2003). Seasonal movements and behaviour of basking sharks from archival tagging: no evidence of winter hibernation. Mar. Ecol. Prog. Ser. 248, 187–196
  6. Skomal, G.B., Wood, G., and Caloyianis, N. (2004). Archival tagging of a basking shark, Cetorhinus maximus, in the western North Atlantic. J. Mar. Biolog. Assoc. U. K. 84, 795–799
  7. Gore, M.A., Rowat, D., Hall, J., Gell, F.R., and Ormond, R.F. (2008). Transatlantic migration and deep mid-ocean diving by basking shark. Biol. Lett. 4, 395–398.
  8. Skomal et al., Transequatorial Migrations by Basking Sharks in the Western Atlantic Ocean, Current Biology (2009), doi:10.1016/j.cub.2009.04.019
  9. Owen, R.E. (1984). Distribution and ecology of the basking shark Cetorhinus maximus (Gunnerus, 1765). MS thesis, University of Rhode Island, Kingston, RI, USA
  10. Lien, J., and Fawcett, L. (1986). Distribution of basking sharks, Cetorhinus maximus, incidentally caught in inshore fishing gear in Newfoundland. Canadian Field-Naturalist 100, 246–251
  11. Kenney, R.D., Owen, R.E., and Winn, H.E. (1985). Shark distributions off the Northeast United States from marine mammal surveys. Copeia, 1985, 220–223.
  12. site internet de l'APECS (Association Pour l'Étude et la Conservation des Sélaciens)
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