- Rene Binet (activiste)
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René Binet (activiste)
Pour les articles homonymes, voir Binet.René Binet, né le 16 octobre 1913 à Darnétal, mort d'un accident de voiture le 16 octobre 1957 à Pontoise, est un militant politique français, passé du trotskisme au fascisme et au nazisme.
Dans les années 1930, René Binet commence à militer aux Jeunesses communistes du Havre. Exclu en 1935, il s'oriente vers la IVe Internationale : il rejoint « La Commune » de Pierre Frank et Raymond Molinier, puis participe à la fondation du Parti communiste internationaliste (PCI) en mars 1936, dont il est élu membre du comité central. Il écrit également dans le journal trotskiste La Vérité, en compagnie de sa femme, Marie Binet. Membre de la CGT, rejoint le Cercle syndicaliste « Lutte des classes » de Jean Bernier. René Binet animait avec une quinzaine de personnes la revue locale du PCI, Le Prolétaire du Havre. Lorsque le PCI est dissous en 1938 pour se fondre dans le Parti socialiste ouvrier et paysan de Marceau Pivert, Binet choisit de continuer sa revue, qui se rapproche du Parti ouvrier internationaliste.
En 1939, il est mobilisé pour la guerre. Arrêté par les Allemands en 1940, il devient « travailleur libre », rompt avec le trotskisme pour le fascisme, puis s'engage dans la division SS Charlemagne. Après la guerre, en 1946, il reprend Le Combattant européen de Marc Augier, crée le Parti républicain d'unité populaire (PRUP), regroupant quelques centaines de personnes, pour la plupart d'anciens trotskistes ou militants du PCF — dont Maurice Plais, ancien adjoint communiste à la mairie de Clamart —, pour fusionner en 1947 avec les Forces françaises révolutionnaires et devenir en 1948 le Mouvement socialiste d'unité française, interdit par le gouvernement en 1949. Il rejoint alors Jeune Nation des frères Sidos. Il anime parallèlement Le Nouveau Prométhée. En mai 1951, René Binet participe notamment avec Maurice Bardèche et d'autres fascistes européens réunis à Malmö à la création du Mouvement social européen (MSE). En septembre, il crée à Zürich avec Gaston-Armand Amaudruz un mouvement plus radical, le Nouvel ordre européen (NOE), expressément raciste, pan-européen, et prônant la décolonisation.
Il dirigeait avec sa femme une petite maison d'édition parisienne, le « Comptoir national du Livre », et une entreprise immobilière, « Baticoop ». Il meurt d'un accident de voiture en 1957.
Ouvrages
- Théorie du racisme, Éditions des Vikings, 1950.
- (collectif) L'Évolution, l'homme, la race, Paris, Comptoir national du livre, 1952
- Socialisme national contre marxisme, Paris, Comptoir national du livre, 1953 ; rééd. Montréal-Lausanne, Éditions Celtiques, 1978 (préface de Gaston-Armand Amaudruz)
- Contribution à une éthique raciste, Montréal-Lausanne, Éditions Celtiques, 1975 (préface de Gaston-Armand Amaudruz)
Sources
- Notice biographique dans le tome 2 du Dictionnaire de la politique française d'Henry Coston, 1972
- L'Extrême-droite en France par Ariane Chebel d'Appollonia, Éditions Complexe, 1987
- Fascisme français, passé et présent, par Pierre Milza, Flammarion, 2000
- Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, tome 19, 1983
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