- Renards polaires
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Renard polaire
Pour les articles homonymes, voir Renard (homonymie).Renard polaireVulpes lagopus Classification classique Règne Animalia Embranchement Chordata Sous-embr. Vertebrata Classe Mammalia Sous-classe Theria Infra-classe Eutheria Ordre Carnivora Sous-ordre Caniformia Famille Canidae Genre Vulpes Nom binominal Vulpes lagopus
Linnaeus, 1758Synonymes Alopex lagopus Statut de conservation IUCN :
Répartition géographique Répartition, autour du pôle Nord
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sont disponibles sur CommonsParcourez la biologie sur Wikipédia : Le renard polaire ou renard isatis (Vulpes lagopus), est un petit renard natif des régions arctiques de l'hémisphère nord, qui comprend au moins 4 sous-espèces, et qui a fait l'objet d'élevages pour sa fourrure durant l'entre-deux-guerres.
Le renard polaire vit dans des milieux où les températures sont très basses en hiver. Il peut résister à des températures de -70° C.
Sommaire
Répartition et population
Répartition générale
La répartition contemporaine est circumpolaire, mais il semble, au vu des ossements trouvés par les paléontologues que dans les millénaires qui ont suivi la dernière glaciation, il ait pu vivre avec le renard roux jusqu'en Belgique et en France, avec le lion des cavernes et les hyènes, voire des fennecs, durant notre préhistoire.
Les renards polaires sont donc présents actuellement dans l'ensemble de l'Arctique, à savoir au Groenland, en Russie, au Canada, en Alaska, au Svalbard, en Islande et dans les Alpes scandinaves. Le statut de conservation du renard polaire à l'IUCN est bon (préoccupation minimale), à l'exception de la Scandinavie. Le renard polaire est par ailleurs le seul mammifère natif d'Islande. Il est venu sur cette île isolée de l'Atlantique Nord à la fin de la dernière glaciation en marchant sur la mer gelée.
Le nombre de renards polaires tend à varier dans un cycle correspondant à la population de lemmings, l'une de leur principale proie. En revanche, comme les renards se reproduisent très rapidement et meurent souvent jeunes, ils sont peu sensibles aux effets de la chasse. Ils ont toutefois été exterminés de plusieurs zones où les humains se sont établis.
Le renard polaire est en train de perdre du terrain au profit du renard roux, plus grand. Historiquement, le loup gris a maintenu la population du renard roux à un niveau assez bas. L'extermination du loup gris dans de nombreuses régions a permis à la population de renards roux de grandir et ces derniers ont repris la niche du grand prédateur. Dans certaines régions du nord de l'Europe, des programmes autorisent la chasse du renard roux dans les anciennes zones de peuplement des renards polaires.
La survie du renard polaire en Scandinavie est compromise, malgré des décennies de protection légale contre la chasse et la persécution. Le nombre de renards polaires a chuté drastiquement au début du XXe siècle en raison des prix très élevés des fourrures[1]. La population a conservé une basse densité pendant plus de 90 ans, avec des baisses supplémentaires au cours des dernières décennies[2]. La population totale actuelle estimée en Scandinavie est d'environ 140 renards adultes au total, répartis comme suit: 60 en Suède, 50 en Norvège, 20 dans la Péninsule de Kola et 11 en Finlande. Même après des pics dus à la profusion de lemmings, le renard polaire tend ensuite à retrouver un bas niveau proche de la non-viabilité[3].
Description
Le renard polaire est plus petit que le renard roux. Il mesure (queue de 30 cm non comprise) environ 50 cm et pèse de 1 à 9 kg. Sa morphologie est adaptée au froid. Ses oreilles sont plus petites et son museau plus court (loi d'Allen).
Sa fourrure lui permet de limiter la déperdition de chaleur. Sous chaque patte, il a une touffe de poils qui lui permet de s'isoler contre le froid.
Sa fourrure blanche en hiver lui permet de mieux se confondre avec la neige, améliorant ainsi son camouflage. En été, son pelage est brun. Ce changement de couleur lui permet de ne pas être vu quand il chasse. Ses poils emprisonnent de l’air et il faut un vent violent pour qu'il souffre vraiment du froid. Sa longue queue lui sert de couverture la nuit afin de garder au chaud son museau et ses pattes.
Régime alimentaire
Le régime alimentaire des renards polaires est large et varie avec les saisons. En hiver, il suit volontiers les ours polaires (ou les loups) pour "finir" les carcasses d'animaux abandonnés par ceux-ci. En été, il se nourrit d'oiseaux, d’œufs d'oiseaux, d'insectes et autres invertébrés, de poissons et de petits mammifères (lièvres arctiques notamment), ainsi que de baies. En avril et en mai, les renards polaires chassent aussi les petits des phoques annelés, confinés sur une petite surface de neige et particulièrement vulnérables.
En Europe du nord, il se nourrit essentiellement de lemmings (genre de petit cochon d’inde sauvage). Une famille de renards peut manger des douzaines de lemmings chaque jour.
Reproduction
La période de reproduction du renard polaire va de début septembre à début mai. Ils forment des couples monogames durant cette période. La période de gestation dure 52 jours. Les portées sont en moyennes de 6 à 7 renardeaux, mais peuvent monter jusqu'à 11.[4] Le mâle et la femelle participent à l'éducation des renardeaux dans un terrier. Les femelles quittent ensuite la famille pour former leurs propres groupes, tandis que les mâles restent avec la famille.
Liste des sous-espèces
- Renard polaire de l'Île Béring, Vulpes lagopus beringensis (Merriam, 1902).
- Renard polaire d'Islande, Vulpes lagopus fuliginosus (Bechstein, 1799).
- Vulpes lagopus lagopus (Linnaeus, 1758).
- Renard polaire des Îles Pribilof, Vulpes lagopus pribilofensis (Merriam, 1902).
Voir aussi
Bibliographie
- Angerbjörn, A. et al. (1995). Dynamics of the Arctic fox population in Sweden. Annales Zoologici Fennici 32:55–68.
- Garrott and Eberhardt (1987). Arctic fox. In: Novak, M. et al. (eds.) Wild furbearer management and conservation in North America, pp. 395-406.
- Goltsman et al. (1996). The Mednyi Arctic foxes: treating a population imperilled by disease. Oryx 30, 251-258.
- Lönnberg, E. (1927). Fjällrävsstammen i Sverige 1926. Royal Swedish Academy of Sciences, Uppsala, Sweden.
- Nowak, Ronald M. (2005). Walker's Carnivores of the World. Baltimore: Johns Hopkins Press. ISBN 0-8018-8032-7
- Tannerfeldt, M. (1997). Population fluctuations and life history consequences in the Arctic fox. Dissertation, Stockholm University, Stockholm, Sweden.
Sources
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Arctic Fox ».
Liens externes
- Référence Mammal Species of the World : Alopex lagopus (en)
- Référence Catalogue of Life : Alopex lagopus (Linnaeus, 1758) Non Valide (en)
- Référence Catalogue of Life : Vulpes lagopus (Linnaeus, 1758) (en)
- Référence Fauna Europaea : Alopex lagopus (en)
- Référence The Paleobiology database : Alopex lagopus (Linnaeus 1758) (en)
- Référence ITIS : Alopex lagopus (Linnaeus, 1758) Non Valide (fr) ( (en))
- Référence ITIS : Vulpes lagopus (Linnaeus, 1758) (fr) ( (en))
- Référence Animal Diversity Web : Alopex lagopus Non Valide (en)
- Référence Animal Diversity Web : Vulpes lagopus (en)
- Référence NCBI : Vulpes lagopus (en)
- Référence IUCN : espèce Alopex lagopus (Linnaeus, 1758) (en)
- Le renard arctique, Faune et flore du pays (fr)
Notes et références
- ↑ Lönnberg, E. (1927). Fjällrävsstammen i Sverige 1926. Uppsala, Sweden: Royal Swedish Academy of Sciences.
- ↑ [Angerbjörn, A. et al. (1995). "Dynamics of the Arctic fox population in Sweden" in Annales Zoologici Fennici 32: 55–68.]
- ↑ [Tannerfeldt, M. (1997). Population fluctuations and life history consequences in the Arctic fox. Stockholm, Sweden: Dissertation, Stockholm University.]
- ↑ (en) ADW: Vulpes lagopus Information
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