- Regnéville-sur-Meuse
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Regnéville-sur-Meuse Administration Pays France Région Lorraine Département Meuse Arrondissement Arrondissement de Verdun Canton Canton de Montfaucon-d'Argonne Code commune 55422 Code postal 55110 Maire
Mandat en coursAndré Trouslard
2008 - 2014Intercommunalité Communauté de communes de Montfaucon-Varennes-en-Argonne Démographie Population 36 hab. (1999) Densité 9,4 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 180 m — maxi. 255 m Superficie 3,81 km2 Regnéville-sur-Meuse est une commune française, située dans le département de la Meuse et la région Lorraine.
Sommaire
Géographie
Regnéville-sur-Meuse forme un petit territoire de 381 hectares assez fortement marqué. On y trouve trois secteurs bien distincts :
- à l’ouest : la forêt domaniale, située en crête dans le prolongement de la côte de l’Oie qui a été plantée surtout en résineux dans les secteurs trop abîmés au cours de la Première Guerre mondiale pour être remis en cultures, c’est la « Zone rouge »,
- plus à l’est : un secteur agricole, à la pente nettement marquée et au relief accidenté jusqu’à la route départementale 123A et au village ; l’ancienne voie ferrée Sedan-Verdun coupe ce secteur en deux,
- la vallée inondable de la Meuse comprise entre la RD 123A et le canal de l'Est, branche Nord, de part et d’autre du fleuve.
Histoire
Le village a été affranchi en 1321 par Henri d’Apremont, évêque de Verdun et Gobert, sire d’Apremont. Les seigneurs de Regnéville percevaient des droits de passage au Gué-sous-Regnéville. En 1850, on voyait encore au bord du fleuve Meuse la base d’une tour qui avait servi d’abord à la défense du passage et ensuite de logement au péager.
Avant 1790, le village dépendait, pour le spirituel, du diocèse de Verdun, archidiaconé de la Princerie, doyenné de Forges, et, pour le temporel, du Verdunois, terre d’évêché, bailliage de Verdun, prévôté de Charny.
La commune a été entièrement détruite au cours de la Première Guerre mondiale. Elle a été partiellement reconstruite à partir de 1919.Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2001 2014 André Trouslard Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[1])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2009 34 34 40 32 34 36 39 Nombre retenu à partir de 1968 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
- La place du Capitaine-Aynard
- Une place du village a été nommée du nom de cet officier de la Grande Guerre par délibération municipale du 12 juillet 1990, afin qu'en demeure le souvenir. Elle a été aménagée et agrémentée d’une fontaine au cours des années 1994 et 1995 pour que l’on se souvienne de la difficile mise en place de la distribution publique d’eau potable.
- Le pont sur la Meuse
- Jadis, le franchissement du fleuve se faisait aux gués, c’est-à-dire aux endroits où l’eau était suffisamment basse pour pouvoir passer à pied sec.
- L’installation d’un bac ou ponton, manœuvré par un passeur à l’aide d’une longue et solide barre de bois, fut un progrès considérable car la traversée pouvait avoir lieu à n’importe quelle saison. Chariots, animaux, fourrages, personnes puis automobiles l’empruntaient après avoir réglé la redevance correspondante. Le chemin menant au bac fut tout naturellement appelé rue du Bac.
- Grâce à l’aide de Miss Horace Gray, riche Américaine de Boston, qui dirigea un hôpital de blessés en France, pendant la Grande Guerre, séduite par un roman rédigé et édité par Henri Frémont, journaliste à Verdun, intitulé Le Père Barnabé, un pont en béton armé fut construit, à partir de 1930 par l’entreprise Rombert de Sedan, pour faciliter la liaison entre les deux rives du fleuve. Il présentait deux voûtes en béton armé reposant sur une pile centrale et supportant une chaussée de 4 mètres de largeur avec une plinthe formant trottoir de 50 centimètres. Il permettait aux habitants des villages de la rive droite de se rendre à la gare de Regnéville-sur-Meuse située sur la ligne de chemin de fer Stenay-Verdun et aux agriculteurs de la rive gauche d’accéder facilement à leurs propriétés situées sur la rive opposée. D’autre part, il donnait la possibilité aux touristes de relier directement le bois des Caures au Mort-Homme et autres haut-lieux des combats de la rive gauche. Il devait remplacer une passerelle en bois installée lors de l’offensive franco-américaine Meuse-Argonne à la fin de la Grande Guerre et le bac ancestral qu’il fallait attendre, manœuvrer et payer.
- Pour tenter de retarder l’avance allemande, le 12 juin 1940, l’armée française en repli fit sauter l’ouvrage qui avait été inauguré en octobre 1935.
- Une simple barque que l’on manœuvrait soi-même remplaça alors ce pont et permit la traversée des personnes de 1940 à 1960.
- Il faudra attendre 1960 pour qu’un pont semi-définitif d’occasion, de type Pigeaud, à voie unique, soit mis en service par l’État. L’ouvrage est une partie du pont Legay de Verdun. Il n’a jamais été réceptionné par les maires de l’époque. Les élus locaux, tant de Samogneux que de Regnéville-sur-Meuse, n'ont jamais accepté cet ouvrage de réemploi. Épaulés par les conseillers généraux et régionaux, les députés et les sénateurs, ils ont été enfin compris et entendus par les services de l’État qui ont proposé un plan de financement acceptable. Ledit pont devrait être remplacé en 2009. Après mise en concurrence, le marché a été signé avec l’entreprise Berthold de Dieue-sur-Meuse.
Personnalités liées à la commune
- Charles Souhaut, prêtre érudit (1828-1900).
- Il est né le 30 septembre 1828 à Regnéville de parents cultivateurs. Après des études au séminaire de Verdun, il est ordonné prêtre le 10 avril 1852. Il est professeur de Belles Lettres au petit séminaire de Verdun, avant d'être curé des Islettes, de l'église Saint-Étienne de Saint-Mihiel et curé-doyen de Ligny-en-Barrois. Il est l'auteur d'une notice sur le sépulcre de Saint-Mihiel, d'une étude sur les Ligier et leurs œuvres, d'un écrit sur Notre-Dame-des-Vertus de Ligny-en-Barrois et de quatre tomes sur l'hostie sainte.
- Jean Gueusquin, né à Regnéville en 1782, époux de Marie Madeleine Dulphy.
- Un de ses fils, Joseph Gueusquin part tenter sa chance à Paris comme marchand de vins. Vers 1840, il découvre le Val d’Aulnay en venant, le dimanche, traîner ses guêtres au bal de Sceaux, très fréquenté à l’époque. Sur le territoire de la commune de Plessis-Piquet, aujourd’hui dans les Hauts-de-Seine, il est émerveillé par les énormes châtaigniers à la taille tout à fait remarquable. Il imagine alors d’installer dans le plus grand d’entre eux des plates-formes et des cabanes reliées par un escalier. Il ouvre, en 1848, le premier bal-restaurant dans cet espace boisé un peu à l’écart du bourg. Parce qu’il est grand amateur de récits d’aventures et que la vie de Robinson Crusoé sur son île déserte le passionne, il nomme son établissement Au Grand Robinson. C’est le succès : le Tout-Paris y défile. D’autres cabarets, une trentaine, s’installent. L’endroit devient vite un véritable hameau appelé Robinson. La tradition des guinguettes à Plessis-Piquet est lancée. On y déguste de la friture de poissons, de la matelote d’anguilles et plus tard des moules-frites. On y danse la polka, la valse et le quadrille puis le musette au son de l’accordéon. On y profite des balançoires et des loisirs liés à l’eau comme la pêche ou le canotage.
Voir aussi
Notes et références
Liens externes
Catégories :- Commune de la Meuse
- Ville décorée de la Croix de guerre 1914-1918
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