Raoul peck

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Raoul Peck

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Raoul Peck est un réalisateur, scénariste et producteur de cinéma en 1953 à Port-au-Prince en Haïti. Il a notamment réalisé Lumumba, un film inspiré de l'histoire de Patrice Lumumba et son rôle dans l'indépendance du Congo. Il a également été Ministre de la Culture de la République d'Haïti de 1995 à 1997[1].

Sommaire

Parcours

Ses premières années sous la dictature des Duvalier sont marquées par « la disparition de plusieurs jours de son père et par le souvenir de sa mère sentraînant à tirer dans le jardin ».

En 1961, son père, ingénieur agronome, choisit de séloigner du pays et fait partie du premier contingent de professeurs haïtiens recrutés pour le Congo, dans l'idée que des « Noirs parlant français » seraient plus appropriés pour remplacer les cadres belges qui avaient fui le désastre dune décolonisation ratée.

Dix-huit mois plus tard, en 1963, Raoul Peck rejoint son père à Léopoldville, avec le reste de sa famille. Ses parents y resteront vingt-huit ans. Quant à lui, il poursuit ses études secondaires aux États-Unis et en France.

Pendant ses études dingénieur et déconomie à lUniversité de Berlin, il milite à gauche et envisage de retourner clandestinement en Haïti, comme beaucoup dautres étudiants avant lui pour se battre contre la dictature : « Ce quaucun de nous ne savait à lépoque, cest que nous aurions été attendus avant même notre arrivée et nous aurions été tués, puisque la CIA dénonçait systématiquement au pouvoir en place, tous les "subversifs" potentiels ».

Journalisme et débuts au cinéma

Il travaille alors en tant que journaliste et photographe de 1980 à 1985, et réalise plusieurs courts métrages documentaires toujours en Allemagne. En 1982, il réalise De Cuba traigo un cantar, qui décrit la visite à Berlin-Ouest, du groupe cubain « Carlos Puebla y los Traditionales », créateur de la célèbre chanson Hasta Siempre Comandante, à l'occasion d'un grand concert pour la paix.

Il entre à lAcadémie du film et de la télévision de Berlin au sein de laquelle il réalise Leugt, dont le sujet est la visite de Ronald Reagan à Berlin, qui provoqua de violentes manifestations. Puis en 1983, il enchaîne avec Exzerpt il porte, à partir dun texte de Samuel Beckett, un regard critique et ludique sur la Grüne Woche, la plus grande foire alimentaire et agricole allemande.

Puis Merry Christmas Deutschland est un exposé sur les leçons de l'Histoire ce jour de Noël 1984 dans l'Allemagne d'Helmut Kohl. Alors quil est encore à la DFFB, il tourne son premier long métrage, Haitian Corner. Pour ce film, Raoul Peck tourne à New York. Il y évoque la difficulté pour un homme exilé dans cette ville, et torturé dans le passé par les tontons Macoutes, doublier et de choisir entre la vengeance ou le pardon le jour il croit reconnaître son ancien tortionnaire. Il sort diplômé de la DFFB en 1988 en écrivant un scénario avec lécrivain Jean-Claude Charles, Mission Technique, jamais réalisé.

Sollicité ensuite par un producteur pour un sujet sur un médecin suisse en Afrique faisant sa « descente aux enfers » avant de retourner « libéré » à son pays natal, Raoul Peck fait une contre-proposition et tente une première fois de lancer un projet de fiction autour de Lumumba. Déjà se pose la question du point de vue du héros « noir », contrairement à lapproche usuelle de raconter ce genre dhistoire à travers un personnage « européen », mieux accepté par les financiers (exemple : Steve Biko dans Cry freedom). Devant les difficultés évidentes, il décide de réaliser à la place un documentaire de création qui deviendra en 1991 Lumumba, la mort du prophète, sur le leader congolais, père de lindépendance du Congo ex-belge, assassiné en janvier 1961. Il souhaite en effet lui redonner une place dans lHistoire du continent. « En travaillant sur le scénario, je me suis rendu compte quau-delà dun documentaire biographique sur ce personnage, il y avait une histoire plus intime qui se cachait : celle de mes parents (ma mère travaillait à lhôtel de ville de Léopoldville. Elle fut la première à me parler de Lumumba) et lhistoire des Haïtiens venus travailler au Congo ». Il s'agit de raconter la « grande histoire à travers lhistoire personnelleou vice-versa », un projet complexe à tous les points de vue, une expérience personnelle, artistique et politique qui déterminera tous les autres films à venir.

Puis deux ans plus tard, retour vers un sujet plus spécifiquement haïtien avec Lhomme sur les quais, une fiction sur les débuts du duvaliérisme et la mise en place du processus de terreur à travers les yeux dune enfant de huit ans, en « une parabole sur leffet dune dictature, dune tension sur un corps social ». Lhistoire de « Sarah, une femme qui accepte ses démons du passé et décide de vivre avec eux » lui permet dêtre en compétition officielle au festival de Cannes.

En 1994, le documentaire Desounen, dialogue avec la mort consiste en « un voyage sur le territoire haïtien qui témoigne de l'extraordinaire capacité de survie des Haïtiens, grâce à la créativité, la sagesse, etle dialogue avec la mort. » Puis la même année avec Haïti, le silence des chiens, le réalisateur documente la confrontation entre le président constitutionnel en exil, Jean-Bertrand Aristide et son Premier ministre Robert Malval, resté au pays en prisonnier virtuel des militaires putchistes.

Raoul Peck obtient, en 1994, pour Lhomme sur les quais le Prix du meilleur long métrage lors du 4e Festival du cinéma africain de Milan ainsi que le Prix Nestor Almendros décerné par lorganisation américaine des droits de l'homme « Human Rights Watch »  ; six ans plus tard, la même organisation lui attribuera, le prix Irene Diamond, pour lensemble de son travail en faveur des Droits de l'homme.

Expérience politique

En 1996, alors quil enseigne la mise en scène et lécriture de scénario à lécole de cinéma de lUniversité de New York, on lui demande d'entrer dans le gouvernement du Premier Ministre Rosny Smarth, en tant que Ministre de la Culture dHaïti. À un moment le milieu du cinéma ambiant lui paraît de plus en plus loin de « sa » réalité et mis devant la décision de travailler concrètement et collectivement au changement dans son pays, il accepte de mettre momentanément entre parenthèses son métier de cinéaste et de rentrer en Haïti.

Après dix-huit mois de lutte solidaire, le Premier ministre Rosny Smarth refuse la dérive antidémocratique du « bon père Aristide » et de son parti Lavalas et démissionne avec cinq de ses ministres, dont Raoul Peck. « En ce qui concerne mon travail de cinéaste, mon passage à des responsabilités politiques na rien changé fondamentalement, à part tout juste le gain dun peu de sagesse. Jai plutôt été conforté dans la vision que javais du pouvoir et de ses serviteurs, dans ma conviction du refus des règles dun jeu truqué, de ne pas accepter les structures et rituels tous faits censés être immuables. Jai certainement aussi compris que tout réel changement prendra du temps, et que toute démarche individuelle est vouée à léchec à long terme. Le vrai changement se fait dans la durée et à partir du collectif conscient. »

Durant la fin de son mandat, Raoul Peck travaille simultanément sur deux commandes : dans le documentaire Chère Catherine, commandé par Catherine David, commissaire de la Documenta de Kassel, il déclare « pendant ce temps dans tout ça, jessaie de voler quelques rares moments de tournage en mexilant à nouveau pour quelques jours pour dautres projets, dautres urgencesLici et lailleurs dans toute son absurdité, labsurdité de tourner une histoire new-yorkaise dans un appartement à Paris près de la Bastille ». Il sagit de Corps plongés, une fiction sur lexil et la mémoire, « le fil rouge de mes films », que Pierre Chevalier, responsable de la fiction sur Arte, lui a demandé de réaliser depuis plusieurs années et qui marque le début de sa collaboration avec le producteur Jacques Bidou.

Adaptation de la vie de Patrice Lumumba

Son expérience de politique directe consommée, expérience quil relatera dans son livre Monsieur le Ministrejusquau bout de la patience, Raoul Peck décide de revenir à un projet qui lui tient à cœur depuis des années, aborder le personnage de Lumumba cette fois-ci par une fiction accessible au grand public.

« Le film n'est pas une « adaptation », il se veut « histoire vraie ». J'ai voulu extraire le récit cinématographique de la réalité en restant au plus près. J'avais face à moi d'innombrables récits et témoignages, des piles de livres et d'articles, souvent contradictoires ou paternalistes, toujours inconciliables. Une sorte d'immense compilation qui aurait parlé de moi et « des miens » sans que je my reconnaisse et qui m'obligeait à voir l'histoire à travers le regard des autres.

Dans le travail scénaristique, il a souvent fallu « réduire » la réalité, tellement elle était complexe, incroyable, folle, et décoder cette histoire écrite et vécue contradictoirement par d'autres. J'y ai mis du temps, j'ai parfois reculé, j'ai écrit plus de huit versions du scénario, jusqu'à celle qui a été tournée, écrite en collaboration avec Pascal Bonitzer.

Jaurais bien sûr aimé tourner au Congo, au moins certains extérieurs qui mimportaient particulièrement, mais il y avait la guerreLe Zimbabwe a été choisi car cest un pays calme et tranquille, la Suisse de lAfrique (on en est revenu depuis) ! Et au Mozambique, à Beira, qui ressemble extraordinairement au Léopoldville des années 60. Une ville qui na pas changé depuis le départ des colons portugais. »

Sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs de Cannes, le film Lumumba bénéficie par ailleurs dune opération de soutien menée sur dix pays dAfrique qui permet pour la première fois aux exploitants africains de présenter un film du Sud dans la foulée des sorties européenne puis américaine qui consacra le film comme une réussite critique et commerciale.

Arte : La bourse ou la vie

En 2000, Thierry Garrel, responsable des documentaires sur Arte, lance une collection de deux fois quatre volets, La Bourse et la vie il demande à des cinéastes de « restituer le réel dans toute sa complexité pour permettre au plus grand nombre de mieux comprendre le monde dans lequel nous vivons » et notamment de remonter aux causes des dérèglements sociaux tout en inventant des écritures pour figurer en une heure des données a priori non « télévisables » : le pouvoir de largent, les marchés, la mondialisation. Raoul Peck réalise le premier volet, Le profit et rien dautre.

Durant cette période, parallèlement à ses activités de réalisateur, Raoul Peck est également Président de la commission dAide au Cinéma Fonds Sud (avril 2000avril 2002), « ce qui [lui] a permis davoir un regard empirique sur ce qui se faisait à travers le mondeplus de quatre-vingt-cinq pays concernéset pourquoi à un moment donné les contenus, les structures, le rythme même des scénarios provenant dune même région, se rencontraient, malgré les spécificités des uns et des autres, pour refléter un même malaise, une même colère ou encore un même désespoir nihiliste »

Rwanda : Sometimes in April

Suite au succès de Lumumba aux États-Unis, la chaîne câblée HBO, qui a acheté puis diffusé le film (la première diffusion doublée en anglais à la télévision américaine), offre à Raoul Peck le projet qui allait devenir plus tard Hotel Rwanda (United Artist, réalisé par Terry George). Il commence par refuser en pensant sincèrement que non seulement un tel génocide nétait pas filmable, mais que lidée dun « Schindler's List noir » (comme le proposait la demande) nexpliquerait en rien, à un public déjà saturé de préjugés à légard de lAfrique, les origines politiques et historiques dune telle catastrophe. Raoul Peck pose un certain nombre de conditions généralement « inacceptables » aux États-Unis : « ne pas faire un film « américain », avoir carte blanche politique, avoir le « directors cut », pouvoir raconter lhistoire du point de vue de personnages rwandais, pouvoir tourner au Rwanda et enfin pouvoir aller se faire une idée sur place avant de décider. Contre toute attente, Collin Collander, le Président dHBO Films accepte toutes ces requêtes.

Raoul Peck se rend donc en 2001 au Rwanda d il revient bouleversé et convaincu de la nécessité de réagir à ce génocide. Sans avoir encore une idée précise de ce qui deviendra Sometimes in April, le réalisateur, décidément proche de la terre africaine quil considère être « sa seconde patrie », simmerge dans lhistoire du Rwanda avec laide de la journaliste Madeleine Mukamabano et essaie de comprendre le Rwanda daujourdhui. Il étudie de multiples rapports, livres et documents et recueille de nombreux témoignages.

Le succès de Lumumba en Afrique (les télévisions locales passent le filmillégalementplusieurs fois par an) lui ouvre toutes les portes et il peut tourner au Rwanda même, malgré les difficultés initiales (logistiques, assurances, ressources humaines). Cette expérience permettra lannée daprès à dautres productions de tourner au Rwanda (Shooting Dogs, Un Dimanche à la piscine). « Ce film ne faisait sens pour moi, que dans ce pays, lhistoire ne pouvait éthiquement être racontée quAVEC ceux qui en ont été les principaux acteurs autrement je me serais senti un voyeur, un usurpateur. Ensuite comment même raconter une histoire « irracontable » ? Quelles images ? Quelles histoires ? Toute ébauche paraissait trop limitée, trop incomplète, restreinte. D lidée finalement de faire un choix parmi les témoignages vrais, de les réunir dans une même famille et trouver des passerelles dramatiques entre elles sur une période de 10 ans1994 à 2004et décrire une histoire éclatée sur des niveaux temporels parallèles ».

Des histoires personnelles donc avec, en arrière fond, lévocation des responsabilités internationales, de la (lourde) complicité de la France, le laissez faire des États-Unis, labandon de lONU. Un éventail ambitieux qui permet de sapprocher de la problématique du génocide tout en ne laissant pas de côté la réalité des Rwandais daujourdhui, dix ans seulement après ainsi que leur gestion de la justice localement et devant le tribunal pénal international des Nations unies à Arusha.

Dans le cadre de laccord moral que Raoul Peck avait conclu avec les Rwandais, ils ont été les premiers à voir le film. Fait exceptionnel également quun studio américain permette la première mondiale de son film sur le territoire africain. Les deux projections sur écran géant au stade de Kigali ont été suivies par près de 40 000 personnes. « Un moment inoubliable. Une des rares fois faire un film a vraiment eu du sens. Palpable, visible, porteur dun effet immédiat ».

Sometimes in April, en compétition à Berlin, a depuis été diffusé aux États-Unis avec grand succès et a même été exceptionnellement mis à la disposition, gratuitement, de la chaîne nationale public PBS pour une unique diffusion sur lensemble du territoire, suivie dune discussion. Le film a été projeté à l'issue de la Cérémonie d'Ouverture du 9e Festival international des scénaristes en 2006 alors que Raoul Peck en était l'Invité d'Honneur.

LAffaire Villemin

Raoul Peck a terminé en 2006 le montage de LAffaire Villemin, première mini-série télévisée en 6 épisodes de France 3 (avec Arte) co-écrite avec Pascal Bonitzer dans laquelle il traite des débordements des médias, des dérives de la justice et de la polarisation de la société française autour de lassassinat du petit Grégory Villemin.

Se basant sur louvrage « Le bûcher des innocents » de Laurence Lacour, ex-reporter dEurope 1, il a également travaillé avec le couple Villemin, seules personnes dont la vie privée est abordée. « Laurence, une amie denfance, ma toujours tenu au courant de temps en temps de lévolution de son travail sur son livre. Mais à lépoque faire un film sur ce que jévaluais être un fait divers ne mintéressait pas vraiment. Vingt ans après, les choses ont évolué, tant au niveau de mon travailje peux prendre des risques différents - que de lhistoire des Villemin elle-même. Une histoire que les dérives récentes dOutreau ne rend que plus urgente. Une histoire qui a gagné mon intérêt à travers la profonde douleur de Laurence qui a livré à travers son livre la bible de cette histoire et au final grâce à ma rencontre avec Christine et Jean-Marie Villemin et leur amour, leur simplicité, leur absence totale de rancœur, leur serénité. (…) Quant à la polémique superficielle qui sest déclenchée à lannonce du projet, elle nous rappelle que les plaies ne se sont pas refermées après vingt ans, ni non plus les intentions beaucoup moins honorables. Nous, (Pascal Bonitzer et moi) nous ne demandons quune chose, êtres jugés daprès le résultat : le film que nous aurons fait ».

Le style de Raoul Peck

Depuis ses origines, la filmographie de Raoul Peck reflète un ensemble de films à lécriture particulière, dans la mesure les sujets traités sont tant historiques, politiques que personnels. Une œuvre qui doit tenir compte dune biographie éclatée (donc de points de vue intellectuellement et économiquement conflictuels) et qui structurellement exploite tant lefficacité du cinéma américain, à sa manière, que des approches plus complexes faites de collage, de superposition temporelle du récit, de flashforward ou backward, ainsi quune utilisation récurrente dune voix off, auteur, personnage et point de vue objectif selon les besoins du propos. Cette approche aux multiples éléments, tant formels, structurels questhétiques, permet de mélanger aussi organiquement la politique, lhistoire, la poésie, lintime.

D la nécessité pour lui, par obligation plutôt que par choix, dêtre son propre scénariste. L'écriture pour lui reste un moment difficile et douloureux. Néanmoins « cest la seule période pendant laquelle on peut vivre de vrais moments de jubilation des plus sincères, douces récompenses dun sacrifice solitaire ».

D aussi la difficulté pour trouver des partenaires décriture (exercice déjà difficile en soi) au profil biographique, philosophique ou politique permettant une approche commune ou complémentaire : « rien nest plus épuisant que davoir à expliquer à tout moment à un partenaire de travail des éléments déjà suffisamment évanescents dans sa propre tête pour ne pas avoir à essayer de les expliquer à un autre. Ma rencontre avec Pascal Bonitzergrâce à Jacques Comets avec qui il travaillait à La fémisma permis dun coup de gagner aussi bien un ami que le partenaire solide qui me manquait ».

Raoul Peck a eu la chance de pouvoir renouveler ce type de collaboration aux États-Unis, avec lécrivain Russell Banks (sur deux projets en préparation), lui aussi un personnage particulier dans le paysage américain, quelquun douvert au monde, libre de l'ethno- et leurocentrisme ambiant, et qui arare pour un citoyen américainune vision de classe de sa société.

Enfin, pour Raoul Peck, lapproche documentaire reste similaire à celle de la fiction (voix-off, structure fracturée, mélange de politique, histoire, mémoire, poésie). « Je nai pas une approche fondamentalement différente du documentaire ou de la fiction, sinon dessayer de mettre autant de « narration » possible dans mes documentaires et de « réalité » dans les fictions ». Dailleurs que ce soit pour Haitian Corner, Lumumba, Sometimes in April ou Laffaire Villemin, le recours au réel, aux documents, aux détails véridiques et vécus, est constant. Les trois derniers films peuvent même être considérés comme de véritables reconstitutions, le didactisme en moins. « Ce nest pas tout que dessayer dêtre exact et précis sur la réalité que lon raconte, encore faut-il que cela reste du cinéma. Il ne faut quà aucun moment la véracité du propos nentame la magie de la fiction. »

Distinctions et responsabilités

  • Ministre de la Culture de la République d'Haïti de 1995 à 1997
  • Membre du jury du 52ème Festival international du film de Berlin en 2002
  • Président du concours d'entrée de la Fondation européenne pour les métiers de l'image et du son (fémis) en 2009
  • Président de la Commission d'aides sélectives aux pays en voie de développement (Fonds Sud)en 2000
  • Diplômé de l'Académie du Film et de la Télévision de Berlin (1988)
  • Président de la Fédération Caribéenne du Film et de la Vidéo
  • Membre de l'Association des scénaristes allemands
  • Membre de la Société des Auteurs/Réalisateurs/Producteurs (ARP) de France
  • Professeur à l'Université de New York, Tisch school of the Arts de 1994 à 1995
  • Récepiendaire 1994 à New York, du Prix Nestor Almendros, pour l'ensemble de son travail en faveur des Droits Humains
  • Chevalier de l'Ordre " Honneur et Mérite ", Haïti
  • Chevalier de l'Ordre des Arts et des Lettres, France
  • Artiste invité à la Dokumenta X de Kassel, Allemagne


Filmographie

comme réalisateur

comme scénariste

comme producteur et co-producteur

  • 1983 : Leugt
  • 1984 : Merry Christmas Deutschland
  • 1988 : Haitian Corner
  • 1992 : Lumumba : la mort du prophète
  • 1993 : L'Homme sur les quais
  • 1994 : Haiti - Le silence des chiens
  • 1994 : Desounen: Dialogue with Death
  • 1997 : Chère Catherine
  • 1998 : Corps plongés (TV)
  • 2000 : Lumumba
  • 2001 : Profit & Nothing But! Or Impolite Thoughts on the Class Struggle
  • 2005 : Sometimes in April (TV)
  • 2006 : L'Affaire Villemin (TV)

comme monteur

  • 1984 : Merry Christmas Deutschland
  • 1988 : Haïtian Corner
  • 1992 : Lumumba : la mort du prophète
  • 2001 : Profit & Nothing But! Or Impolite Thoughts on the Class Struggle

Notes et références


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