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Enguerrand Quarton
Enguerrand Quarton Naissance 1412
Laon, FranceDécès 1466
Avignon, État pontificalNationalité Français Activité(s) Artiste-peintre Œuvres réputées Vierge de Miséricorde (1452), Musée Condé, Chantilly
Couronnement de la Vierge (1453), Musée Pierre-de-Luxembourg, Villeneuve-lès-Avignon
Vierge et l'Enfant entre deux saints et deux donateurs, Musée du Petit Palais d'Avignon
Pietà de Villeneuve-lès-Avignon ou Pietà d'Avignon (1455), Musée du Louvre, Paris.Enguerrand Quarton[1] (Laon, 1412[2] - Avignon, 1466) fut un peintre et enlumineur français du Moyen Âge tardif, dont quelques œuvres sont parmi les premiers chefs-d'œuvre du XVe siècle et tranchent avec la peinture italienne ou flamande. Il est à ce titre l'un des plus représentatifs de la seconde école de peinture d'Avignon[3].
Sommaire
Biographie
Enguerrand Quarton a été actif en Provence dès 1444. À cette date, il était à Aix-en-Provence pour réaliser une sainte Marthe destinée à être placée au-dessus du maître-autel de l'église de Tarascon. Le prix-fait indiquait qu'elle devait être entourée de son frère Lazare et de sa sœur Marie-Madeleine tandis que sur la prédelle il devait peindre cinq scènes de sa vie[4]. Puis il se retrouva à Arles, et en Avignon où la légation pontificale lui passa des commandes à partir de 1447[3].
À cette date, il s'était installé dans une maison de la place Saint-Pierre. C'est cette adresse qui est signifiée sur les contrats de deux tableaux qui nous sont parvenus, la Vierge de Miséricorde et le Couronnement de la Vierge'[5]. Plus tard, en 1461, ce fut l'abbesse du couvent de Sainte-Claire d'Avignon qui lui fit commander de peindre un second Couronnement de la Vierge où devait figurer, outre la patronne de son couvent, François d'Assise, Antoine de Padoue et Louis de Toulouse[5].
Il a exécuté des tableaux, des retables et des enluminures. Dans son travail, les visages, individualisés, et les paysages évoquent l'influence de l'art flamand. Maître incontesté de la seconde école d'Avignon, par ses œuvres, alors que le Grand Schisme était fini, il rendit tout son lustre à la cour d'Avignon, dirigée alors par des légats pontificaux[3].
Œuvres principales
Des tableaux qui lui ont été attribués, trois seulement ont survécu :
- la Vierge de Miséricorde (1452), Musée Condé, Chantilly[6] ;
Elle lui fut commandée par Pierre Cadard, seigneur du Thor, d'origine picarde et médecin du fils de Charles VI de France. Cette œuvre était destinée à orner la chapelle dédiée à Pierre de Luxembourg dans le couvent des célestins d'Avignon. Il y travailla conjointement avec Pierre Villate, dit Malebouche, originaire du diocèse de Limoges. Recouverte d'un manteau, cette Vierge se trouve entre les deux saints Jean et entourée du père et de la mère du commanditaire[5].
- le Couronnement de la Vierge (1453), commandée par les chartreux de Villeneuve-lès-Avignon, conservée au Musée Pierre-de-Luxembourg, Villeneuve-lès-Avignon[3] ;
Dans l'accord contractuel passé avec les cisterciens, tout y est soigneusement indiqué et décrit, tant pour la composition, la Vierge devant être couronnée par la trinité, que pour les personnages, il ne doit pas y avoir de différence entre le Père et le Fils[5].
- la Vierge et l'Enfant entre deux saints et deux donateurs, Musée du Petit Palais d'Avignon[6].
Quatre si l'on ajoute la Pietà que des historiens de l'art[7] en lui attribuent, comme Charles Sterling (au vu des composition, type du Christ, dessin et modelé des yeux, des mains, des plis, des rochers) :
- la Pietà de Villeneuve-lès-Avignon ou Pietà d'Avignon (1455), Musée du Louvre, Paris[3].
Louis Réa suggère que ce tableau était sans doute destinée à la chartreuse de Villeneuve-lès-Avignon[5].
Manuscrits enluminés
Un certain nombre de miniatures dans des manuscrits enluminés ont été attribuées à Quarton, sur la base de son style caractéristique. En 1444, un document relatif à lui et Barthélemy d'Eyck, provenant d'Aix-en-Provence, indique qu'ils ont travaillé en étroite collaboration sur le Livre d'Heures de la Morgan Library. Un grand missel, faisant partie des collections de la Bibliothèque nationale de France, daté de 1466, qui comporte deux miniatures en pleine page, trois plus petites, et de nombreuses initiales historiées, lui est aussi attribué ainsi que deux grandes miniatures des Heures du maréchal Boucicaut, probablement réalisées en 1460.
Notes et références
- ↑ Pour le prénom on trouve encore Engrand, pour le nom Carton, Charton, Charraton ou Charretier (Louis Réau, op. cit., p. 19).
- ↑ Un contrat daté de 1452, le dit originaire de Laon et né en 1412 (Louis Réau, op. cit., p. 19).
- ↑ a , b , c , d et e Dictionnaire de la Provence, op. cit., p. 636.
- ↑ Louis Réau, op. cit., p. 19.
- ↑ a , b , c , d et e Louis Réau, op. cit., p. 20.
- ↑ a et b Dictionnaire de la Provence, op. cit., p. 637.
- ↑ d'autres par prudence l'attribuent au maître anonyme dit Maître de la Pietà d'Avignon
Bibliographie
- Louis Réau, French painting in the XIVth, XVth and XVIth centuries, Ed. The Hyperien press, Londres, Paris , New York, 1936.
- Jacques Marseille (sous la direction de), Dictionnaire de la Provence et de la Côte d'Azur, Éd. Larousse, Paris, 2002. (ISBN 2035751055)
Voir aussi
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