- Quartier du Red Light de Montréal
-
Red Light de Montréal Administration Pays Canada Province Québec Ville Montréal Statut Quartier Arrondissement Ville-Marie Fondateur 1867 Démographie Langue(s) officielle(s) Français Géographie Coordonnées
géographiquesIntérêts clubs de rencontre, tavernes, bars, prostitution, cabarets Le quartier du Red Light de Montréal, parfois appelé le Red Light de Montréal, est une zone géographique de Montréal où les cabarets et les commerces illicites étaient très actifs entre 1925 et le début des années 1960. Les spectacles de variétés mettait en vedette plusieurs artistes étrangers et le quartier fut le point de départ pour plusieurs artistes québécois. Toutefois, le commerce du jeu et les débits de boisson illégaux caractérisaient cette période florissante. Au début du XXIe siècle, on retrouve encore trace de ce type de commerces, mais de façon beaucoup plus discrète et modérée.
L'origine du terme Red Light est expliquée dans Quartier chaud.
Sommaire
Description
Dans cette zone géographique, le commerce de la prostitution, du jeu et de la boisson était plus actif pour au moins deux raisons :
- la proximité du centre-ville, lequel est souvent un attrait touristique majeur,
- la densité élevée de commerces de boissons alcoolisés (tavernes, bars, clubs de rencontre, cabarets, etc.)
La dimension de cette zone diffère selon les auteurs et la période historique. En 1973, selon Namaste[1], il s'agissait du quadrilatère délimité par le boulevard René-Lévesque, la rue Sherbrooke, le boulevard Saint-Laurent et la rue Saint-Denis. En 2000, selon Globe Tête Communications[2], il était délimité par la rue Sherbrooke au nord, la rue Saint-Denis à l'est, la rue Bleury à l'ouest et par le quartier du Vieux-Montréal au sud.
Le Red Light avait pignon sur rue dans le carrefour des Mains (boulevard Saint-Laurent et rue Sainte-Catherine).
Historique
L'origine de ce quartier remonte au début de la Confédération canadienne, en 1867.
Entre les années 1920 et le milieu des années 1960 apparaît dans ce quartier un nombre impressionnant de cabarets montréalais qui reçoivent des artistes de grande renommée venus des États-Unis et de la France pour s'y produire. Montréal obtient rapidement une réputation de ville festive et attire des touristes en grand nombre, notamment des Américains. De nombreux artistes américains de jazz viennent y jouer. Toutefois, cette effervescence attire aussi la prostitution, les maisons de jeux et les débits d'alcool clandestins dans le quartier.
En 1924, une commission d'enquête fut instituée pour déterminer le degré de corruption dans la force policière. Après le dépôt du rapport d'enquête, des policiers démissionnèrent, alors que d'autres furent limogés.
En 1930, un nouveau chef de police décida de s'attaquer au crime organisé qui contrôlait cette zone. Fernand Dufresne parvint à réduire le nombre de commerces illicites pendant un moment, mais reçut plusieurs menaces de mort, dont certaines faillirent être mises à exécution. Les conséquences du krach de 1929 se faisant sentir notablement, la Ville préféra mettre à l'amende les contrevenants plutôt que de les emprisonner.
Après la Seconde Guerre mondiale, les activités du Red Light augmentèrent. On assista à l'apparition d'un nombre important de nouveaux cabarets à Montréal qui attiraient un public nombreux. L'un des bars les plus réputés de l'époque, Au Faisan Doré, participait à l'émergence d'un nouvelle génération d'artistes québécois francophones, mais était aussi lié à un mafioso appelé à devenir célèbre, Vincent Cotroni[3]. Les efforts de la police, toujours dirigée par Dufresne, ne parvinrent pas à enrayer les commerces illicites.
En 1946, Dufresne nomma Pacifique Plante responsable de l'escouade des mœurs. Allié à un avocat qui devint maire par la suite, Jean Drapeau, Plante tenta de mettre un terme à l'expansion du crime organisé dans ce quartier et ailleurs dans la ville, mais en vain.
Jean Drapeau fut défait aux élections de 1957, mais revint au pouvoir en 1960 et y demeura pendant deux décennies. Il durcit la réglementation municipale à l'égard des commerces illicites qui y prospéraient, ce qui atteignit irrémédiablement les activités du quartier du Red Light.
Après l'Exposition universelle de 1967, le monde des cabarets montréalais n'est plus, pour ainsi dire, qu'un souvenir[4].
Le vaste quartier où l'on retrouvait les cabarets montréalais dans les années 1950 est animé aujourd'hui par le projet du Quartier des spectacles.
Notes et références
- ISBN 0-7735-2908-x Viviane Namaste, C'était du spectacle! L'Histoire des artistes transsexuelles à Montréal. 1955-1985, McGill-Queen's University Press, coll. Studies on the History of Quebec / Études d'histoire du Québec, 2005.
- LE RED LIGHT DE MONTRÉAL
- Jean-Pierre Charbonneau. La filière canadienne. Éditions de l'Homme. 1975. p. 42
- Weintraub 1998.
Annexes
Bibliographie
- Daniel Proulx, Le Red Light de Montréal, VLB éditeur, 1997.
Articles connexes
Liens externes
Catégories :- Quartier de Montréal
- Quartier chaud
- Cabaret de Montréal
Wikimedia Foundation. 2010.