Red Light

Red Light

Quartier du Red Light de Montréal

45° 30′ 36″ N 73° 33′ 56″ W / 45.509888, -73.565467

Red Light de Montréal

Le Café Cléopâtre
Le Café Cléopâtre

Administration
Pays
Province
Canada Canada
Québec Québec
Ville Montréal
Statut Quartier
Arrondissement Ville-Marie
Quartiers
Fondateur
Date
1867
Constitution
Maire
Mandat

[ Site officiel de Red Light de Montréal]
Démographie
Population hab. ()
Densité hab./km2
Gentilé
Langue(s) Français, Anglais
Géographie
Superficie km2
Latitude
Longitude
45° 30′ 36″ Nord
       73° 33′ 56″ Ouest
/ 45.509888, -73.565467
Lieux d’intérêts
clubs de rencontre, tavernes, bars, prostitution, cabarets

Le quartier du Red Light de Montréal, parfois appelé le quadrilatère du Red Light de Montréal, est une zone géographique de Montréal où les cabarets et les commerces illicites étaient très actifs entre 1925 et le début des années 1960. Les spectacles de variétés mettant en vedette plusieurs artistes étrangers, le commerce du jeu et les débits de boisson illégaux caractérisaient cette période florissante. Aujourd'hui, on retrouve encore trace de ce type de commerces, mais de façon beaucoup plus discrète et modérée.

L'origine du terme Red Light est expliquée dans l'article Quartier chaud.

Sommaire

Description

Dans cette zone géographique, le commerce de la prostitution, du jeu et de la boisson y est plus actif pour au moins deux raisons :

  1. la proximité du centre-ville, lequel est souvent un attrait touristique majeur,
  2. la densité élevée de commerces de boissons alcoolisés (tavernes, bars, clubs de rencontre, cabarets, etc.)

La dimension de cette zone diffère selon les auteurs et la période historique. En 1973, selon Namaste[1], il s'agissait du quadrilatère délimité par le boulevard René-Lévesque, la rue Sherbrooke, le boulevard Saint-Laurent et la rue Saint-Denis. En 2000, selon Globe Tête Communications[2], il était délimité par la rue Sherbrooke au nord, la rue Saint-Denis à l'est, la rue Bleury à l'ouest et par le quartier du Vieux-Montréal au sud.

Historique

L'origine de ce quartier remonte au début de la Confédération canadienne, en 1867.

À partir des années 1900, la révolution industrielle enrichit la population, ce qui favorisa l'expansion de la prostitution et des autres commerces illicites[précision nécessaire]. Pendant la Première Guerre mondiale, les prostituées s'affichaient ouvertement dans ce quartier. À la même époque, le commerce du jeu illégal était florissant.

En 1924, une commission d'enquête fut instituée pour déterminer le degré de corruption dans la force policière. Après le dépôt du rapport d'enquête, des policiers démissionnèrent, alors que d'autres furent limogés.

En 1930, un nouveau chef de police décida de s'attaquer au crime organisé qui contrôlait cette zone. Fernand Dufresne parvint à réduire le nombre de commerces illicites pendant un moment, mais reçut plusieurs menaces de mort, dont certaines faillirent être mises à exécution. Les conséquences du krach de 1929 se faisant sentir notablement, la Ville préféra mettre à l'amende les contrevenants plutôt que de les emprisonner.

Après la Seconde Guerre mondiale, les activités du Red Light augmentèrent. On assista à l'apparition d'un nombre important de nouveaux cabarets à Montréal qui attiraient un public nombreux. L'un des bars les plus réputés de l'époque, Au Faisan Doré, participait à l'émergence d'un nouvelle génération d'artistes québécois francophones, mais était aussi lié à un mafioso appelé à devenir célèbre, Vincent Cotroni[3]. Les efforts de la police, toujours dirigée par Dufresne, ne parvinrent pas à enrayer les commerces illicites.

En 1946, Dufresne nomma Pacifique Plante responsable de l'escouade des mœurs. Allié à un avocat qui devint maire par la suite, Jean Drapeau, Plante tenta de mettre un terme à l'expansion du crime organisé dans ce quartier et ailleurs dans la ville, mais en vain.

Jean Drapeau fut défait aux élections de 1957, mais revint au pouvoir en 1960 et y demeura pendant deux décennies. Il durcit la réglementation municipale à l'égard des commerces illicites qui y prospéraient, ce qui atteignit irrémédiablement les activités du quartier du Red Light.

Pour en savoir plus

  • Daniel Proulx, le Red Light de Montréal, VLB éditeur, 1997.

Voir aussi

Liens externes

Sources

  1. Viviane Namaste, C'était du spectacle! L'Histoire des artistes transsexuelles à Montréal. 1955-1985, McGill-Queen's University Press, coll. Studies on the History of Quebec / Études d'histoire du Québec, 2005. ISBN 0-7735-2908-x
  2. LE RED LIGHT DE MONTRÉAL
  3. Jean-Pierre Charbonneau. La filière canadienne. Éditions de l'Homme. 1975. p. 42
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