- Quai de béthune
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Quai de Béthune
4e arrt.Quai de BéthuneArrondissement(s) 4e Quartier(s) Notre-Dame Début Pont de Sully et 1 boulevard Henri-IV Fin Pont de la Tournelle et 2 rue des Deux-Ponts Longueur 365 m Largeur 7,80 m Création 1614 à 1646 Géocodification Ville de Paris : 0944
DGI : 0940
Nomenclature officielle
Le quai de Béthune est un quai situé le long de la Seine sur l'île Saint-Louis dans le 4e arrondissement de Paris.Sommaire
Histoire
Le quai a été construit de 1614 à 1646, et fut baptisé successivement du Dauphin, des Balcons (en raison d'une proposition de Louis Le Vau qui demandait d'imposer des balcons à tous les hôtels des quais de l'île), et de la Liberté, pour finalement prendre le nom de Maximilien de Béthune, duc de Sully (1560-1641), ministre de Henri IV. Il ne possède pas de berges basses.
Sites particuliers
- Les no 2 à 12, et le square situé à la pointe amont de l'île, occupent l'emplacement de l'ancien et bel hôtel de Bretonvilliers, édifié de 1637 à 1640, sur les plans de Jean Androuet du Cerceau pour le comte Claude Le Ragois de Bretonvilliers, secrétaire au Conseil des Finances, et démoli en 1840. Tallemant des Réaux écrira que cette maison et son jardin constituait l'ensemble au monde le mieux situé, après le Sérail de Byzance.
- N°16 - Hôtel de Richelieu, avec le N°18, propriété construite en 1647 pour Louis-François-Armand de Vignerot de Richelieu.
- N°18 - Hôtel de Richelieu, construit en 1643 vraisemblablement par Le Vau pour le compte de Thomas de Comans d'Astry, qui y mourut en 1661. Deviendra la résidence du duc de Richelieu Louis François Armand de Vignerot du Plessis, petit-neveu du Cardinal de Richelieu. L'écrivain Francis Carcopino, dit Francis Carco, est mort dans cet hôtel en 1958.
- N°20 et 22 - Hôtels Lefèvre de la Barre et Lefèvre de Malmaison. Les parcelles furent acquises en 1643 et 1644 et les bâtiments sont construits en 1645 pour Antoine Lefèvre de la Barre, conseiller au Parlement. Les deux portes cochères sont divisées par un bandeau sur les battants inégaux de celles-ci. Elles sont ornées de bois en damier et revêtues de gros clous à tête ronde. Une chimère aux ailes déployées surplomble celles-ci. Cour commune avec le N°22.
- N°22 - Charles Baudelaire y demeura de mars 1842 à juin 1843.
- N°24 - Derniers vestiges de l'ancien et très bel hôtel élevé en 1641/1642 par Le Vau pour Louis Hesselin, Maître de la Chambre aux Deniers, Intendant des Plaisirs du Roi et Ordonnateur des Ballets de la Cour avec, en particulier, le portail, dont les panneaux seront sculptés par Etienne le Hongre de deux têtes de bélier. Son successeur sera en 1669, François Molé, seigneur de Charonne, conseiller du roi, abbé de Sainte-Croix à Bordeaux. Il revendit en 1719 à un sieur Monerat lequel revendit en 1787 à d'Ambrun de Moûtalets, intendant d'Auvergne. Acheté ensuite par le sieur Brochant dont la veuve eut pour héritier Monsieur Lechanteur dont la fille épousa M. Parent-Duchâtelet qui fut l'auteur d'un ouvrage sur la prostitution. Elle fit élever l'immeuble de deux étages et compta parmi ses locataires un nonce du pape et Monsieur Loquet, maire de l'arrondissement. Il fut détruit en 1934 à la demande d'Helena Rubinstein et sera remplacé par un nouvel immeuble dessiné par Louis Süe. Le président de la République Georges Pompidou y habitera et y décèdera en 1974. Le comédien Louis de Funès y posséda un appartement.
- N°26 - Hôtel Nicolas Sainctot, ou Hôtel de Binanville au XVIIIe constuit par Louis Le Vau entre 1639 et 1642, pour Nicolas Sainctot, maître d'hôtel du Roi et intoducteur des Ambassadeurs. Monsieur Perducet, marchand de vin puis banquier, adjoint au maire d'arrondissement, en fit l'acquisition de Madame Dufour de Villeneuve, la maison étant en ruine. Il fut restauré en 1839. Elle a appartenu à M. Gilet, banquier à la fin du XIXe siècle.
- N°28 - Hôtel Claude Aubert-Perrot, construit par Louis Le Veau père et Louis Le Vau, entre 1640 et 1643. Claude Aubert était contrôleur des rentes de l'Hôtel de Ville. Bâtiment restauré en 1770 pour le nouveau propriétaire Pierre Perrot, président de la Cour des Comptes. De cette période datent les trois bas-reliefs repésentant les allégories de la Sculpture, la Peinture et de la Musique.
- N°30 - Hôtel Potard, édifié par Louis Le Veau père de 1640 à 1641 pour Louis Potard, commissaire des Guerres. Décoré de mascarons, guirlandes et instruments de musique ssculptés sur la façade au-dessus des ouvertures au XVIIIe siècle. Le dernier étage et les combles furent rajoutés plus tard. Six consoles de pierre à rouleaux décorés soutiennent le balcon du premier étage. La porte cochère est surmontée par un masque féminin encadré de feuillage et ouvre sur un vestibule communiquant à la cour. Monsieur Tiercelin en est propriétaire en 1875 et avant lui le frère du ministre Turgot et aussi Martin Le Roy, sieur de Gomberville et du Parc aux Chevaux, secrétaire du Roi et romancier, marguillier de Saint-Louis-en-l'Île. Cet hôtel particulier fait l'objet d'un arrêt préfectoral de péril d'immeuble en date du 18 décembre 2008.
- N°32 - Hôtel Gruyn de Bordes, construit par Le Vau, père et fils, de 1640 à 1642 pour Philippe de Gruyn, receveur des finances à Alençon. Le grand balcon est porté par six consoles métalliques. En 1875, les N° 32,34 et 36 appartiennent aux mêmes propriétaires, Monsieur Carpentier, Monsieur Monvoisin et Mme la Marquise du Sandat.
- N°34 - Hôtel Gontaut Biron, construit de 1640 à 1642 pour Simon Huguet, procureur aux comptes. Dans la cour, un corps de bâtiment avec un escalier conduit aux appartements qu'occupaient les deux soeurs Elisabeth de la Rochefoucault et Françoise Biron. L'hôtel porte le nom de Louis Antoine de Gontaut, duc de Biron, propriétaire dans la première moitié du XVIIIe siècle. Deux corps de logis, l'un face au quai, le second au fond de la parcelle. Bel escalier en bois à balustres carrés avec une cage décorée en trompe l'oeil.
- N°26 au 36 - Hôtels construits de 1639 à 1640.
- N°36 - Bâtiment construit de 1640 à 1642 pour Pierre Violle, président aux enquêtes à partir du 1er Février 1642. Il y eut dans cet hôtel beaucoup d'activités pendant la Fronde. Le propriétaire fut exilé comme meneur de la révolte. En 1661 la famille Violle vend à Pierre Forest, maître d'hôtel et premier valet de chambre du Roi. Il restera dans cette famille jusqu'en 1762. Acheté cette année-là par Pierre Thomas Perrot, conseiller du Roi qui le cédera à ses neveux en 1770. Resté inhabité pendant de nombreuses années, il subira des restaurations au XVIIIe par Gailleton, propriétaire, et au XIXe siècle par Jules Jaluzot, propriétaire, fondateur des magasins du Printemps. Il ne reste plus de l'époque de sa construction qu'un escalier tournant. Y résida de 1912 à 1934 Marie Curie.
- N°38 - Haute maison, percée de petites fenêtres, propriété de M. Beuron, marchand de bois en 1875, l'ensemble des lieux ayant appartenu à Lambert de Thorigny.
Accès
Ce site est desservi par la station de métro : Sully - Morland.
Sources et références
- Dictionnaire historique des rues de Paris
- Paris Guide 1807 - Librairie Internationale
- Histoire du IVè arrondissement de Paris par Alexis Martin 1892 réédition de 1990 Le Livre D'Histoire 02
- [1] Architecture Paris Secret
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