- Psychosomatique
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En médecine, le terme psychosomatique (du grec ancien : psyché, l'esprit et soma, le corps) désigne une manifestation d'un désordre psychique au niveau de la santé physique sans qu'une autre cause puisse être établie. Plus généralement, ce terme tout ce qui concerne les effets de l'esprit sur le corps humain ou même animal. On parle ainsi de somatisation pour désigner le processus par lequel un désordre psychique se manifeste sous la forme d'un trouble organique, comme par exemple une paralysie observée dans une hystérie de conversion sans que les nerfs soient touchés.
La médecine psychosomatique constitue donc un champ interdisciplinaire entre les dimensions psychologiques, comportementales et sociales de l'individu et la physiologie de l'organisme. Dans ce cadre, les traitements peuvent combiner à la fois des approches psychothérapeutiques (psychologie positive, suggestion, etc.) et médicamenteuses. La médecine psychosomatique a été fortement influencée par la psychanalyse mais elle incorpore aussi des théories venant d'autres approches comme les sciences cognitives.
Sommaire
Histoire de la psychosomatique
C'est dans la seconde moitié du XIXe siècle que le terme psychosomatique est né. On attribue sa paternité au psychiatre allemand Heinroth (1773-1843). Ce nouveau courant médical visait à introduire dans le courant organiciste et expérimental de la médecine du XIXe siècle des facteurs d'ordre psychique pour rendre compte de la causalité et de l'étiopathogénie de certaines maladies. Cette approche nouvelle et globale de l'homme malade s'est poursuivie jusqu'à nos jours dans la pratique médicale psychanalytique et constitue l'un de ses courants. Cependant son développement continue de se heurter aux conceptions biologiques qui organisent aujourd'hui les études médicales et la pratique de la médecine au détriment de l'écoute et de la prise en compte de la personnalité du malade dans son environnement.
Introduction
Il y a la santé de l’âme comme il y a la santé du corps. C’est le concept d’Euexia, avec la notion de hiérarchie et de domination de certaines parties ou fonctions qui ont à se conformer à cette hiérarchie. Santé morale et santé intellectuelle parachèvent la santé des corps. Le plaisir devient un attribut de la santé. La santé est un mélange, le fruit de deux principes antithétiques : la « limite » et « l’illimité ». La santé est une combinaison de tensions contradictoires en « mélange mesuré ». « La limite dominant les tensions illimitées, voilà la santé du corps, celle de l’âme, celle de la cité. » selon le Philèbe de Platon.
Un de ses traducteurs, Émile Chambry, commentant ce texte écrit :
« Ni le plaisir, ni l’intelligence ne sont le bien. C’est dans le mélange des deux que nous le trouvons. Parmi les affections que notre corps éprouve, les unes s’éteignent dans le corps même sans parvenir à l’âme, qui se trouve alors dans l’état d’insensibilité ; les autres vont du corps à l’âme et y causent une sorte d’ébranlement propre à chacun et commun à l’un et à l’autre. Cet ébranlement est la sensation, la mémoire est la conservation de la sensation. »
Dans Charmide, Platon rapporte les propos « pré-psychosomatiques » de Socrate sur la santé dans le chapitre « L’incantation », dans lequel est conseillé un traitement par le discours :
« Tout ainsi qu’on ne doit pas entreprendre de guérir les yeux sans avoir guéri la tête, on ne doit pas le faire pour la tête sans s’occuper du corps, de même on ne doit pas davantage chercher à guérir le corps sans guérir l’âme ; mais que, si la plupart des maladies échappent à l’art des médecins de la Grèce, la cause en est qu’ils méconnaissent le tout dont il faut prendre soin, ce tout sans le bon comportement duquel il est impossible que se comporte bien la partie. C’est dans l’âme, que, pour le corps et pour tout l’homme, les maux et les biens ont leur point de départ… Ce sont les discours qui contiennent de belles pensées ; hors les discours qui sont de telle sorte font naître dans l’âme une sagesse morale, dont l’apparition et la présence permettent dorénavant de procurer aisément la bonne santé à la tête comme au reste du corps. »
La psychosomatique psychanalytique
Article détaillé : Psychosomatique psychanalytique.La médecine psychosomatique
Depuis quelques années on assiste à l'essor d'une médecine qui veut se définir comme plus globale par les nouvelles acquisitions scientifiques sur le contrôle hormonal et immunitaire, et qui, grâce au concept de stress, tente d'expliquer les liens entre le cerveau et le reste de l'organsime dans un nombre de plus en plus important de maladies (infectieuses, auto-immunes, cancers...).
Les troubles psychosomatiques
Les traitements
La recherche
== La psychosomatique dans la culture populaire
Combien reste fréquent le fameux contre-sens « c'est psychosomatique ! » pour désigner à tort l'origine supposée psychique d'un trouble somatique.
Il n'en reste pas moins que la prise en compte de l'ensemble des perturbations psychiques des patients somatisants et leurs souffrances affectives ne peuvent être abordées, sans risques majeurs, que dans la relation psychothérapique avec un psychothérapeute psychosomaticien ayant une formation psychanalytique.
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