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Pré-verger
Le pré-verger (aussi appelé verger haute-tige ou écoverger) est un type de verger utilisé en agroforesterie. Il permet d'associer l’arbre fruitier de haute tige et la prairie. A la différence des vergers commerciaux ou le nombre d'arbres sur porte-greffes nains peut atteindre 3000/hectare, la densité des prés-vergers est généralement inférieure à 100 arbres/hectare.
Pour éviter de polluer l'alimentation du bétail, on n'y utilise normalement aucun pesticide, ce qui rend ce modèle idéal pour les adeptes de l'agriculture biologique. L'inconvénient du pré-verger est qu'il n'est pas très rentable à court terme, car les arbres de haute-tige sont longs à fructifier (10 ans).
Sommaire
Histoire
Très répandu au XIXe siècle, le pré-verger a peu à peu disparu. Suite à des primes à l'abattage des hautes tiges accordées par l'union européenne à la fin des années 1960, on a constaté une réduction des surfaces d’au moins 80 % en 50 ans dont plus d’un tiers entre 1982 et 1998. Comme les haies, ce type de culture était devenu inadapté aux nouveaux standards agricoles (mécanisation).
D'un point de vue purement commercial, dans le contexte de la fin du XXème siècle, il est plus intéressant de séparer la production du fruit pour les hommes et de l'herbe pour le bétail.Autre facteur: l’obligation faite aujourd'hui aux exploitants européens de choisir entre deux “métiers”, celui d’arboriculteur ou d’éleveur.
En France, on trouvait à l'époque de nombreux prés-vergers. Les uns cultivant principalement des pommes, les autres des prunes et mirabelles. Des expériences de sylvopastoralisme et d'agrosylviculture conduites par l'INRA en France dans les années 1980-1990 ont montré la rentabilité de l'agrosylviculture (jusqu'à un doublement des revenus à l'hectare après quelques décennies).
État des lieux en France
L’enquête TERUTI [1] de 2000 indique que la grande majorité du verger haute tige se trouve en France dans la région de Normandie (5 départements notamment le Calvados) et dans les 2 départements du nord des Pays de la Loire (Mayenne et Sarthe). Près de 43% de la surface nationale en prés-vergers, elle-même estimée à 151 000 ha, y est localisée[2]. Par ailleurs, selon le Recensement Agricole de 2000, sur 71 530 exploitations recensées dans les 7 départements des 2 régions Pays de la Loire et Normandie, la moitié possède au moins un arbre de haute-tige, 20% ont plus de 25 arbres hautes tiges.
Renouveau
Depuis quelques années, grâce à la mobilisation des associations pomologiques comme les Croqueurs de pommes, on redécouvre l'intérêt du pré-verger, tant du point de vue de la biodiversité que du patrimoine.
De vieilles variétés, comme la reinette étoilée ou la transparente de Croncels par exemple, connues pour leur résistance aux parasites et maladies diverses, sont remises en culture. La présence d’animaux oblige toutefois à protéger les troncs de broutages d'écorce intempestifs.
On recommande souvent d'entourer le pré-verger d'une haie qui servira à la fois de protection des arbres contre le vent et le gel, d'abri pour la biocénose (dont en particulier pour les insectes et oiseaux qui contribueront à éliminer ou réguler les parasites sur les arbres) et de rempart contre les herbicides pouvant être utilisés dans les champs voisins.
Notes et références
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- Le pré-verger pour une agriculture durable de Frédéric Coulon, Philippe Pointereau et Isabelle Meiffren - 2005 - Éditions Solagro - (ISBN 9782950983787)
- Les prés-vergers : une alternative à l'arboriculture intensive
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