v · Panamá est un état
souverain et
indépendant depuis sa séparation de la
Colombie le
3 novembre 1903. C'est une
république unitaire, républicaine, représentative et
démocratique, notamment depuis l'expulsion de l'administration
Noriega en
1989[1]. Son nom officiel est
República de Panamá. La
Constitution de
1972, modifiée en
1978,
1983 et
1994, régit l'
organisation des
pouvoirs de la
République du Panamá.
Pouvoir exécutif
Le président
Le président est élu au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans. La majorité simple est suffisante pour être élu président ; il n'y a pas de second tour. Le président ne peut pas être réélu au poste de président pour les deux mandats présidentiels suivant immédiatement celui pour lequel il a été élu.
Il est le chef de l'État et du gouvernement. Il nomme les membres de son gouvernement.
Martín Torrijos, du PRD (Parti Révolutionnaire Démocratique), est à la tête du Panamá depuis le 1er septembre 2004, et jusqu'en 2009. Il avait recueilli 47,4 % des voix aux élections du 2 mai 2004, alors que Guillermo Endara, du PS (Parti de la Solidarité), obtenait 30,9 % des suffrages, et José Miguel Alemán, du PA (Parti Arnulfista), 16,4 %.
La résidence officielle du président de la République de Panamá est le Palacio de Las Garzas (Palais des Hérons).
Les vice-présidents
Les vice-présidents, au nombre de deux, sont élus au suffrage universel direct en même temps que le président, sur le même bulletin de vote. Leur mandat est aussi de cinq ans. Comme pour l'élection du président, la majorité simple est suffisante pour être élu vice-président ; il n'y a pas de second tour. Les vice-présidents ne peuvent pas être réélus à un poste de vice-président pour les deux mandats présidentiels suivant immédiatement celui pour lequel ils ont été élus.
Depuis le 1er septembre 2004, le premier vice-président est Samuel Lewis Navarro et le second vice-président Rubén Arosemena. Leur mandat court jusqu'en 2009.
Le gouvernement
Les membres du gouvernement sont nommés par le Président.
Le gouvernement actuel est en place depuis le 1er septembre 2004. Il a été remanié pour la 2e fois le 28 avril 2006.
Composition du gouvernement panaméen après le remaniement du 28 avril 2006[2]
Ministère |
Ministre |
Vice-ministre(s) |
Ministère de la Présidence |
Ubaldino Real |
Dilio Arcia |
Ministère de l'Intérieur et de la Justice |
Olga Gólcher |
Severino Mejía |
Ministère des Affaires étrangères |
Samuel Lewis Navarro |
Ricardo Duran |
Ministère des Travaux publics |
Benjamín Colamarco |
Luis Manuel Hernández |
Ministère de la Santé |
Camilo Alleyne |
Dora Jara |
Ministère du Travail |
Reynaldo Rivera |
Edwin Antonio Salamín Jaén |
Ministère du Commerce et de l'Industrie |
Alejandro Ferrer |
Carmen Gisela Vergara (Commerce extérieur) |
Manuel José Paredes (Commerce intérieur) |
Ministère du Logement |
Balbina Herrera |
Doris Zapata |
Ministère du Développement agricole |
Guillermo Salazar Nicolau |
Erick Fidel Santamaría |
Ministère de l'Économie et des Finances |
Carlos Vallarino |
Héctor Alexander (Économie) |
Orcila Vega de Constable (Finances) |
Ministère du Développement social |
Maria del Carmen Roquebert León |
Felipe Cano |
Ministère de l'Éducation |
Miguel Angel Cañizales |
Sonia Eneida Gallardo de Smith |
Pouvoir législatif
Le parlement panaméen est monocaméral. Il est constitué de l'Assemblée nationale.
L'Assemblée nationale
Les députés, au nombre de soixante-dix-huit, sont élus au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans.
Système judiciaire
Bien que la constitution prévoit un pouvoir judiciaire indépendant, celui-ci reste inefficace, politisé et tend à prôner la corruption. La principale source de la loi est la constitution de 1972 (réformée de nombreuses fois, la dernière en 2004). Le système judiciaire est basé sur un système de droit civil et de révisions judiciaires des actes législatifs. Panama accepte la juridiction obligatoire de la CIJ mais avec des réserves. L'espagnol est la langue judiciaire du pays, mais il est possible d'avoir recours à un interprète.
Panama est considéré comme étant un Etat de droit, mais la corruption est un véritable fléau, en particulier au niveau de l'administration et du système politique. Le pays est également connu pour être le paradis du blanchiment de l'argent et le principal point de transit des immigrants illégaux et de la drogue vers les États-Unis. Se débarrasser de cette réputation reste un défit auquel doit faire face le gouvernement. Les ressortissants étrangers ne peuvent pas être certains d'avoir un procès impartial en matière judiciaire.
Partis politiques
Actuellement, neuf partis politiques panaméens sont enregistrés auprès du Tribunal Électoral. Plusieurs partis ont récemment fusionné ou changé d'appellation.
Partis politiques panaméens en vigueur[3]
Nom en français
Nom en espagnol |
Président |
Date d'enregistrement
au Tribunal Électoral |
Note |
Parti révolutionnaire démocratique
Partido Revolucionario Democrático |
Hugo Guiraud |
1979 |
|
Parti Molirena
Partido Molirena |
Gisela Chung |
1982 |
|
Parti du changement démocratique
Partido Cambio Democrático |
Ricardo Martinelli |
1998 |
|
Parti populaire
Partido Popular |
Rubén Arosemena |
2001 |
ex-P.D.C. |
Parti Panameñista
Partido Panameñista |
Juan Carlos Varela |
2005 |
ex-Partido Arnulfista |
Parti libéral
Partido Liberal |
Joaquín Franco Vásquez |
2005 |
|
Avant-garde morale de la patrie
Vanguardia Moral de la Patria |
Guillermo Endara Galimany |
2005 |
|
Union nationale
Union Nacional |
Ivan Blasser Stanziola |
2006 |
|
Parti Union patriotique
Partido Unión Patriotica |
Aníbal Galindo et José Mulino |
2006 |
Fusion du Partido Solidaridad
et du Partido Liberal Nacional |
Organisation territoriale
Les 9 provinces et les 3
comarcas indigènes à statut de province du Panamá.
Le territoire panaméen est divisé en neuf provinces (provincias) : Bocas del Toro, Chiriquí, Coclé, Colón, Darién, Herrera, Los Santos, Panamá et Veraguas. Il existe également trois comarcas indigènes à statut de province : Kuna Yala, Ngöbe-Buglé et Emberá-Wounnan.
Ces provinces et comarcas se divisent en soixante-quinze districts (distritos), eux-mêmes subdivisés en six cent vingt corregimientos. Deux autres comarcas sont à statut de corregimiento : Madungandí et Wargandí.
Relations internationales
Le Panamá est membre de l'Organisation des Nations unies depuis le 13 novembre 1945.
À partir du 1er janvier 2007 et pendant deux ans, il sera membre non permanent du Conseil de sécurité de l'ONU. Le Panamá a été élu le 7 novembre 2006, au 48e tour de scrutin. Il représentera le Groupe des pays d’Amérique latine et des Caraïbes, en remplacement de l'Argentine. Le scrutin était dans une impasse après les 47 premiers tours, le Guatemala et le Venezuela ne pouvant être départagés. Ces deux pays se sont finalement retirés, au profit du Panamá[4].
Le Panamá est également membre de l'Organisation des États américains et du Parlement centraméricain (Parlacen).
Élections
Le vote est un droit et un devoir pour tous les panaméens majeurs (à partir de 18 ans). Il est libre, égal, universel, secret et direct[5].
Le Tribunal électoral de Panamá est chargé de garantir la liberté, l'honnêteté et l'efficacité du suffrage populaire[6].
Les dernières élections, le 2 mai 2004, étaient générales : les panaméens devaient élire le président et les vice-présidents, leurs représentants au Parlement centraméricain (20 députés), à l'Assemblée nationale (78 députés), au niveau des distritos (75 alcaldes) et des corregimientos (619 représentants), ainsi que leurs suppléants[7]. Les électeurs devaient cocher le(s) candidats(s) de leur choix sur des bulletins de vote spécifiques à chaque type d'élection.
Les prochaines élections devraient être organisées en mai 2009.
Depuis les élections de mai 2004, les électeurs n'ont plus le doigt marqué à l'encre indélébile.
Présidentielle
Résultats de l'élection présidentielle panaméenne du 2 mai 2004[8]
Candidat |
Parti ou alliance politique |
Votes |
% |
|
Martín Torrijos |
Patria nueva |
711 447 |
47,44 % |
|
Guillermo Endara |
Solidaridad |
462 766 |
30,86 % |
|
José Miguel Alemán |
Visión de país |
245 845 |
16,39 % |
|
Ricardo Martinelli |
Cambio Democrático |
79 595 |
5,31 % |
Votes blancs |
17 366 |
1,13 % |
Votes nuls |
21 276 |
1,38 % |
Participation totale |
1 537 714 |
76,90 % |
Législatives
Chacune des neuf provinces ainsi que les deux comarcas à staut de province Kuna Yala et Ngöbe-Buglé élisent un ou plusieurs députés.
Résultats des élections législatives panaméennes du 2 mai 2004[8]
Parti politique |
% |
Sièges |
Partido Revolucionario Democrático |
37,87 % |
42 |
Partido Arnulfista |
19,25 % |
16 |
Partido Solidaridad |
15,67 % |
9 |
Partido Molirena |
8,57 % |
4 |
Cambio Democrático |
7,41 % |
3 |
Partido Liberal Nacional |
5,23 % |
3 |
Partido Popular |
6 % |
1 |
Références
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Liens externes