- Police en France
-
Police française
En France, le rôle de la police est défini par l'article 12 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen du 26 août 1789 : « La garantie des droits de l'homme et du citoyen nécessite une force publique ; cette force est donc instituée pour l'avantage de tous, et non pour l'utilité particulière de ceux à qui elle est confiée. »
En France, il existe trois types de police :
- civile et municipale : Police municipale ;
- civile et nationale : Police nationale ;
- militaire et nationale : Gendarmerie nationale.
Dans cette acception, le terme de police revient dans plusieurs expressions :
- « tribunal de police » : en France, tribunal d'instance siégeant en pénal pour les contraventions ;
- « avoir la police de ...» : avoir le pouvoir d'assurer le maintien de l'ordre et de la discipline, si besoin est en ordonnant le recours à la force publique, dans un cadre donné : par exemple « Le président du tribunal a la police de l'audience et la direction des débats. » (art. 400 du code de procédure pénal français) ;
- « pouvoir de police » : pouvoir de mise en œuvre de la force publique par arrêté (pouvoir de coercition et de sanction) : en France, le maire (sauf celui de Paris) et le préfet ont le pouvoir de police.
Sommaire
Histoire
Article détaillé : Histoire de la police française.Typologie
Police et gendarmerie en France
Articles détaillés : police nationale française et gendarmerie nationale française.En France, les forces de maintien de l'ordre comprennent les policiers et les gendarmes.
Formés en école qui allie théorie et pratique, la police et la gendarmerie ont pour mission le maintien de l'ordre public et la recherche des infractions, principalement judiciaires, énumérées dans le code pénal.Au sein de ces services hiérarchisés par des grades administratifs, une hiérarchie judiciaire attribue à chaque représentant de la force des compétences particulières, conformément au code de procédure pénale. On distingue ainsi les agents de police judiciaire (APJA 21 et APJ 20) et les Officiers de police judiciaire (OPJ 16).
À l'inverse des gendarmes qui appartiennent à l'armée française, les policiers ne sont pas militaires.
Police municipale en France
Article détaillé : police municipale (France).Les policiers municipaux sont des fonctionnaires territoriaux placés sous l'autorité du maire. Ils travaillent en complémentarité avec les services de la police nationale ou de la gendarmerie nationale.
La police municipale a pour objet d'assurer le bon ordre, la sûreté, la sécurité et la salubrité publiques. ( L.2212-5 du CGCT )
Les policiers municipaux sont agents de police judiciaire adjoint ( art. 21-2 du CPP ). Sans préjudice de l'obligation de rendre compte au maire qu'ils tiennent de l'article 21, les agents de police municipale rendent compte immédiatement à tout officier de police judiciaire de la police nationale ou de la gendarmerie nationale territorialement compétent de tous crimes, délits ou contraventions dont ils ont connaissance. ( Art. 21-2 CPP )
Ils sont autonomes concernant les faits contraventionnels et passent la main à un officier de police judiciaire de la police nationale ou de la gendarmerie nationale pour les faits délictuels et criminels qu'ils ont constatés.
Controverses
- Le rôle de la police française est parfois mis en cause en rapport avec son passé.
Article détaillé : Collaboration policière sous le régime de Vichy.- Un "racisme de la police française" est évoqué par certains. Maurice Rajsfus a ainsi créé un "observatoire des libertés publiques" qui met en cause de telles pratiques, contestées par la hiérarchie policière.
Article détaillé : Bavures policières.- Le comportement de la police française est évoqué en 2009 par Amnesty International. Dans un rapport intitulé "France, des policiers au-dessus des lois", l'organisation affirme que les forces de l'ordre bénéficient d'une certaine impunité et se plaint de « l'existence d'un racisme institutionnalisé au sein des organes chargés de l'application des lois en France »[1].
Vocabulaire
La langue française comprend de nombreux mots pour désigner la police.
Un policier est surnommé en argot : poulet, poulaga, perdreau, flic, keuf (flic en verlan = keu-fli), coch (cochon), bœu (bœuf), schmidt, vache, condé (surtout employé dans le sud de la France), la maison Poulardin ou Poulaga, la maison Parapluie ou Bourremann, la maison J't'arquepince[2], Hnouch (serpent, en arabe)... Le terme pandore, pour les gendarmes est un peu passé de mode, il est vrai qu'ils ne portent plus depuis longtemps de pantalon à bande dorée.
Les différents services sont souvent appelés par leur diminutif : la "Crim" ou la crime pour la brigade criminelle, les "Stups" pour la brigade des stupéfiants, etc.
Pour ce qui est de la police des polices (l'IGS) leur surnom est « les bœuf-carotte », probablement parce qu'ils laissent « mijoter leurs collègues à petit feu ».
A la fin des années trente, les policiers cyclistes sont surnommés les hirondelles parce qu'ils circulaient avec des vélos "hirondelle" provenant de la fabrique Manufrance. Ils portaient la casquette et la pèlerine qui leur donnaient une silhouette bien reconnaissable.
A la même époque, le fourgon de police, aux fenêtres grillagées était surnommé « le panier à salade ».
Notes et références
- ↑ cf. article dans Le Figaro du 2 avril 2009 : [1]
- ↑ Alphonse Boudard, Luc Etienne, La Méthode à Mimile. L'argot sans peine, Le Pré aux clercs, , Paris, 1990 (ISBN 2714424031), 30e leçon, p.226.
Voir aussi
Articles connexes
- Police
- Histoire de la police française
- Police municipale
- Police nationale française
- Bavure policière en France
- Collaboration policière sous le régime de Vichy
- Gendarmerie nationale française
Liens externes
- « La police mise en cause pour ses contrôles au faciès », LeMonde.Fr, 30 juin 2009. Article sur la publication du Open Society Institute intitulée Ethnic Profiling in the European Union: Pervasive, Ineffective, and Discriminatory (mai 2009) : [pdf]Résumé et recommandations en français.
Catégories : NPOV Politique et société | Article soupçonné de partialité | Police en France
Wikimedia Foundation. 2010.