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Place de la Comédie
La place de la Comédie à Montpellier est la place centrale de la ville, au sud-est de l'Écusson, le centre médiéval de la ville. La Comédie s'étend sur un ancien espace de fortifications, comme les boulevards encerclant le centre.
Elle tient son nom du théâtre municipal dont la façade monumentale orne le sud-ouest de la place.
Sommaire
Historique
La première place date de 1755. L'histoire de la place est ponctuée par les incendies du théâtre en 1785 et 1881, reconstruit à chaque fois. Elle est alors située sur l'ancienne emprise de la muraille de Montpellier à la hauteur de la porte de Lattes, près des bâtiments du gouverneur de Languedoc.
La fontaine surmontée de la sculpture des Trois Grâces (Aglaé, Euphrosyne et Thalie) est installée sur la Comédie à la fin des années 1790. Elle a été réalisée par Antoine, un sculpteur de Carpentras. En 1794, elle trônait sur la place de la Canourgue où se trouvait alors la mairie. En 1989, la sculpture originale a été déplacée au musée Fabre et a laissé place à un moulage. Suite à des travaux dans le Musée, la statue à une nouvelle fois été déplacée et trône maintenant dans le hall de l'Opéra Comédie.
Au XIXe siècle, à partir du mandat de Jules Pagézy, elle devient plus empruntée avec le percement de la rue Foch et de la rue de la Loge et l'ouverture de la gare ferroviaire. Alors que les lieux attractifs de la ville se trouvaient au sommet (halles castellanes, préfecture) et au nord (université, cathédrale), la place de la Comédie se trouve désormais sur la voie la plus aisée entre la gare et le centre.
Jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, deux cafés situés au sud de la place, entre rue de Verdun et rue Maguelone deviennent le lieu d'un marché viticole informel chaque mardi : le Grand Café de France et du Musée d'une part, et le Grand Café de Montpellier d'autre part.[1] Après-guerre, ils laissent la place à un supermarché de la marque Monoprix.
Un carrefour
La Comédie est à la croisée des chemins :
- venant de la gare SNCF : rue Maguelone, rue de Verdun,
- entrant dans le centre : rue de la Loge,
- venant du sud-ouest : grand-rue Jean Moulin bordée par un hôtel de standing,
- elle est reliée à deux autres grandes places :
- l'Esplanade Charles-de-Gaulle et le Champ de Mars mènent au palais des congrès, le Corum, et à la Citadelle construite sur l'ordre de Louis XIII (actuel lycée Joffre).
- les centres commerciaux du Triangle et du Polygone (du nom de l'ancien champ de tir de la Citadelle), où se situent l'actuel hôtel de ville.
Cette position a fait de sa fontaine des Trois Grâces un point de rendez-vous commode et d'image-symbole de Montpellier dans la communication de la municipalité.
La place et les transports
La place est organisée par l'« œuf » où trône la copie de la statue-fontaine des Trois Grâces. Aujourd'hui, l'« œuf » est visible à la couleur des pierres lisses utilisées. À l'origine, l'« œuf » était l'espace piétonnier de la place de la Comédie entourée par toutes les routes qui traversaient encore le centre de la ville (dont la nationale 113). Progressivement, la circulation automobile a été bannie de la place, sauf pour les livraisons matinales ; le tunnel de la Comédie permet la traversée souterraine de la place et l'accès aux parkings souterrains de la Comédie et du Polygone.
Pendant plusieurs décennies, sur la place de la Comédie était située la gare de la ligne du « petit train » allant à Palavas-les-Flots, et croqué par le dessinateur Albert Dubout. De décembre 1897 à janvier 1949, la ligne de tramway de Montpellier à Castelnau-le-Lez passait par la Comédie avant de contourner l'Écusson par l'est.
Lors du débat sur la tracé de la ligne 1 du tramway, de nombreux acteurs politiques locaux se sont inquiétés du passage de la ligne sur le côté sud de la place de la Comédie. Actuellement, le passage cadencé des rames a posé peu de problèmes, y compris pour les serveurs des cafés dont les terrasses se sont retrouvées de l'autre côté des rails.
Une autre conséquence de la mise en service du tramway a été la piétonnisation de la rue Maguelone où passaient presque toutes les lignes de bus urbaines pour aller vers la gare. Ces lignes desservent la place de la Comédie à deux cents mètres environ désormais ; à l'exception d'un petit train touristique qui sillonne les rues de l'Écusson. Un petit bus à gaz (Petibus, puis Le Guilhem) a desservi le secteur piéton de l'Écusson certaines années entre le milieu des années 1990 et les années 2000, mais ce service a été plusieurs fois mis en place puis abandonné à cause de problèmes d'entretien et de rentabilité.
Architecture
Carrefour de promenade et de sociabilité, la place a vu les immeubles la bordant être décorés et accueillir des entreprises y plaçant une réclame facile.
Au nord, à la gauche de la façade du cinéma Gaumont, un immeuble a son toit baptisé le « scaphandrier » à cause de sa forme. En dessous du « casque », un fronton sculpté montre les sources de la richesse de la ville au XIXe siècle : la vigne et le rail.
Les cinémas Gaumont et le supermarché Monoprix sont les deux grandes enseignes encore installées directement sur la place, sans compter la restauration rapide (fast food). Au balcon des fenêtres, les entreprises profitent de l'emplacement pour y placer leurs locaux et leurs logos : il y a quelques années, ce fut le cas pour deux radios méridionales (RMC et Sud Radio). Actuellement, c'est un hebdomadaire local (La Gazette de Montpellier) et plusieurs agences bancaires qui se montrent ainsi.
Manifestations
En tant que place centrale de la ville, c'est elle qui est pavoisée lors des commémorations nationales ou des manifestations sportives et culturelles. Certaines se déroulent sur la place :
- Le Montpellier Beach Masters, événement international de Beach Volley en mai depuis 2004
- la Comédie du Livre, salon littéraire en plein air qui a lieu dans la seconde moitié du mois de mai,
- un marché de Noël chaque décembre depuis 2002,
- un marché des vins depuis l'automne 2004.
Voir aussi
Bibliographie
- Autour de la Comédie, compilation de documents par Pierre Macaire, éd. Le Plein des sens, 2001, ISBN 8790493508.
Références
- ↑ Roland Jolivet, Montpellier au passé recomposé, tome 2, 1991, pages 22-25.
Liens externes
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