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Pierre Marie de Saint-Georges
Alexandre MARIE DE SAINT-GEORES dit MARIE Parlementaire français Naissance 15 février 1795 Décès 28 avril 1870 Mandat Député, divers ministères Début du mandat {{{début du mandat}}} Fin du mandat {{{fin du mandat}}} Circonscription {{{circonscription}}} Groupe parlementaire {{{groupe parlementaire}}} Deuxième République
Pierre Alexandre Thomas Amable Marie de Saint-Georges dit Marie [1], était un homme politique et un avocat, né à Auxerre (Yonne) le 15 février 1795 et mort à Paris le 28 avril 1870. Il fut membre du gouvernement provisoire de 1848.Sommaire
L'avocat et député oppositionnel
Il fut reçu avocat à Paris en 1819, concourut pour une chaire à la Faculté de droit, s'occupa quelque temps de travaux philosophiques et enfin se consacra entièrement au barreau. En 1830, il était déjà honorablement connu ; en peu de temps les procès politiques le firent arriver à la célébrité. Défenseur des accusés de juin 1832, de Cabet et du dénommé Pépin de l’affaire Fieschi, il était considéré comme une des notabilités de l'opposition de gauche, lorsqu'il fut nommé député de Paris en 1842. Il parla peu d'ailleurs, et manifesta son opposition par ses votes plus que par ses discours, comme s'il eût voulu se dérober aux luttes parlementaires et garder toutes ses forces pour le palais. Il avait d'ailleurs conquis une juste renommée dans les procès de presse et les causes démocratiques.
Réélu en 1846, il prit part à la campagne des banquets et parut se rapprocher de la démocratie radicale en prononçant au banquet d'Orléans un toast à l'amélioration du sort des travailleurs.
Le ministre de la Deuxième République
Le 24 février, il monta le premier à la tribune pour combattre la proposition de régence et proposa lui-même la nomination d'un gouvernement provisoire, motion qui fut reproduite par Lamartine et Ledru-Rollin, et acclamée. Placé sur la liste dressée à la Chambre, Marie alla s'installer avec ses collègues à l'Hôtel de ville et fut chargé en outre du ministère des travaux publics. Il fit partie de la fraction la plus modérée du gouvernement. Ce fut lui qui organisa les ateliers nationaux, moins peut-être pour soulager la misère des ouvriers sans travail que pour faire échec au socialisme et à Louis Blanc, pour « élever autel contre autel », comme il l'a dit lui-même, enfin pour contrebalancer « les ouvriers sectaires du Luxembourg et les ouvriers séditieux des clubs », comme le dit Lamartine avec autant de franchise que de crudité.
Nommé représentant de la Seine à l'Assemblée nationale, Marie fut désigné par suffrages pour faire partie de la Commission exécutive. En tant que ministre du Travail, il reçut au Luxembourg, au début des terribles événements de Juin, une délégation des ouvriers, conduite par Pujol, mécontente de la décision du gouvernement d’envoyer une partie des ouvriers des Ateliers nationaux en Sologne y creuser le canal de la Sauldre. Marie exagéra la fermeté, s'emporta en paroles véhémentes et intransigeantes. Lui, dont le devoir eut été de calmer les passions, menaça ses interlocuteurs que s’ils n’obéissaient pas au gouvernement, on saurait les y contraindre. Ces paroles contribuèrent à pousser les travailleurs au désespoir et à l'exaspération et à précipiter la guerre civile.
Il tomba avec la commission exécutive, mais fut appelé au ministère de la justice par Cavaignac. Ce fut lui qui présenta la loi contre la presse, du 11 août 1848, et qui obtint de l'Assemblée l'autorisation de poursuites contre Louis Blanc et Caussidière. Il fut pendant quelques semaines ministre de l’Instruction publique et des Cultes. Jusqu'à l'élection présidentielle des 10 et 11 décembre 1848, d'ailleurs, on le vit s'associer à toutes les mesures de réaction et voter avec la droite. Après le 10 décembre, il rentra dans les rangs de la gauche modérée et combattit la politique du président Louis Napoléon Bonaparte.
Non réélu à la Législative en mai 1849, il reprit sa place au barreau et ne rentra dans la vie politique qu'en 1863, époque où il fut nommé député de Marseille, par suite d'une coalition avec les meneurs légitimistes. De 1863 à 1869, il fit partie de la gauche au Corps législatif, mais ne prit que très rarement part aux discussions. Les électeurs de Marseille ne lui renouvelèrent pas son mandat au Corps législatif en 1869. D'une santé fortement ébranlée, mais sans cesse entouré d'égards par la magistrature, Marie plaida pour ainsi dire jusqu'à son dernier jour. Honoré de tous ses confrères, il venait, lorsqu'il mourut, de recevoir d'eux, comme Berryer, un témoignage précieux de sympathie par la célébration de sa cinquantaine de palais.
En résumé, Marie, avocat et légiste très distingué , est resté tout à fait au-dessous de sa réputation comme homme politique.
Notes et références
- ↑ appelé
* Alexandre Marie sur l'article en tant que président de l'Assemblée nationale
* Thomas, Alexandre, Marie de Saint-Georges dit Marie sur sa fiche de député où sa date de naissance est 1797
* Alexandre-Pierre-Thomas-Amable Marie de Saint-Georges dit Marie sur le Dictionnaire des députés 1789-1889
Sources
- Larousse : Grand Dictionnaire Universel du XIXe siècle
- Les anciens présidents sur le site de l'Assemblée nationale
- Fiche du député sur le site de l'Assemblée nationale
- Dictionnaire des députés 1789-1889
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