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Pierre de Froment
Georges-Pierre de Froment (alias Pierre Foureix, alias Deblé) est un militaire et un résistant français. Il est né le 17 novembre 1913 à Châteauroux, garnison de son père, ancien saint-Cyrien qui sera tué à la tête de sa compagnie, en Artois (mai 1915). Il entre à Saint-Cyr et, après un début de carrière classique, en 1939, il est envoyé en mission spéciale en Pologne, où il assiste à la débâcle. Il rentre alors en France et prend part, en mai 1940, aux actions destinées à bloquer l'armée allemande qui a franchi la Meuse.
Sommaire
Le résistant (1940-1943)
Après la défaite de l'armée française, il rencontre, début septembre 1940 à Marseille, le capitaine Henri Frenay, occupé à constituer un embryon de mouvement de résistance qui deviendra Combat, le plus important mouvement de la zone non-occupée. Frenay charge Froment d'être son représentant en zone occupée. Il incombe désormais au lieutenant de créer un vaste réseau de renseignements dans le nord, directement affecté à la rédaction de bulletins clandestins que Frenay a imaginés pour tenter d'informer la population et promouvoir un esprit de résistance. Il est, avec Henri Frenay, Robert Guédon et Pierre-Yves Mulliez, à l'origine du journal Les Petites Ailes de France (première parution 17 mai 1941). Début février 1942, Combat Zone Nord, le groupe de Robert Guédon auquel il est rattaché, est décimé par une vague d'arrestations. Très isolé, Pierre de Froment continue cependant à étoffer son réseau vers les milieux industriels et la SNCF à travers toute la zone occupée.
La déportation (1943-1945)
Le 14 janvier 1943, Froment, dont la planque a été repérée par un camarade retourné, est arrêté par deux hommes de l'Abwehr. Emprisonné à Fresnes, il est déporté à l'été 1943 au camp de concentration et d'extermination de Mauthausen (Autriche). En mai 1945, le camp est libéré par les Américains. Pierre de Froment, terriblement affaibli, retrouve la France et séjourne au sanatorium de Briançon où il rédige, en 1946, le récit de sa déportation à Mauthausen (publié en 2004), texte empreint d'un humanisme chrétien fervent.
Après la guerre
- 1947 : réintègre l'armée.
- 1953 : École supérieure de guerre. À sa sortie, Attaché militaire pendant quatre ans en Yougoslavie et en Albanie.
- 1961: arrive en Algérie, comme adjoint du commandant du secteur de Blida, puis devient (après le putsch des Généraux), commandant du secteur de Blida.
- 1962 - 1964: Chef du service Action du SDECE (Service de documentation extérieure et de contre-espionnage).
- Il termine sa carrière général de division, à la tête de la 44e région militaire à Toulouse, en 1973.
Pierre de Froment meurt le 14 novembre 2006 à Moulins (Allier). Il est enterré au cimetière de Montlevicq (Indre).
Décorations
- Grand-Croix de l'Ordre national du Mérite
- Grand Officier de la Légion d'honneur
- Médaille de la Résistance
Bibliographie
Pierre de Froment, Un Volontaire de la nuit dans l'enfer des camps nazis, éditions Lavauzelle, 2004.
Cf. aussi Henri Frenay, Volontaires de la nuit, Robert Laffont, 1975 et "La Nuit Finira", Robert Laffont ,1973 réédité Michalon 2006
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