- Pierre Marie (médecin)
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Pierre Marie né le 9 novembre 1853 à Paris et mort le 14 avril 1940 à Cannes est un médecin neurologue français.
Il est à l'origine de la découverte de plusieurs entités cliniques nouvelles comme l'atrophie musculaire progressive en 1886, l'acromégalie en 1886, l'ostéoartropathie hypertrophique « pneumique » en 1890, l'hérédoataxie cérébelleuse en 1893, la spondylarthrite ankylosante (sous le nom de « spondylose rhizomélique ») en 1898[1], ce qui lui vaut une réputation internationale. À la clinique neurologique de la Salpêtrière, il succède en 1917 à Dejerine à la Chaire inaugurée par Jean-Martin Charcot.
Sommaire
Éléments biographiques
Après ses études de médecine, il est nommé interne des hôpitaux de Paris en 1878 et commence à étudier la neurologie sous la tutelle de Jean-Martin Charcot à la Salpêtrière et à Bicêtre. Pierre Marie est l'un des élèves les plus appréciés de Charcot et il devient son assistant spécial et le chef de son laboratoire. Il a obtient son doctorat en médecine en 1883 avec une thèse sur une maladie thyroïdienne, la maladie de Basedow. Il obtient son agrégation à la Faculté de médecine de Paris en 1889 où il a présenté une série de conférences célèbres sur les maladies de la moelle épinière.
Entre 1885 et 1910, période la plus productive de sa carrière, il a écrit des nombreux articles et livres et a développé une école internationale de neurologie. Marie a identifié avec succès et a décrit une série de désordres auxquels son nom est lié. En 1886, il décrit l'acromégalie, une maladie qui portera plus tard son nom (maladie de Pierre Marie). L'analyse qu'il fait à cette occasion des désordre de l'hypophyse contribue de façon déterminante au domaine naissant de l'endocrinologie.
En 1897 il a créé un service neurologique à Bicêtre qui a rapidement eu une réputation mondiale. Ses travaux sur l'aphasie l'ont opposé à Paul Broca (1824-1880) et Carl Wernicke (1848-1905) quant à la localisation du centre de la parole. En 1907 il a sollicité avec succès la chaire vacante d'anatomie pathologique à la Faculté de Médecine et, avec l'aide de Gustave Roussy, son successeur, Marie a complètement modernisé l'enseignement d'anatomie pathologique.
En collaboration avec Charles Foix, Henry Meige (en) et d'autres, il publia différents travaux consacrés aux séquelles neurologiques de la guerre. En 1917, âgé 64, Marie a été nommé à la chaire de neurologie qui avait été créée pour Charcot et occupée depuis par Fulgence Raymond (1844-1919), Édouard Brissaud (1852-1909) et Joseph Jules Dejerine (1849-1917).
Avec Édouard Brissaud, il a fondé la Revue de Neurologie en 1893, et la Société Française de Neurologie dont il fut le premier secrétaire général. Il a été nommé membre de l'Académie de médecine en 1911.
Bibliographie connexe
- André Roch Lecours, « Aphasie : querelles ». Revue neurologique 1999, vol. 155, no 10 (1 p.1/4), pp. 833-847
Liens externes
Notes et références
- Marie, P. Sur la spondylose rhizomélique. Revue de médecine (Paris) 1898; 18: 285-315
Précédé par
Jules Dejerine (de 1910 à 1917)Professeur titulaire de la Chaire de Clinique des Maladies du Système nerveux de la Salpêtrière
de 1917 à 1924Suivi par
Georges Guillain (de 1924 à 1947)Catégories :- Médecin français
- Médecin du XXe siècle
- Neurologue
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- Décès en 1940
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