- Peinture byzantine
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La peinture byzantine est le renouveau pictural qui s'instaure à la fin du IXe siècle dans l'empire romain d'Orient dans l'art byzantin, après l'iconoclasme précédent qui interdisait la représentation humaine et le deuxième concile de Nicée, qui rétablit le culte des images.
Le terme désigne par conséquence de la décadence de Byzance le transfert en Occident de l'influence de leur style pictural (Maniera greca[1]) pendant le Moyen Âge en Europe et plus particulièrement en Italie du nord comme les peintres rassemblés sous l'appellation d'école siennoise et le vocable de peinture italo-byzantine.
Il faut attendre Cimabue et Duccio pour assurer le renouvellement de la peinture byzantine[2] en rompant avec son formalisme et en introduisant des éléments de l'art gothique, puis Giotto qui y ajoute les effets perspectifs et supprime les fonds dorés, et tous les autres peintres adhérant à ce mouvement pré-Renaissance dits primitifs italiens.
Sommaire
Paramètres stylistiques
L'icône orthodoxe est typique de la peinture byzantine d'Orient et elle contient les schémas rigides suivants :
- fond doré, sans profondeur ni inscription dans une réalité spatiale sans effet perspectif.
- graphie des figures sacrées et stylisation des visages, sans émotions
- couleurs empreintes de symbolisme :
- or : transcendance
- blanc : souvent associé à l'or (vêtements du Christ)
- bleu (de cobalt) pourpre foncé : la royauté (pour le marphorion[3] de la Vierge).
- L'ocre, le violet, le vert foncé, le rose, ...
- ambiance lumineuse venant de la présence des saints
- Support souvent à fresque puis sur bois.
Renouveau du style en Europe
La peinture siennoise introduit sur cette base stricte une esthétique particulière comme la représentation de faits réels et quotidiens du gothique italien et l'expressivité faciale qui était inédite dans l'art médiéval.
Elle annonce la Renaissance et ses changements stylistiques notables dans la peinture, et la perspective qui donnera à penser l'espace plus que l'histoire (Historia)[4], comme le font les frères Ambrogio et Pietro Lorenzetti à Sienne, bien avant Florence[5],[6].
Le dessin même des auréoles des personnages saints le montrera en dessinant non plus un cercle parfait irréel, mais une ellipse (un cercle en perspective), en fonction de la position de la tête, soit dans un vrai espace.
Notes et références
- Vasari
- Vasari : « scabrosa goffa e ordinaria [...] maniera greca, ritrovando il principio del disegno verosimile "alla latina" » en parlant de Cimabue.
- manteau de la Vierge
- Daniel Arasse Ouvrages divers de l'historien de l'art
- Lorenzo Ghiberti
- Erwin Panofsky
Sources
Bibliographie
- André Grabar, La peinture byzantine [détail des éditions]
- Kostas Papaioannou, La Peinture Byzantine et Russe, Lausanne, Rencontre, 1965
- Charles Diehl, La peinture byzantine. Les mosaïques et les fresques. - La miniature byzantine. - Les icones.
- Lydie Hadermann-Misguich, Tendances expressives et recherches ornementales dans la peinture byzantine de la seconde moitié du XIIe siècle, Byzantion, 1965
Articles connexes
Liens externes
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