- Paxille enroulé
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Paxillus involutus Paxille enroulé Classification Règne Fungi Division Basidiomycota Classe Agaricomycetes Sous-classe Agaricomycetidae Ordre Boletales Famille Paxillaceae Genre Paxillus Nom binominal Paxillus involutus
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sont disponibles sur CommonsPaxilus involutus ((Batsch) Fries 1838), de son nom vernaculaire le paxile enroulé[1], est un champignon basidiomycètes toxique. Il fait partie du genre paxillus dans la famille des paxillaceae. Il est largement distribué dans l'hémisphère nord. C'est un champignon toxique dont la principale caractéristique est d’avoir la marge du sporophore enroulée. Si on le trouve généralement dans les bois de conifères, il semble que les spécimens que l'on trouve dans les pelouses des parcs soit différente et probablement importée.
Sommaire
Description
Paxilus involutus, le paxille enroulé est un champignon courant. Son sporophore (2 à 12 cm) est rond lorsqu’il est jeune, et s’étale ensuite en devient infundibuliforme avec une petite bosse en son centre. La marge est nettement moins enroulée quand le sporophore devient plus âgé. Les lames sont décurentes.
Il est bien en chair, de couleur brun cannelle à brun ocracé. Son stipe cylindrique (4-10 x 0, 3-6 cm) et infundibuliforme.
Sa chair, de couleur jaune, est molle et humide.
Il a une saveur légèrement aigrelette mais n’a pas d’odeur, si ce n’est parfois un parfum rappelant celui de la terre.Systématique
Historique
L'espèce a tout d'abord été décrite par Pierre Bulliard en 1785 en tant Agaricus contiguus, et a reçu son actuelle dénomination binomiale par Elias Magnus Fries en 1838. Les tests phylogénétiques suggèrent que Paxillus involutus peut être un complexe d'espèces plutôt que d'une seule espèce.
Classification Linnéenne
Le genre a été plus tard placé dans une nouvelle famille, les Paxillaceae, par le mycologue français René Maire qui a compris sa liaison entre les agaricales et des boletales[2]. Même si elle a des lames, plutôt que les pores, il a longtemps été reconnu comme appartenant à l'ordre des Boletales plutôt que les agarics traditionnels. Son nom générique est dérivé du latin piquet, et son épithète spécifique involutus, enroulé, se réfère à la marge du sporophore[3].
Non scientifique
Paxilus involutus ((Batsch) Fries 1838[4])
Synonymes
- Agaricus adscendibus (Bolton 1788[5]) (synonyme)
- Agaricus contiguus (Bull. & Vent. 1809[6]) (synonyme)
- Agaricus contiguus (Bull. 1785[7]) (synonyme)
- Agaricus involutus (Batsch 1786[8]) (synonyme)
- Agaricus involutus var. involutus (Batsch 1786[9]) (synonyme)
- Omphalia involuta ((Batsch) Gray 1821[10]) (synonyme)
- Omphalia involuta var. involuta ((Batsch) Gray 1821[11]) (synonyme)
- Paxillus involutus var. excentricus Fr. (synonyme)
Classification phylogénétique
Les études génétique de Paxillus involutus indiquent qu'il peut former un complexe de plusieurs espèces d'aspect semblable (plusieurs clades)[12],[13].
Plusieurs variétés
Une étude réalisée dans la campagne proche d'Uppsala en Suède, menée de 1981 à 1983 et publiée en 1985, [14] a conclu qu'il y avait trois populations de Paxilus involutus incapables de se reproduire entre elles. Une des espèces a été trouvée sous les conifères et dans les forêts mixtes, tandis que les deux autres ont été trouvées dans les parcs, associées à des bouleaux. Le premier groupe avait tendance à produire des sporophores isolés, avec un stipe (pied) mince et à marge moins enroulés, tandis que les sporophores (pied et chapeau) des deux autres populations avait tendance à apparaître en groupes, présentant des stipes plus épais et des sporophores plus infundibuliformes à marges parfois ondulées. Ce ne sont toutefois là que des tendances générales et il a été impossible de détecter hors de ces caractéristiques macroscopiques cohérentes des différenciations microscopiques importantes.
Origine non-européennes
Une analyse moléculaires comparant les séquences d'ADN de spécimens de Paxillus involutus recueillis auprès de différents habitats en Bavière, a révélé que celles recueillies à partir parcs et jardins montre une relation étroite avec l' espèces nord-américaine, Paxilus vernalis, tandis que ceux provenant de forêts étaient alliés avec Paxilus filamentosus. On pourrait en déduire que les populations du parc peut avoir été introduite à partir d'arbres en provenance d'Amériques du Nord[15]. Une analyse multi-géniques d'isolats européens a montré que Paxilus involutus sensus lato (au sens large du terme) peuvent être séparés en quatre clades distincts, les lignées génétiquement isolées correspondant à Paxilus obscurosporus, Paxilus involutus sensus stricto(au sens strict du terme), Paxilus Validus et une quatrième espèce en cours d'identification[16]. Les changements dans la gamme d'arbre hôtes sont fréquent et sont indépendants entre les variétés au sein de ce complexe de sous-espèces[17].[21]
Habitat
Poussant au sol dans tous les bois de feuillus et de conifères, mais avec une préférence marquée pour les sous-bois de bouleaux et peupliers[18], de l'été au début de l'automne, Paxillus involutus développant des relations ectomycorhiziennes avec un large éventail d'espèces d'arbres. On peut également le trouver sur les pelouses. Champignon de l'hémisphère nord il a été introduit en Australie, Nouvelle Zélande, et Amerique du Sud, transporté dans la terre accompagnant des arbres européens.
Toxicité
C'est un champignon extrêmement toxique, surtout à l’état cru, mais sa toxicité a été découverte sur le tard, avec le décès du mycologue allemand J. Schäffer en octobre 1944[19], car elle n'apparaît qu'à partir d'un certain seuil et s'atténue à une cuisson prolongée (20 minutes). Dès lors, certains ouvrages anciens, parfois repris comme sources dans certaines publications, le renseignent comme comestible. Les italiens l'on vendu sur les marchés du nord jusqu'il y a peu.
Plusieurs cas avec fortes intoxications, et même mort d’homme ont été enregistrés ces dernières années.
Toxiclogie génétique
En 1990, on découvrait qu'il contient manifestement des composés mutagènes, dont certaines substances thermostables[20].
Voir aussi
Illustrations
Liens externes
- Référence Index Fungorum : Paxillus involutus (en)
- Référence NCBI : Paxillus involutus (en)
Bibliographie
Titres des livres en français comportant plus de renseignements sur ce champignon:
- Régis Courtecuisse, Bernard Duhem: Guide des champignons de France et d'Europe (Delachaux & Niestlé, 1994-2000).
- Marcel Bon: Champignons de France et d'Europe occidentale (Flammarion, 2004)
- Dr Ewaldt Gerhardt: Guide Vigot des champignons (Vigot, 1999) - ISBN 2-7114-1413-2
- Roger Phillips: Les champignons (Solar, 1981) - ISBN 2-263-00640-0
- Thomas Laessoe, Anna Del Conte: L'Encyclopédie des champignons (Bordas, 1996) - ISBN 2-04-027177-5
- Peter Jordan, Steven Wheeler: Larousse saveurs - Les champignons (Larousse, 1996) - ISBN 2-03-516003-0
- G. Becker, Dr L. Giacomoni, J Nicot, S. Pautot, G. Redeuihl, G. Branchu, D. Hartog, A. Herubel, H. Marxmuller, U. Millot et C. Schaeffner: Le guide des champignons (Reader's Digest, 1982) - ISBN 2-7098-0031-4
- Henri Romagnesi: Petit atlas des champignons (Bordas, 1970) - ISBN 2-04-007940-8
Notes et références
- en anglais, brown roll-rim, common roll-rim, ou poison pax
- Maire René,Recherches cytologiques et taxonomiques sur les Basidiomycetes . Bulletin trimestriel de la Société Mycologique de France, vol. 18 (supplement): 165, 1902
- Nilson Sven; Persson Ole, Fungi of Northern Europe 1: Larger Fungi (Excluding Gill-Fungi), Harmondsworth, UK: Penguin. p. 121, 1977
- Fries E.M. , in, Epicr. syst. mycol. (Upsaliae), p. 317, 1838
- Bolton, in: Hist. fung. Halifax (Huddersfield) 2, p. 55, 1788
- Bull. & Vent., 1809, in: Hist. Champ. France (Paris), :518, tab. 54; p. 240; 576:p. 2
- Bull. , in: Herb. Fr. 5:tab. 240, 1785
- Batsch, in: Elench. fung., cont. prim. (Halle): p. 39, 1786
- Batsch, ibidem, 1786
- Gray ,in: Nat. Arr. Brit. Pl. (London) 1: p. 611, 1821
- Gray,ibidem, 1821
- Hahn C., Agerer R. Studien zum Paxillus involutus Formenkreis [Studies on the Paxillus involutus complex] (en allemand), Nova Hedwigia 69 : 241–310, 1999
- Hedh Jenny, Samson Peter, Erland Susanne, Tunlid Anders, Multiple gene genealogies and species recognition in the ectomycorrhizal fungus Paxillus involutus, Mycological Research 112 (8): 965–75, 2008
- Fries Nils,Intersterility groups in Paxillus involutus, Mycotaxon 24 : 403–10, 1985
- Jarosch Margit; Bresinsky A., Speciation and phylogenetic distances within Paxillus s. str. (Basidiomycetes, Boletales), Plant Biology 1 (6): 701–05, 1999
- Hedh Jenny; Samson Peter; Erland Susanne; Tunlid Anders, Multiple gene genealogies and species recognition in the ectomycorrhizal fungus Paxillus involutus, Mycological Research 112 (8): 965–75, 2008
- Hehd Jenny, Johannsson Tomas, Tunlid Anders Variation in host specificity and gene content in strains from genetically isolated lineages of the ectomycorrhizal fungus Paxillus involutus senssus lato, Mycorrhiza 19 (8): 549–58, 2009
- où on peut trouver de très grands exemplaires dépassant 12 cm
- Beuchat Larry R ,Food and Beverage Mycology, Ed. Van Nostrand Reinhold, New York, 1987, p. 394.: Schäffer présentait une insuffisance hépatique préexistante qui a manifestement été aggravée par la toxine du champignon, il est décédé 17 jours plus tard. Son épouse qui en avait également mangé, n'a pas eu de séquelles. C'est le seul mycologue du XXe siècle décédé par intoxication mycologique
- Moutschen-Dahmen Jean H. , Chromosome-breaking activity of extracts of the mushroom Paxillus involutus (Fries ex Batsch), ( Abstract: Lésions chromosomiques chez la Nigelle de Damas (Nigella Damascena) induites par des extraits de Paxilles enroulés, (Paxillus involutus), Cellular and Molecular Life Sciences, Volume 47, Number 3, pp. 282-284, 1991
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