- Paul Misraki
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Paul Misraki (de son vrai nom Paul Misrachi), né le 28 janvier 1908 à Constantinople et mort le 29 octobre 1998 à Paris, est un compositeur et auteur français. Sociétaire de la SACEM pendant plus de 60 ans (un record !), il a reçu l'insigne de l'Ordre de Chevalier des Arts et Lettres, ainsi que plusieurs distinctions émanant de la SACEM elle-même.
Sommaire
Biographie
Né dans une famille juive séfarade à Constantinople en Turquie, il passe la majorité de sa vie en France, où il arrive en 1915. Collégien au lycée Janson de Sailly, il fait naturellement partie de la troupe de Ray Ventura comme compositeur-arrangeur-pianiste. Parmi ses premières chansons, après l'opérette « Fantastique », vint l'inoubliable Tout va très bien Madame la Marquise (1934), inspiré d'un sketch de Bach et Laverne, bientôt suivi par d’autres succès comme :
- Ça vaut mieux que d’attraper la scarlatine (1936),
- Qu’est-ce qu’on attend pour être heureux (1937),
- Sur deux notes (1938),
- Tiens tiens tiens (1939),
- Une Charade (1940),
- Maria de Bahia (1945),
- Insensiblement (1946),
- L'Étang (repris par Stacey Kent en 2010 dans l'album Raconte-moi).
Pendant la Seconde Guerre mondiale, à cause de son origine juive, il doit s'exiler en zone libre, puis partir vers Amérique du Sud et du Nord grâce à un stratagème imaginé par Ray Ventura lui-même. Cette période fut faste et riche d'œuvres en espagnol ou inspirées par le foloklore local (Argentine, Brésil).
Il a écrit des opérettes, dont Le chevalier Bayard ou Normandie, opérette en deux actes avec le titre « Ca vaut mieux que d’attraper la scarlatine », et de très nombreuses musiques de films, notamment pour Henri Decoin (Retour à l'aube en 1938, Battement de cœur en 1940), ou encore Et Dieu... créa la femme (1956) de Roger Vadim et Alphaville (1965) de Jean-Luc Godard. Avec 185 films de cinéma, il fait partie du Top 5 des musiciens français les plus prolifiques du 7e Art.
Par ailleurs, très intéressé par le Spirituel, il publiera de nombreux livres consacrés à des phénomènes paranormaux, à sa foi catholique engagée, ainsi qu'à sa vie.
Filmographie
Paul Misraki est l'un des plus prolifiques compositeurs pour le cinéma français. Il a signé la B.O. de 185 films environ. Son morceau de bravoure est Et Dieu... créa la femme de Roger Vadim, qui mettait en scène Brigitte Bardot et Claudia Cardinale. Le « Mambo B.B. » reste une scène culte pour l'érotisme dégagée par la danse de Brigitte Bardot sur la musique de Paul Misraki. Le site dédié propose une filmographie complète.
- 1934 : Minuit, place Pigalle de Roger Richebé
- 1936 : Tout va très bien madame la marquise d'Henry Wulschleger
- 1938 : Belle étoile de Jacques de Baroncelli
- 1938 : Chéri-Bibi de Léon Mathot
- 1948 : Si jeunesse savait d'André Cerf
- 1956 : La Chatelaine du Liban de Richard Pottier
Bibliographie
Son parcours personnel a amené Paul Misraki à écrire de nombreux livres qui jalonnent sa recherche du Spirituel par tous les chemins possibles : phénomènes paranormaux, extra-terrestres, approfondissement de son catholicisme (il s'est converti en 1933). La liste ci-après n'est pas complète :
- La Maison de mon père avec Jacqueline Chassang, 1941
- De la boue sur les yeux, Éditions Flammarion, 1955
- Les Chemins de l'Être, cosigné avec Vercors, éditions Albin Michel, 1965
- Mort d'un PDG, Editions MAME, 1972
- Des signes dans le ciel, Editions Robert Laffont, 1978
- Tout va très bien, madame la marquise / ill. Kitty Crowther. Paris : Didier Jeunesse, 2001, 20 p. (Guinguette). ISBN 2-278-05089-3
- Les Raisons de l'Irrationnel, Editions Robert Laffont, 1976, réédité en 1985 sous le titre Plaidoyer pour l'Extraordinaire
- La Vie après la vie, de Raymond Moody, traduction et préface de Paul Misraki, Éditions Robert Laffont, 1977.
- Lumières nouvelles sur la vie après la vie de Raymond Moody, préface de Paul Misraki, Éditions Robert Laffont, 1978
- L'expérience de l'Après-Vie, éditions Robert Laffont, 1976
- Ouvre-moi ta porte, Editions Robert Laffont, 1983
Ressources libres numérisées
Ces ressources légales (domaine public au Canada) sont proposées par le site Du temps des cerises aux feuilles mortes, un site consacré à la chanson française de la fin du Second Empire aux années cinquante ; le site est recommandé dans les signets Chanson française de la Bibliothèque nationale de France, qui ont pour mission de « sélectionner, d'ordonner, de décrire et de maintenir à jour une collection limitée de ressources importantes, de qualité contrôlée »[1].
- Dans mon cœur, par Lucienne Delyle, paroles d'André Hornez, musique de Paul Misraki (1939, Pathé illisible)[2]
- version par André Dassary avec l'orchestre de Ray Ventura (1939, Pathé PA 1870)[3]
Références
- Signets chansons (dernière vérification 04/11/2011) ; la BNF précise que le site contient de nombreux « extraits sonores ». Cf.
- (3:04) (domaine public au Canada, numérisation originale d'un disque original) sur le site Du temps des cerises aux feuilles mortes (page André Dassary.
- (3:22) (domaine public au Canada, numérisation originale d'un disque original) Du temps des cerises aux feuilles mortes (page André Dassary.
Liens externes
Catégories :- Compositeur de musique de film
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