- Parti progressiste-conservateur de l'ontario
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Parti progressiste-conservateur de l'Ontario
Parti progressiste-conservateur de l'Ontario Parti provincial actif Fondation 1854 Chef John Tory Président Ken Zeise Permanence 2020-120 Adelaide St. West
Toronto (Ontario)
M5H 1T1Idéologie politique Conservatisme, libéralisme Alignement international Aucun Couleurs Bleu Site web www.ontariopc.com Le Parti progressiste-conservateur de l'Ontario (aussi appelé le parti PC de l'Ontario) est un parti politique de centre-droite dans la province canadienne d'Ontario. Les progressistes-conservateurs, ou tories, ont été au pouvoir pour la plus grande partie du temps depuis la confédération, et ont gouverné sans interruption de 1943 à 1985. Pour 73 des 100 dernières années, l'Ontario a été sous un gouvernement progressiste-conservateur. Le Parti PC de l'Ontario était connu pendant de nombreuses années comme le "parti gouvernant naturel de l'Ontario".
Sommaire
Historique
Origines
Le premier Parti conservateur dans le Haut-Canada est constitué de loyalistes (United Empire Loyalists) et de partisans de la riche Family Compact qui règne à cette époque sur la colonie et s'oppose au gouvernement responsable. Une fois le gouvernement responsable accordé en réponse aux rébellions de 1837, les tories réapparaissent en tant que réformistes modérés qui s'opposent aux politiques radicales des Reformers, puis des Clear Grits.
Le Parti conservateur moderne a ses origines dans la coalition libérale-conservatrice fondée par Sir John A. Macdonald et George-Étienne Cartier en 1854. C'est une variante de cette coalition qui forme le premier gouvernement en Ontario avec John Sandfield Macdonald comme premier ministre. Après avoir perdu le pouvoir en 1871, cette coalition conservatrice se met à se dissoudre. Ce qui était à l'origine un parti accueillant catholiques et protestants devient un parti presque exclusivement protestant et anglais, de plus en plus dépendant sur l'ordre d'Orange protestant pour ses appuis, et même son leadership. Le parti s'oppose alors au financement des écoles séparées (catholiques), aux droits linguistiques des Canadiens français et méfiants envers les immigrants. De manière paradoxale, un élément du parti acquiert la réputation d'être pro-syndicale en résultat des liens entre l'ordre d'Orange et le mouvement ouvrier.
Les années Whitney
Après 33 ans dans l'Opposition, les tories sont reconduits au pouvoir sous James P. Whitney, qui mène une administration progressiste dans son développement de la province. Le gouvernement Whitney déclenche des projets massifs de travaux publics comme la création de Ontario Hydro. Il a également adopté des législations réactionnaires (comme le Règlement 17) contre la population canadienne-française en Ontario. Les tories sont au pouvoir de 1905 à 1934, avec une seule interruption de 5 ans. Après la mort de Whitney en 1914, toutefois, ils manquent de vision et deviennent complaisants. Les tories sont éjectés du pouvoir par les United Farmers of Ontario lors de l'élection de 1919 mais reprennent le pouvoir dans l'élection de 1923 à cause de la désintégration de l'UFO et des divisions au sein du Parti libéral de l'Ontario. Ils sont défaits par les libéraux de Mitchell Hepburn en 1934 parce qu'ils sont incapables de composer avec la Grande Dépression.
Dynastie d'après-guerre
Entre 1943 et 1985, le parti élabore un appareil politique qui devient connue sous le nom de la Big Blue Machine (Grande machine bleue). Pendant une grande partie de cette période, le parti se fait très centriste, faisant souvent campagne à gauche du Parti libéral de l'Ontario. Cette tendance connaît son apogée sous John Robarts, qui est premier ministre de 1961 à 1971, et Bill Davis, un Red Tory qui est premier ministre de 1971 à 1985.
La fibre anti-catholique, anti-français et anti-immigrant du Parti conservateur devient évidente sous George Drew, qui incorpore tous ces éléments. En 1961, John Robarts devient le 17e premier ministre de l'Ontario. Il est l'un des premiers ministres les plus populaires depuis des années. Sous la direction de Robarts, le parti personnifie le pouvoir. Il est un défenseur des libertés individuelles et défend les droits des provinces contre ce qu'il percoit comme les initiatives centralisatrices du gouvernement fédéral, tout en prônant l'unité nétionale contre le séparatisme québécois. Il est l'hôte de la conférence "Confédération de demain" en 1967 à Toronto, une tentavie échouée d'atteindre une entente pour une nouvelle Constitution du Canada.
Robarts s'oppose initialement au système de santé universel lorsque c'est proposé, mais vient plus tard à l'appuyer complètement. Il mène le parti vers un mouvement de libertarianisme civil. Un fervent partisan de la promotion des deux langues officielles, il ouvre la porte à l'éducation française dans les écoles ontariennes.
L'ère de la Grande machine bleue
En 1971, Bill Davis devient chef du parti et 18e premier ministre. L'anti-catholicisme devient de nouveau un point chaud dans l'élection de 1971, lorsque les tories font campagne contre une proposition des libéraux d'élargir le financement des écoles catholiques séparées jusqu'en treizième année. Davis change d'idée en 1985, et un de ses derniers actes avant de quitter le pouvoir est de faire adopter l'extension du financement.
Davis gouverne jusqu'en 1985 avec une équipe de conseillers connus sous le nom de la Grande machine bleue (Big Blue Machine) à cause de leurs talents politiques et stratégiques quasi-légendaires.
Durant les années de Davis à la tête du Parti progressiste-conservateur, le parti se déplace vers le centre, se positionnant même à gauche du Parti libéral sur certaines questions. Ceci contribue sans doute à faire de lui l'un des politiciens les plus populaires de l'histoire de l'Ontario. Certains conservateurs dans le Parti progressiste-conservateur fédéral l'accusent d'endommager l'image conservatrice au Canada en se positionnant à gauche.
Fin de la dynastie
Suivant un congrès d'investiture en février 1985, le nouveau chef de parti et premier ministre, Frank Miller, déclenche une élection à l'issue de laquelle les conservateurs sont réduits à un gouvernement minoritaire. Miller démissionne après que le Nouveau Parti démocratique de Bob Rae conclut un accord avec les libéraux de David Peterson qui permet à ces derniers de former un gouvernement minoritaire avec Peterson au poste de premier ministre. Miller est remplacé au poste de chef par Larry Grossman lors d'un deuxième congrès d'investiture.
Lorsque l'accord libéral-NPD prend fin, une élection est tenue en 1987 lors de laquelle les tories tombent en troisième place à l'Assemblée législative de l'Ontario — Grossman est personnellement défait dans sa circonscription du centre-ville torontois et démissionne immédiatement. Andy Brandt est le chef intérimaire du nouveau parti jusqu'à ce qu'un nouveau congrès d'investiture soit tenue en 1990, lors duquel Mike Harris est élu chef du parti, défaisant Dianne Cunningham.
Les tories n'améliorent guère leur positon dans l'élection de 1990 sous Harris, tandis que le gouvernement Peterson est défait aux mains du NPD qui forment un gouvernement majoritaire sous le premier ministre Bob Rae.
La Révolution du bon sens
Dans l'élection de 1995, Harris catapulte son parti de la troisième place à une victoire électorale, faisant campagne sur une plateforme appelée la "Révolution du bon sens", une plateforme de droite qui met l'emphase sur des baisses d'impôts importantes, des coupures à l'assistance sociale, l'introduction du workfare (l'assistance sociale en échange du travail), la privatisation et d'autres mesures néolibérales. Harris remporte une seconde majorité en 1999 malgré des grèves et des manifestations durant son premier mandat.
Le gouvernement Harris est critiqué sur les questions des soins de santé, l'environnement et ses politiques d'imposition, que les critiquent blâment pour la création d'un déficit budgétaire de 5 milliards $ laissé par le Parti conservateur dans sa dernière année au pouvoir.
La chute dans les appuis des progressistes-conservateurs débute en 2000, selon la maison de sondage Ipsos Reid, quand les tories tombent derrière les libéraux dans les sondages d'opinion publique pour la première fois depuis l'élection de 1999, avec 36% contre 42% pour les libéraux et 17% pour le NPD. Plus tard en 2000, les appuis aux libéraux montent à environ la moitié des personnes sondées, tandis que les conservateurs sont restés aux alentours de 30%. Cette tendance se maintient dans la campagne au leadership de 2002, les appuis des conservateurs atteignant 37% et les libéraux continuant de recevoir les appuis de la moitié des personnes interrogées.
Ernie Eves : une distance face à la Révolution du bon sens
Avec la démission de Mike Harris en 2002, les progressistes-conservateurs tiennent un congrès d'investiture. Ernie Eves, qui avait été ministre des Finances de Harris, et qui jouïssait de l'appui de presque tous les députés de son parti, remporte la course.
Eves rejette la Révolution du bon sens après avoir accédé au poste de premier ministre. Il annule des plans pour vendre Hydro One lorsque la déréglementation des prix d'énergie contribuent à une montée en flèche des prix d'életricité et font planer la menace d'une révolte des consommateurs. En réponse, il impose de nouveau un contrôle des prix sur l'électricité, plafonnant le prix à 4,3 cents par kilowattheure et jure de maintenir le plafond au moins jusqu'en 2006. Le résultat est une dette publique en croissance rapide pour compenser les bas prix d'électricité.
Durant l'été après l'élection de Eves comme chef, les progressistes-conservateurs rejoignent les libéraux dans l'appui populaire, se plaçant à seulement deux points derrière les libéraux dans deux sondages. En automne 2002, toutefois, la lune de miel de Eves avec les électeurs prend fin, et le parti chute à nouveau dans les sondages, incapable de dépasser la barre des 40%, tandis que les libéraux approchent 50%.
Défaite électorale de 2003
Malgré une tentative de redéfinir l'image du gouvernement comme étant plus modérée, Eves est incapable de renverser la tendance à la baisse dans les sondages dont les tories souffraient depuis la dernière année du mandat de Harris.
Eves recrute l'organisateur de campagne de Jim Flaherty, Jamie Watt, pour co-gérer la campagne électorale conservatrice, ainsi que le reste de l'équipe "Whiz Kid" qui avait travaillé auparavant pour Harris. Seul Tom Long, l'organisateur central des campagnes de Harris, refuse de travailler pour Eves.
La réputation de compétence des "Whiz Kids" est assombrie par des manœuvres publicitaires comme la présentation du deuxième budget du gouvernement au siège social de Magna International au lieu de l'Assemblée législative. La réaction des électeurs envers ce bris de la tradition parlementaire forca la remise à l'automne de la campagne électorale initialement prévue pour l'automne 2003.
En mai 2003, Eves rend publique la plateforme du parti, intitulée "The Road Ahead". Le documant prône un agenda de droite agressif, et était plus proche de l'esprit de la campagne au leadership de Flaherty que celui de Eves. En publiant ce document, Eves revient sur ses positions précédentes sur l'interdiction des grèves d'enseignants, l'incarcération des sans-abris, les taxes sur les écoles privées et le mariage homosexuel.
La campagne électorale des progressistes-conservateurs est parsemée d'erreurs et de gaffes, et Eves est visiblement mal à l'aise de promouvoir une plateforme qu'il avait précédemment critiquée. Les publicités télévisés s'attaquant au chef libéral Dalton McGuinty sont mal reçus du public et permet aux libéraux de qualifier la campagne des tories comme une inutile campagne d'affrontement.
Un point critique de la campagne arrive lorsque des membres de l'équipe de Eves font humoristiquement référence à McGuinty comme un "méchant mangeur de chatons reptilian d'un autre planète", un commentaire qui fait paraître les tories comme des diaboliseurs désespérés. Dans les derniers jours avant le vote, Eves est égalament critiqué pour avoir dit de McGuinty qu'il "dit tout ce qui lui vient dans sa petite tête pointue". Le jour du scrutin, les conservateurs sont défaits et réduits à 24 sièges à la législature.
Retour aux positions Red Tory
Tôt en 2004, Eves annonce son intention de démissionner à titre de chef de parti. Un congrès d'investiture pour le remplaçer est convoqué pour l'automne.
Jim Flaherty est le premier à se lancer dans la course, faisant campagne avec la même plateforme de droite qu'en 2002. Il est rapidement opposé par John Tory, un ancien cadre de Rogers Calbe et ancien candidat à la mairie de Toronto en 2003, condidéré comme un Red Tory à cause de son association avec l'ancien premier ministre ontarien Bill Davis. Le député Frank Klees, le troisième candidat dans la course, est un partisan de la Révolution du bon sens et le seul candidat à prôner un système parallèle de soins de santé privé.
Le congrès d'investiture est tenu le 18 septembre 2004, élisant John Tory à la tête du parti. Tory, un associé de longue date du Parti PC, est élu à la législature ontarienne lors d'une élection partielle en mars 2005, dans l'ancienne circonscription de Eves.
Dans les sondages récents, l'appui populaire aux progressistes-conservateurs a augmenté depuis le premier budget libéral en 2004. Ils ont réussi à garder le momentum, restant à égalité avec les libéraux.
Durant le congrès politique de 2006, le chef John Tory dévoile son plan pour la plateforme électorale progressiste-conservatrice pour la campagne électorale de 2007. Ses idées sont énuméres dans un documents appelé "The White Papers".
Chefs du parti
John Tory
Voir aussi
- Parti conservateur du Canada (ancien)
- Parti progressiste-conservateur du Canada
- Parti conservateur du Canada
- Liste des premiers ministres de l'Ontario
- Partis politiques ontariens
Lien externe
- (en) Site officiel
Partis politiques provinciaux ontariens Représentés à l'Assemblée législative :
Parti libéral de l'Ontario | Nouveau Parti démocratique de l'Ontario | Parti progressiste-conservateur de l'Ontario
Autres partis :
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