Parti du travail de belgique

Parti du travail de belgique

Parti du travail de Belgique

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« Le gens d´abord, pas le profit »

Le Parti du travail de Belgique - Partij van de Arbeid van België (PTB - PvdA) est un parti politique belge unitaire (c'est-à-dire non divisé selon le clivage linguistique), appartenant à la Gauche. Son orientation est marxiste-léniniste.

Sommaire

Histoire

Le PTB-PVDA est issu des mouvements contestataires étudiants de la fin des années 1960, d'abord à Louvain (Leuven) pour s'étendre ensuite en Flandre et en Belgique.

Après avoir rompu progressivement avec une idéologie nationaliste flamande, ces militants se sont tournés vers le communisme dans sa version marxiste-léniniste. D'autres préfèrent utiliser les termes maoiste et/ou stalinienne pour caractériser le choix effectué par les étudiants qui fondèrent plus tard le PTB-PVDA. Ces contestataires considéraient le Parti communiste de Belgique comme « révisionniste », c'est-à-dire trop favorable à une politique social-démocrate (représentée en Belgique par le Parti socialiste). Ils étaient influencés par les idées du parti communiste chinois, les mouvements de guérilla en Amérique latine, les protestations contre la guerre du Viêt Nam. Ils ont également tenté de dégager du mouvement pour la flamandisation de l'Université catholique de Louvain une aile de gauche. Celle-ci était caractérisée par sa transformation du slogan "Wallen buiten" (wallons dehors) en "burgeren buiten" (bourgeois dehors).

Leur soutien et leur participation à une importante grève dans les mines de charbon leur permit de jeter les bases d'une organisation qui neuf ans plus tard deviendra un Parti politique. Ils fondèrent une publication, AMADA (Alle macht aan de arbeiders: tout le pouvoir aux ouvriers), qui donna son nom au "parti en construction". En 1974, furent fondées des sections à Liège et à Charleroi et le nom du parti se bilinguisa en TPO/AMADA. En 1976, il absorba une partie des militants d'une organisation marxiste-léniniste rivale, l'UC(ML)B. En 1979 se tint son premier congrès, qui adopta un programme marxiste-léniniste et donna le nom final du Parti: PTB-PVDA. Ludo Martens devint le premier président. Laurent-Désiré Kabila, futur président de la République démocratique du Congo, assista comme observateur à ce premier congrès.

Entre 1974 et 1985, l'orientation principale du parti, en matière de politique internationale, était sa volonté de s'opposer à l'impérialisme américain et au "social-impérialisme" soviétique. Il considérait une troisième guerre mondiale comme inévitable et imminente et dénonçait de façon virulente l'Union Soviétique et ses alliés comme Cuba et le Viêt Nam. Dans les années 1970, il appelait à renforcer l'OTAN et à former un front anti-soviétique. Il fut particulièrement actif dans les campagnes de solidarité avec les moudjahidin d'Afghanistan. En Belgique, il exprima son soutien en 1976 au général Robert Close (1922-2003) qui annonçait que les blindés soviétiques atteindraient le Rhin en 48 heures. Le général Close devint plus tard le président de la WACL (World Anti-Communist League). À partir de 1985, le PTB va modifier graduellement son analyse sur l'URSS.

Depuis quelques années, nombreux sont ceux qui affirment que le PTB a pris le contrôle du collectif indymedia belgique en éliminant tout voie discordante. Ceci est évidemment contesté par ce même collectif...

Aux élections fédérales de 2003, le PTB s'est associé en Flandre avec la Ligue arabe européenne de Dyab Abou Jahjah sous le nom RESIST. Une des revendications de cette alliance était la création d'une réseau d'écoles confessionnelles islamiques subventionnées par l'État. Suite à l'échec électoral du cartel, l'AEL a mis sur pied le Moslim Democratische Partij qui s'est présenté seul aux élections régionales de 2004 dans les circonscriptions provinciales d'Anvers et de Flandre orientale. Pour sa part, le PTB a entrepris une réorganisation interne et a fini par exclure sa secrétaire-générale Nadine Rosa Rosso. Cette exclusion a été critiquée par certains au motif qu'elle rend Nadine Rosa Rosso responsable d'une alliance qui avait pourtant été votée à l'unanimité par les organes dirigeants du parti. D'autres soulignent, au contraire, que cette exclusion n'a pas été justifiée par la décision d'alliance avec le groupe RESIST mais par l'attitude de Nadine Rosa Rosso elle-même face aux critiques internes survenues suite à l'échec électoral du cartel et portant sur la stratégie adoptée par le parti.

A la suite de cette campagne, Ludo Martens fut confirmé dans sa fonction de président du parti et Baudouin Deckers fut élu comme nouveau secrétaire général.

Au cours de son histoire, le PTB a soutenu, dans le cadre de son anti-impérialisme conséquent, quelques personnages controversés tels Nicolae Ceauşescu, Kim Il Sung, Yasser Arafat, Saddam Hussein(notamment lors de la première guerre du Golfe), Laurent Désiré Kabila, Hugo Chavez, Evo Morales, ...

Ludo Martens, l'ancien président du PTB, est l'auteur d'un ouvrage ("Un autre regard sur Staline") dont le but est de réhabiliter sources à l'appui Staline face aux « mensonges de la bourgeoisie ».

Si pendant plusieurs années le PTB a appuyé les différentes équipes dirigeantes en Chine, a soutenu activement la Corée du Nord, aujourd'hui le PTB semble faire preuve de plus de prudence et de circonspection quant à ses prises de position sur les questions internationales. En ce qui concerne Cuba, par exemple, il est passé d'une condamnation sans appel de ce "mercenaire du social-impérialisme soviétique" à un soutien de fait, la donne étant singulièrement changée depuis la disparition de l'URSS.

Le 2 mars 2008 le PTB a clôturé son VIIIème Congrès. Celui-ci fut placé sous le signe du renouveau. Il a, entre autres, adopté de nouveaux statuts et élu un nouveau Comité central. Ce dernier a élu un nouveau président en la personne de Peter Mertens. Ce dernier est âgé de 39 ans, diplômé de sociologie de l'université de Gand et entre autres auteur "La classe ouvrière à l’ère des entreprises transnationales" (Études Marxistes n°72 - www.marx.be)

Évolutions récentes

Suite à son relatif échec électoral de 2003, le PTB a modifié en profondeur ses méthodes de travail et de communication. D'une part, le PTB a déclaré qu'il allait se recentrer sur le travail auprès des ouvriers en usine ainsi que sur le travail de terrain dans les communes où il est présent. D'autre part, le PTB a déclaré rompre officiellement avec ce qu'il appelle son sectarisme passé afin de se rapprocher des demandes concrètes des citoyens. C'est qu'un authentique marxiste doit se fondre dans le peuple comme un poisson dans l'eau (Mao). Cela se traduit notamment par la mise en avant de revendications de progrès extrêmement concrètes relatives à la baisse du prix des médicaments, la réduction de la TVA sur les produits énergétiques de 21% à 6% [1], une augmentation du montant minimal des pensions, un meilleur contrôle des loyers ou encore la baisse du coût des sacs poubelles.

En vue des élections législatives belges de juin 2007, le journal Solidaire et le site du parti ont été refondus pour pouvoir toucher un plus large public. Les structures ont de même été "ouvertes" à une couche plus large de militants.

Le 2 mars 2008, les travaux du VIIIème Congrès du PTB se sont achevé lors d'un meeting de clôture à la VUB. Ce Congrès a été placé sous le signe d'un "Parti renouvelé". Le Comité central élu au VIIIime Congrès du PTB a élu à son tour un nouveau Bureau du Parti. Celui-ci est composé des personnes suivantes:

  • Peter Mertens, 39 ans. Président
  • Lydie Neufcourt, 54 ans.
 Responsable pour l'élargissement du parti
  • Raoul Hedebouw, 31 ans.
 Porte-parole national du PTB
  • Jef Bruynseels, 58 ans. Responsable des relations syndicales
  • Jo Cottenier, 61 ans.
 Responsable des dossiers socio-économiques
  • Baudouin Deckers, 62 ans.
 Responsable des relations internationales. Ancien secrétaire général du PTB.
  • Jan Hasaers, 41 ans.
 Responsable communication.

  • David Pestieau, 39 ans. 
Rédacteur en chef de Solidaire.


Ce 'changement de cap' semble avoir produit certains résultats positifs comme une légère augmentation du nombre de membres ainsi qu'un rebond (certes modéré) du score électoral du PTB lors des dernières élections communales. On constate également une augmentation de la couverture médiatique du parti (même si celle-ci reste extrêmement faible).

La nouvelle stratégie du PTB est cependant l'objet de critique au sein de la gauche radicale qui reproche au PTB de céder à un certain réformisme. Selon ces critiques, le PTB aurait tendance à se dissoudre dans son propre parti.

Aujourd'hui

  • Compte plus de 3500 membres (juin 2009).
  • Leur publication hebdomadaire « Solidair / Solidaire » compte entre 3000 et 7000 abonnés.
  • Son mouvement de jeunes COMAC est actif dans 6 universités en Belgique et dans de nombreux lycées.


  • Le PTB possède un groupe de réflexion qui organise tous les ans, une université d'été et qui publie la revue trimestrielle Études marxistes.

De 1979 à ce jour (2006), le PTB/PVDA n'a jamais été représenté au Parlement fédéral ni au Sénat. Ses résultats électoraux oscillent autour des 0,5%. Il a cependant obtenu des sièges aux élections communales de 2000 (deux à Zelzate en Flandre orientale et deux à Herstal près de Liège). Aux élections communales de 2006, le PTB a obtenu un total de 15 sièges dans les communes de (Zelzate en Flandre orientale (5), Herstal près de Liège (2), Seraing (1), La Louvière (1), Genk (1), Hoboken (district d'Anvers) (2), ...

Aux élections fédérales du 10 juin 2007, le PTB a obtenu, pour l'ensemble du territoire, 0,84% des votes pour la Chambre et 0,82% au Sénat. Ce résultat, s'il demeure modeste, constitue néanmoins le meilleur score jamais obtenu par le PTB pour des élections fédérales. Le meilleur score obtenu précédemment était de 0,74% lors des élections fédérales de 1987. Lors des élections de 2003, les différentes listes présentées par le PTB (PTB, Maria, Resist) avait obtenu 0,57%.

Le progrès est très limité en Wallonie et nettement plus marqué en Flandre. Au total, le PTB améliore son score d'approximativement 18.000 voix par rapport à 2003 et 10.000 voix par rapport aux élections européennes de 2004 pour atteindre un total de 55.000 voix.

Tout en reconnaissant qu'il ne s'agit pas d'un progrès massif, le PTB se déclare cependant satisfait de son score qui fait incontestablement de lui le premier parti électoral de la Gauche radicale en Belgique, devant le PC et le PSL. Néanmoins, le PTB réfute son assimilation à la gauche radicale ou à l'extrême gauche, se qualifiant simplement de parti de gauche.

Voir aussi

Organisations et partis marxistes-léninistes de Belgique

Articles connexes

Liens externes

Organisation de solidarité communiste et prolétarienne :

Notes et références


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